NÎMES
Trois quarts environ, vent gênant, soleil trompeur avec frío sur les tendidos. Cinq toros de Jandilla et un de Vegahermosa (1er – second fer) le deuxième étant remplacé par un sobrero du même fer. Un lot bien présenté donnant un jeu divers, avec plus de potentiel le lot de Lalo, ainsi que le premier de Manzanares.
Marseillaise à l’issue du paseo puis saluts de Lalo, ainsi que parrain et témoin.
Lalo de María : oreille et oreille.
Sébastien Castella : silence et saluts.
Manzanares : oreille et silence.
C’est avec Ondulado, toro de Vegahermosa, que Lalo est devenu le 74e matador de toros français. Et pour la circonstance, on peut dire que le toricantano a payé de sa personne. Certes, il n’a pas été le plus mal servi, mais rendons lui grâce d’avoir mis toutes les chances de son côté, notamment, outre ses ganas, par son élgance et son évident parti pris de soigner le geste.
Brindis émouvant à sa mère, Marie Sara – pour ceux qui ne le savaient pas encore -, la faena allant prendre des contours harmonieux par moments dès les doblones en se ployant lors de son entame. Face à un toro enracé et malgré les rafales, Lalo fit tout son possible jusqu’à un final rapproché qui transmit sur des gradins en cours de congélation. Entière tombée.
Avec l’ultime, Lalo se distingua au capote et après deux rencontres, salut de Marco Leal au second tercio. Brindis à l’assistance d’un trasteo débuté à genoux qui comprit quelques bonnes séquences au son de Caridad del Guadalquivir. Sur la fin, le Jandilla, nettement de plus d’options à tribord, baissa de ton, le bicho roulant au sol suite à une estocade habile. Lalo pouvait alors exprimer sa joie lors d’une vuelta très fleurie précédant une sortie a hombros par la porte des cuadrillas. Contrat réussi pour ce jeune maestro à la personnalité déjà bien marquée. Encourageant, non ?
Sébastien Castella n’a pas dansé avec les plus belles, mais avec son expérience et malgré des éléments contraires, il a su rester digne, faute de pouvoir triompher. Il débuta avec un sobrero de la maison mère une faena débutée appuyé aux tablas qui laissait entrevoir les possibilités d’un labeur harmonieux, mais rapidement, son adversaire baissa de ton et les choses en restèrent là. Le cuarto n’était pas vraiment un toro idéal, mais le Biterrois fit un bel effort pour en tirer le maximum au cours d’une longue faena qui n’a pas laissé le conclave indifférent. Entière, descabello.
Manzanares a trouvé avec son premier qui répétait un adversaire exploitable qui lui permit de se relâcher, ce qui lui valut un trophée après une conclusion a recibir. L’Alicantino se distingua au capote avec le quinto qui n’a pas vraiment justifié l’adage. Déclinant peu à peu, le Jandilla ne transmit guère malgré la volonté d’un « Manzana » qui eut pour le moins le geste d’en finir avec efficacité.