Corrida flamenca. Température andalouse d’été. 41°. Paseo à 19h, retardé d’une heure à la demande de la Préfecture. Arène remplie à l’ombre et vide au soleil. A noter un accompagnement du paseo et des faenas de muleta par une guitare et un chant flamenco du meilleur goût. Le paseo flamenco nous évita la Marseillaise qui s’impose de plus en plus dans nos arènes sans aucune justification, le stock de Marseillaises ayant sans doute été heureusement épuisé aux JO de Paris.
 
A noter également une Présidence technique entièrement assurée par un trio féminin.
 
Novillos de MONTALVO. Bien présentés et bien défendus à l’exception du 5°, cornes trop rentrantes  (brocho). Le 6° de trapío plus toro que novillo. Tous faibles, mais pas trop, 1 pique symbolique, et nobles, et donc un peu ennuyeux, ne permettant pas l’émergence de l’émotion.
 
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NINO JULIAN : Vuelta et une oreille.
 
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MANUEL ROMÁN : Vuelta et une oreille.
 
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CRISTIANO TORRES : Vuelta et deux oreilles.
 
Peu de passes de cape intéressantes, dues à la mono pique.
 
Rien de notable non plus au tercio de banderilles.
 
Au début de la novillada, le public était froid de chaleur excessive, (!) littéralement assommé quoi que fassent les novillos et les toreros, eux-mêmes sans doute accablés. Un peu réveillé cependant par les banderilles de NINO JULIAN dont un quiebro aux planches très risqué. Mais quel contraste lorsque l’on rentre d’une féria espagnole : pas un olé pour accompagner et stimuler les toreros, de la réserve, rien que de la réserve. Dommage pour l’ambiance.
 
Les toros étant nobles, les novilleros firent étalage de tout ce qu’ils savaient faire, c’est-à-dire beaucoup, mais avec des toros sans personnalité et donc sans transmission. Ces novilleros modernes ont tous suivi les cours d’écoles de tauromachie donc ils maitrisent « l’art de Cúchares », mais auront-ils la personnalité suffisante pour faire carrière à l’étage supérieur ?
 
NINO JULIAN dans un registre dominateur, MANUEL ROMÁN faisant le « toreo bueno » par des séries droite et gauche appropriées, et CRISTIANO TORRES finissant ses faenas « Roca Rey style et Luque style » portant plus sur le public.
 
Malheureusement, aucun des trois novilleros ne s’étant appliqué pour effectuer une mise à mort correcte à leur trois premiers novillos aucune récompense autre qu’une vuelta ne pouvait être accordée. Heureusement pour eux, ils réussirent les épées à leur second opposant respectif, ce qui leur permit de couper chacun une oreille, deux mêmes dont une excessive à notre goût pour Cristiano Torres.
 
Avec toutes ces vueltas, oreillées ou pas, le spectacle dura trois heures, trois heures calientes qui nous firent presque rater la cérémonie de clôture des JO…
 
(EXIR – corridasi – Photos : Roland Costedoat)