Les familles, c’est celle des frères Campuzano, José Antonio et Tomás d’un côté, et celle des frères Aigon, Bernard et Jean-Pierre, fondateurs de la Peña Campuzano de Nîmes.
Avec Manuel Marquez, doyen des toreros de Gerena
Avec comme épicentre de cette amicale relation, Gerena, et plus précisément la Peña « Los Sombreros » animée par Gregorio Arias.
Le lundi 23 avril, rendez-vous était pris à la ganadería Soto de la Fuente, finca « El Roque », à Las Pajanosas, à quelques encablures à peine de Gerena. Là, le ganadero a accueilli les frères Campuzano et leur famille, ainsi que la délégation de la Peña Campuzano de Nîmes, avec Bernard Aigon à sa tête…
Les Campuzano, famille et amis…
La Peña Campuzano de Nîmes
Et chose assez insolite, les deux frères allaient se livrer à une sorte de mano a mano avec le plus grand sérieux, suivi avec un grand intérêt par les privilégiés qui ont pu y assister.
On dit toujours que le toreo ne s’oublie pas, et l’on en a eu rapidement la preuve en voyant l’aisance technique des deux frères, bien entendu avec le bémol des années qui ont passé et qui laisse quelques traces physiquement. Mais dans le domaine de l’application, de l’envie et de la maîtrise, les gestes étaient là…
En outre, José Antonio avait emmené pour l’occasion son poulain, Luis Miguel Castrillón, qui lui aussi a séduit l’assistance par son aisance technique et artistique prometteuse pour le futur.
Après ce tentadero pour l’histoire, la petite troupe s’est réunie dans le local de Gregorio, dans sa « Peña Los Sombreros », se démenant dans tous les sens pour faire de cette réception une réussite. Mission accomplie haut la main, avec en point d’orgue le moment des discours, empreints d’une grande émotion que la plupart ont eu du mal à contenir.
José, père des Campuzano
Pepe Doblas, personnalité taurine reconnue, s’est lancé dans une émouvante évocation de l’amitié qui unit les deux familles et leurs amis, sans oublier d’évoquer Paquí « La Alegría », la fille de Gregorio trop tôt disparue, pour laquelle un festival-hommage avait été organisé dans la Maestranza de Séville…
Puis tour à tour les frères Campuzano, Gregorio, Margarita Gutiérrez, maire de Gerena et Álvaro Arias, fils de Gregorio et premier adjoint, ont pris la parole pour insister sur cet « hermanamiento » dont les liens ont pu être tissés grâce à la tauromachie au travers des Campuzano.
Après avoir reçu un souvenir des mains des frères Campuzano et de Gregorio, puis de la mairesse de Gerena, Bernard Aigon, la gorge nouée – mais il n’était pas le seul – a tenu évidemment à remercier ses hôtes, rappelant ces longues années d’une amitié sans faille, sous l’ovation finale de tous ses amis, qu’ils soient de Gerena ou de Nîmes.
Une bien sympathique réunion dans un lieu enchanteur et avec des gens de qualité, bien dans le corte andalou. Merci à tous de m’avoir permis de partager ces moments de réelle amitié.
Une réception exemplaire pour laquelle j’ai envie de dire tout simplement « Chapeau » !