Encore et toujours du vent, 4/5 d’arène environ. 
 
Marseillaise en fin de paseo avant que Pablo Hermoso de Mendoza ne reçoive la médaille de la Ville de Nîmes des mains de Frédéric Pastor, Adjoint à la Tauromachie.
 
Deux toros de San Pelayo (Capea) pour Mendoza et quatre de Victoriano del Río, dont un Cortés en troisième position, corrects de présentation, piqués sans excès, donnant un jeu divers mais manquant de race, meilleur l’ultime.
 
Pablo Hermoso de Mendoza : silence puis oreille.
 
Alejandro Talavante : silence et applaudissements.
 
Juan Ortega : silence et oreille.
 
Sobresaliente : Álvaro de la Calle.
 
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Pablo Hermoso de Mendoza a fait ses adieux, non seulement à Nîmes, mais aussi à la France taurine après tant d’années passées sur les plus hautes marches de sa catégorie. Ce jour, il a essayé de faire le maximum face à deux toros de Capea, mais les choses ne se sont pas toujours déroulées comme il l’aurait certainement voulu. A noter qu’il a brindé sa première faena à Simon Casas. Bref, une prestation tout de même digne, voire émouvante, pour la tarde de son départ qui sera bientôt racontée ici en détails par le spécialiste Freddy Portes… 
 
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Alejandro Talavante a brindé au public son premier passage, débutant plutôt bien puis faisant un effort pour enjoliver les débats, mais son opposant ne transmettait guère.
 
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Avec le quinto, il brinda sa faena à Pablo Hermoso de Mendoza, se lançant dans une entame prometteuse, avec musique à la clé, la suite baissant de ton avec deux désarmés puis une spectaculaire cogida. L’Extremeño revint toutefois finir son labeur avant entière suivie de quatre coups de verdugo. 
 
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Juan Ortega prit en premier lieu un Toro de Cortés (second fer de Victoriano) juste de forces face auquel il dessina quelques muletazos ajustés, sans que cela ne constitue un trasteo très compact. Au mieux, quelques applaudissements de sympathie, mais ce fut mieux avec l’ultime auquel il coupa une oreille après une faena de más a menos où il a affiché sur plusieurs mouvements droitiers la finesse de ses gestes, ce qui lui valut en fin de compte un trophée. Tout comme son compañero, et au risque de rabâcher, disons qu’une nouvelle fois, il leur a fallu combattre la plupart du temps les rafales. Ce qui ne contribua pas vraiment à réchauffer l’atmosphère, pas plus que le ressenti au fur et à mesure que le temps passait…
 
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Matin. Vent, un tiers environ. Six novillos de Torrehandilla-Soberina formant un lot bien présenté avec cinq exemplaires de pintas melocotón/jabonera, mais deslucidos. Le quinto a été changé pour boiterie par un sobero du même fer.
 
Nino Julián : vuelta après pétition et silence.
Alejandro Chicharro : silence aux deux.
Javier Zulueta : saluts aux deux. 
 
Cette matinale a été gâchée par le piètre comportement de novillos provenant d’une ganadería précédée d’une flatteuse réputation, d’origine Jandilla. Mais dans l’amphithéâtre romain, la vérité oblige à écrire que s’ils ont été plutôt homogènes dans leur jeu, ça n’a pas été dans le sens que l’on pourrait croire ! En effet, ils ont tous eu à peu près un manque flagrant de race, ce qui eut pour conséquences de rabaisser l’intensité et l’intérêt des combats.
 
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Pour Nino, la déception est venue de l’issue de son premier passage marqué par un premier tercio de banderilles bien soutenu par l’assistance, Nino affichant une belle entrega. La faena brindée justement au public démarra par un enchainement arrodillado, la suite s’avérant plus compliquée, le novillo ne l’aidant guère. Mais après entière, le Nîmois qui n’avait pas plaint sa peine aurait pu prétendre obtenir un trophée après une pétition, mais elle n’a pas été suivie d’effet. Vuelta très fêtée. Ce fut moins évident à son second qui avait ses complications et qui au fil d’une longue faena alla chercher l’abri des planches où Nino éprouva quelques difficultés à le tomber, pinchant à trois reprises.
 
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Alejandro Chicharro brinda au conclave une première faena de tanteo sans vraiment trouver de solution. Il avait pourtant bien commencé par deux cambios au centre, mais la suite ne s’envola jamais. Suite à une inversion inopinée de l’ordre de sortie après le changement du troisième, il combattit son second en dernière position. Avec lui, il n’eut guère plus de chances de succès car après un bon début, les choses ne tardèrent pas à se compliquer, le novillo s’avérant terne et vite rajado.
 
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Javier Zulueta prit un premier client qui n’arrêtait pas de mugir, avec lequel il construisit une faena inégale comprenant quelques séquences droitières acceptables avant entière tendida puis un descabello. Avec le suivant, le jeune Madrilène étala par moments de belles dispositions sur les deux ailes, sans que son trasteo ne puisse prendre suffisamment d’importance, terminant par entière avant vuelta avortée.
 
Mais que ce fut long… Trois heures d’une novillada qui ne passera certes pas à la postérité, c’est le moins que l’on puise dire. Et écrire…