C’est un torero heureux que nous avons rencontré avant la corrida de Sanlúcar de Barrameda ce dimanche. Tout auréolé de son triomphe en terres madrilène – Cenicientos – et radieux, le jeune torero de Jerez nous a confié ses impressions sur cette corrida et son été péruvien.
 
 cr21h
 
Cela faisait cinquante ans qu’un torero n’avait pas coupé deux oreilles à un toro de Saltillo. On comprend la fierté toute justifiée de Cristobal à la suite de cet exploit qui lui vaut d’être le triomphateur de cette féria qui est l’une des plus dures du circuit.
 
Le jeune torero vient de passer deux mois au Pérou où il a toréé six corridas et un festival, sans compter les cinquante vaches au moins qu’il a tientées. Ce séjour l’a mûri et les conditions terribles dans lesquelles il a exercé son art, des arènes sans aucun service médical à plusieurs heures du premier hôpital, l’on confronté aux très dures réalités de la profession. Loin de se décourager, c’est remonté à bloc qu’il a abordé sa corrida de Saltillo.
 
cr21k
Cristobal et l’ex-matador jerezano Soto Paula à la sortie des arènes de Sanlúcar (Photo JD)
 
Pour son avenir, il espère beaucoup des contacts qu’il a eus avec l’empresa de Madrid pour une prochaine confirmation d’alternative, c’est de coutume pour le triomphateur de Cenicientos. Cristobal aimerait aussi sortir en France et a déjà des contacts avec Céret pour l’an prochain, et pourquoi pas Vic-Fezensac pour ce torero courageux qui aime bien les encastes difficiles…
 
(JD – corridasi – Photo du haut : Philippe Gil Mir)