L’an dernier, il s’était déjà mis en évidence à Alès, coupant l’unique oreille d’une corrida du Curé de Valverde accidentée, puisque son compañero Alberto Lamelas avait fini à l’hôpital. Sortant sous les applaudissements, Octavio venait pour sa part de s’attirer les faveurs des aficionados, et relation de cause à effet, il a été engagé cette année dans la plupart de nos plazas toristas. Déjà, Saint-Martin de Crau, pour sa corrida de competencia, Alès, où il retrouvera les Valverde de Jean-Luc Couturier, puis Vic-Fezensac, où il affrontera les Dolores Aguirre, l’ont engagé. Et ce n’est peut-être pas fini car d’autres négociations sont en cours…
Vendredi dernier, avec une météo estivale et à l’initiative d’Alain Moya, l’emblématique président des « Amis de Paco Ramos », Chacón, accompagné de son apoderado Antonio Caba, était invité à tienter à la ganadería des frères Granier, puis celle de Christophe et Juliette Fano. Coup double pour l’Andalou que j’ai suivi dans ses deux exercices et à l’issue desquels j’ai pu m’entretenir avec lui, ainsi qu’avec son mentor.
Chez Granier, Octavio a tienté deux vaches, avec de seconds Lucas Miñana et Clément Jaomes, de l’école taurine de Béziers, ainsi que l’Arlésien Dylan Raimbaud, mais aussi Jean-Loup Aillet sur le cheval et Morenito d’Arles et le San Gilen dans la brega. Face à une première vache exigeante, Octavio s’est bien battu, y compris près des tablas, puis avec une seconde juste de forces, il est parvenu à lui donner confiance en trouvant son rythme au cours d’un exercice allant a más.
Plus tard dans l’après-midi, j’ai suivi Octavio et son apoderado jusqu’à la placita des Fano, où tientaient aussi Jérémy Banti et Vincent Pérez, avec encore Dylan de second. Deux vaches étaient aussi réservées à Octavio qui une nouvelle fois a fait preuve d’un grand professionnalisme et a étalé de solides arguments techniques, sans se départir d’un certain cachet artistique, notamment avec sa seconde. On l’a senti puesto et désireux de casser la baraque, comme il me le confirmera un peu plus tard…
« Même si on retrouve le patronyme de Chacón assez souvent dans des milieux artistiques, il n’y avait personne lié à la tauromachie dans mon entourage familial. Mais très jeune, j’ai pu voir grâce à mon père les goyesques de Ronda, des corridas de Jerez, et à l’époque, nous suivions souvent Jesulín de Ubrique. Ce qui s’est passé, c’est que peu à peu, je me suis mis à jouer au torero avec mes copains et lorsque j’ai eu sept ou huit ans, j’ai reçu un petit capote. Puis est venue rapidement la question de ma communion, et là, j’ai dit à mes parents que je ne voulais pas de célébration car en fait, la seule chose que je désirais, c’était uniquement toréer !!! C’est ce qui s’est passé, ils m’ont sorti une becerra et tout est parti de là… Ensuite, sont arrivées les années de lutte…
C’est parti en fait de l’école taurine de Jerez de la Frontera où je suis resté trois ans, la première année pour apprendre la technique et toutes les valeurs du toreo, puis durant les deux suivantes, j’ai toréé pas mal de becerradas et de novilladas non piquées, avec notamment les certamens organisés en Andalousie… Puis en 2001, j’ai été apodéré par José Luis Galloso…
En tant que novillero, j’ai eu la chance de débuter avec picadors dans ma province de Cádiz, et mes meilleurs souvenirs restent une novillada de Séville et une autre lors d’une feria de Jerez, ainsi que l’indulto d’un novillo de Yerbabuena à Sanlúcar de Barrameda !
