NÎMES
Toujours du vent, trois quarts. Marseillaise après le paseo.
Toros de La Quinta corrects de présentation, donnant un jeu varié. Meilleur le cinquième, « Beduino » qui a été crédité de la vuelta posthume.
Sobresalientes : Álvaro de la Calle et El Califa de Aragua.
Álvaro de la Calle a réalisé un quite applaudi au dernier tandis que son compañero El Califa de Aragua a dû gagner l’infirmerie pour s’être visiblement claqué en voulant poser une paire de banderilles au quatrième.
Iván García a salué au dernier.
Daniel Luque : oreille, silence, silence, oreille, deux oreilles et saluts.
Toujours avec l’inconvénient de rafales nuisant au bon maniement de capotes et muletas, cette encerrona a toutefois été entretenue grâce à la décision et au pundonor d’un maestro qui a tenu à donner le meilleur de lui-même afin de satisfaire un public venu somme toute nombreux. Et il y parvint.
Certes, tout ne pouvait pas être parfait et malgré quelques oscillations dans les résultats, les mouvements de torería de bon goût n’ont pas manqué. Par intermittence, certes, mais suffisamment nombreux pour maintenir l’intérêt. Avec comme colofón, la lidia du cinquième où tout y est passé, y compris les banderilles avec lesquelles Luque a reçu une forte ovation après la pose de deux paires. Auparavant, le maestro de Gerena avait placé à deux reprises le toro très loin sur la grande distance, provoquant une forte ovation sur chaque assaut, puis passant le répertoire à la muleta en étant relâché et templé lors de séries ajustées, luquecinas comprises, avant de placer au centre un espadazo sin puntilla. Le grand moment de la tarde !!!
Compte tenu des circonstances, on ne peut que féliciter Luque pour son implication tout au long de cette tarde. Compliquée par les caprices d’Eole, l’épreuve n’en était rendue que plus délicate. Raison de plus pour constater que le protégé de Jean-Baptiste Jalabert a frappé un grand coup dans le vieil amphithéâtre, ce qui nous pousse à penser que sans le vent, on aurait certainement pu vivre encore plus une tarde pour l’histoire…
Matin. Comme la veille, avec des rafales, trois quarts environ. Deux toros de Fermín Bohórquez mansos pour Léa et quatre de Margé pour les piétons, bien présentés et donnant un bon jeu la plupart, le premier de Castella en retrait.
Léa Vicens : silence et oreille.
Sébastien Castella : silence et saluts.
Clemente : oreille et deux oreilles.
Marseillaise en fin de paseo.
Léa Vicens débuta avec un toro manso face auquel elle réalisa un labeur empreint d’entrega et de passages enlevés pour un résultat honorable, hélas terni par les aciers. Avec son second, plus exploitable, la Nîmoise se mit en évidence, emportant l’adhésion de l’assistance et se voyant octroyer une oreille.
Reseña complète du spécialiste des choses équestres Freddy Portes à venir…
Pour sa confirmation d’alternative, Clemente fit front avec autorité et abnégation. Sa première faena, brindée à sa compagne Paola et sa sœur Laura, comprit des séquences méritoires, compte tenu des difficultés liées aux conditions atmosphériques.
Sérieusement averti, Clément ne lâcha pas l’affaire, restant de marbre après avoir essuyé un violent hachazo sur un pecho, puis gagnant la sympathie du respectable pour sa détermination et sa manifeste volonté de bien faire les choses. Entière au second envoi.
Avec l’ultime, un superbe castaño chorreado, les choses prirent une tournure favorable chez un maestro toujours soucieux de soigner les gestes et d’offrir au conclave une torería plaisante, voire allurée. A mi-parcours, il essuya une voltereta qui aurait pu avoir de fâcheuses conséquences, mais en définitive, il se reprit vite pour achever sa faena avec brio avant une entière qui libéra les deux trophées qui ajoutés au premier lui ouvraient la Porte des Consuls. Olé !!!
Sébastien Castella dut se contenter de réaliser une faena de tanteo face à un premier adversaire compliqué. Ce fut mieux avec le quinto malgré les rafales, le Biterrois se distinguant avec le capote puis brindant à l’assemblée un labeur bien débuté près des planches poursuivi par plusieurs mouvements essentiellement droitiers de bonne tenue. Pétition après entière au second coup puis descabello, sans obtenir l’aval de l’autorité, ce qui provoqua quelques réactions d’humeur sur les étagères.