Quatrième corrida de toros de la feria. Lleno de ‘No hay billetes’.
 
Toros de La Quinta,
 
DIEGO URDIALES : ovation et division d’opinions après avis. 
 
DANIEL LUQUE : palmas et silence. 
 
FERNANDO ADRIÁN : palmas et ovation. 
 
Julien Dubois, maire de Dax, accompagné du président de la commission taurine ont remis ont remis un trophée à Urdiales à l’issue du paseo pour célébrer les 25 ans d’alternative du matador Riojano prise des mains de Paco Ojeda avec El Cordobés hijo comme témoin.
 
Après-midi terne et grise comme le ciel de traine et les pluies intermittentes venues de l’océan. Médiocrité de l’envoi ganadero plus absence d’engagement des toreros = ennui, absence d’émotion, banalité.
 
Dans le type si particulier de la maison, les six La Quinta étaient armés pointus. Ces « petits gris » appétissants à leur sortie ont vite lassé par la suite, il manquait de piment à la sauce qui les accomodait. Parfois partant de loin, ils ne se sont jamais employés sous le cheval. Nobles mais candides et naïfs, sosos pour tout dire, ils n’ont mis aucune pression, sans jamais éclairer le ciel terne de cette chispa souhaitée. S’il faut en sauver un nous dirons le quatrième plus allègre. Les grandes maisons, La Quinta en est une à coup sûr, ont aussi leurs moments difficiles, leurs trous d’air…
 
du17a
 
Diego Urdiales fêtait les 25 ans d’une carrière menée de manière marginale (en dehors des grandes écuries) mais qui a tenu la route et qui l’a mené dans toutes les grandes férias. Le Riojano qui avait amené un groupe nourri de supporters pratiqua ce toreo caro qui fait sa marque de fabrique : la volonté de bien faire les choses, dans la sérénité, dans le rythme du toro aussi, avec une classe naturelle qui le fait apprécier de l’aficion. Il fut cependant excessivement prudent, abusant du pico et se donnant des facilités que l’opposition ne semblait pas exiger. Elégance mais froideur qui limita l’adhésion du respectable. Habile à l’épée, il se débarrassa de ses adversaires sans engagement.
 
dl17a
 
Plus d’entrega chez Daniel Luque, sans que le torero de Gerena ne construise rien d’important lors de ses deux passages. Il fut même long et l’inanité des opposants ne lui permettant pas de faire son toreo basé sur la domination et la technique, il ennuya. Il tenta un recibir inattendu et maladroit face au cinquième et tout cela finit dans une indifférence inhabituelle dans ce qui est son jardin. Daniel si souvent cité dans le sud-ouest, est-il encore incontournable ? N’est-ce pas un peu beaucoup que ces comparutions à répétition ici et ailleurs ?
 
fa17a
 
Peu à dire sur Fernando Adrián qui ne put s’exprimer pleinement face à cette médiocre opposition. Lui aussi tomba vite dans la banalité, une certaine facilité, cherchant les extérieurs faute de ces affrontements virils qui ont fait sa jeune réputation. Il faudra le revoir dans des circonstances lui convenant mieux, c’est-à-dire plus risquées.
 
Ainsi nous est rappelé l’essentiel de ce spectacle : le toro, celui qui pique et qui mord ; sans lui, nous sommes dans la démonstration. Elle était superflue ce soir car personne ne doutait en réalité du talent du trio en piste.
 
(Pierre Vidal – corridasi – Photos : Bertrand Caritey)
 
MATIN
 
Julio Mendes remporte le concours des NSP…
 
Finale novillada sans picador, grosse entrée, un tiers d’arène, température agréable, une heure cinquante de spectacle. Quatre novillos-erales de La Espera, bien présentés, nobles et mobiles, parfaits pour ce spectacle, le troisième et le dernier applaudi à l’arrastre.
 
jm17a
 
Julio Mendes (blanc et or), au premier, un pinchazo, et une entière, salut ; au troisième, un pinchazo, deux demi lames, deux descabellos, avis, salut.
 
jn17a
 
Julio Norte (bleu ciel et or), au deuxième, un mete y saca, un pinchazo, une entière, un descabello, avis, salut ; au dernier, trois pinchazos et une entière, salut.
 
Julio Mendes inscrit son nom au palmarès du concours des Novilladas sans picadors de Dax. On peut penser qu’il gagne ce titre de quelques points face à Julio Norte. Les deux garçons sur leur deux novillos ont été très égaux avec des tauromachies assez proches. Il fallait un vainqueur c’est l’Extremeño qui a été désigné.
 
Mendes qui avait brindé son deuxième novillo à Luque a été remarquable dans ses naturelles et ses changements de main. Chez Julio Norte on retiendra une bonne porta gayola enchaînée sur des véroniques et des chicuelinas. N’oublions pas non plus ses passes changées dans le dos et une grande douceur dans ses naturelles.
 
Les deux novilleros ont été récompensés par Eric Darrière, président de la commission taurine de Dax, le maire de la ville, et par Bernard Langlade, représentant de l’Accoso. Une agréable finale.
 
(Corridasi – JMD)