L’alternative ? Je l’ai prise le 28 février 2004, une date qui correspond au jour de l’Andalousie. C’était au Puerto de Santa María avec Javier Conde comme parrain et Matías Tejela de témoin, toros de José Luis Pereda. J’en garde un bon souvenir car j’ai coupé trois oreilles, un triomphe qui a eu pas mal de répercussion car cette année, j’ai toréé dix-huit corridas de toros, étant notamment triomphateur de la Feria de Jerez…
J’ai maintenant tente-deux ans et évidemment, mon concept du toreo a évolué. Actuellement, je recherche davantage la lenteur, un toreo plus posé, avec la muleta le plus possible vers le bas. J’attache aussi beaucoup d’importance à la lidia…
Ce qui m’importe le plus actuellement, c’est de toréer. Donc, je ne me préoccupe pas trop des encastes, je prends ce qu’on me donne. Je n’ai pas eu la chance de m’ouvrir complètement le chemin. Je souhaite que la force m’accompagne, que les toros me respectent et que je puisse accomplir mes rêves…
La France me donne beaucoup d’illusion, j’y pense souvent, et l’an dernier, à Alès, pour la corrida de Valverde, je n’avais que ce contrat. J’ai coupé la seule oreille de la course, ce qui m’a permis de rebondir. Pendant des années, je suis allé au Pérou pour pouvoir toréer, j’y ai connu quelques succès, mais malheureusement, ça n’avait aucune répercussion dans mon pays. En revanche, la répercussion, elle a été en moi, car ça m’a permis de m’imprégner de valeurs qu’avant je n’avais pas en tant que personne, ce qui a été très important sur le pan mental…
Pour cette temporada, j’ai trois contrats qui m’attendent, Saint-Martin-de-Crau, Alès et Vic-Fezensac. Trois plazas toristas, et peut-être que d’autres viendront se rajouter, mais c’est encore à confirmer. Sinon, outre Alès, je ne connais de la France que les arènes de Saint-Sever, où je suis venu en tant que novillero, et celles de Vergèze pour une corrida. En Espagne, je pars sans rien, mais j’ai bon espoir de pouvoir intégrer un cartel des corridas d’été…
En tout cas, je remercie l’aficion française pour son accueil, comme l’an dernier à Alès, et son respect. Ce qu’il me faut à présent, c’est triompher et encore triompher. Et que la chance m’accompagne… »
ANTONIO CABA
Il a été longtemps banderillero de Jesulín de Ubrique, puis de Victor Mendes et El Tato, il a été aussi directeur des arènes de Sanlúcar de Barrameda, Ubrique, Utrera… et maintenant, il travaille aussi pour plusieurs empresas, dont « Tauroemoción », d’Alberto García, ainsi que pour Antonio Soler, dans le secteur de la reconnaissance du bétail… Une carte de visite bien fournie pour Antonio Caba, actuellement apoderado d’Octavio Chacón, avec qui j’ai pu converser lors du tentadero chez Fano…
« Je connais Octavio depuis tout petit, c’est un ami de toute la vie, il s’est fait avec le temps et je suis très content de voir comme il a progressé, parvenant à acquérir un oficio important. C’est son moment, grâce à la France, et notamment à son succès d’Alès l’an dernier face aux toros de Valverde. Il a eu aussi la chance que des aficionados français aient été présents dans le Valle del Tiétar lors d’une corrida très dure à laquelle avait participé Octavio, tout cela contribuant à son engagement à la feria de Vic, mais aussi Saint-Martin et Alès, c’est pourquoi il est très reconnaissant envers l’aficion française et les empresas qui l’ont engagé.
C’est là où il a le plus de contrats pour le moment, et je crois que si la chance est avec lui, il y aura des répercussions pour l’Espagne ! Le paradoxe, c’est qu’un triomphe en France a des répercussions en Espagne, alors qu’avant, c’était plutôt le contraire ! Un torero devait triompher à Madrid, Séville ou Pamplona pour pouvoir toréer en France. Maintenant, un torero espagnol doit venir triompher en France pour pouvoir entrer dans des ferias espagnoles ! C’est pourquoi nous sommes très reconnaissants envers les empresas françaises qui nous ont fait confiance et crois-moi qu’Octavio va tout faire pour triompher…
Pour le moment, nous avons ces trois engagements qui sont certains, mais d’autres sont encore en cours de négociation, et ce serait vraiment magnifique s’ils pouvaient se concrétiser ! En Espagne, c’est un peu différent, dans les arènes où nous pouvons entrer, les choses se bouclent plus tard. Toutefois, je crois que cette année, nous allons aussi y avoir quelques engagements, mais pour l’heure, nous sommes essentiellement centrés sur la France. A commencer par la corrida de competencia de St-Martin-de-Crau, car elle est tôt dans la saison, c’est une corrida sérieuse et je suis confiant à 100% dans les possibilités d’Octavio ! Il est très bien préparé et ça devrait se refléter dans les ruedos… »
Si des empresas importantes du mundillo torista se sont intéressé à ce torero au point de l’engager dans leur feria, ce n’est certainement pas pour rien. Chacón a ce printemps une belle carte à jouer… A l’heure où ces rendez-vous toristas importants pour le devenir d’Octavio Chacón se profilent, on va évidemment lui souhaiter que ça se passe le mieux possible pour lui permettre de grimper encore les échelons et revendiquer des postes dans les ferias de son pays… Suerte, Octavio, Suerte Antonio !!!
BÉZIERS
Voir la vidéo de Feria TV sur la présentation de la Feria de Béziers en cliquant ICI
MADRID
La Feria de la Comunidad… sous le regard d’Antoñete !
VALVERDE
La saison des tientas reprend chez Valverde…
Depuis l’arrivée des beaux jours, les activités de sélection du bétail ont repris dans l’élevage de Valverde, à Saint Martin de Crau. C’est tout d’abord le futur matador de toros Manolo Vanegas qui a affronté les premières vaches de la saison. Il rencontrera les Valverde à Alès, lors de sa despedida en tant que novillero, le dimanche 28 mai prochain.
Chacón
Samedi dernier, c’est Octavio Chacón qui s’est mesuré à deux vaches importantes de Valverde dans la plaza de tienta de Coste Haute. Révélation de la saison dernière face aux Valverde qu’il retrouvera cette année dans les arènes cévenoles, le matador gaditan a confirmé son potentiel face à deux femelles encastées et de grande classe.
Vanegas
Les tientas, fondamentales pour sélectionner la bravoure du taureau de combat, se poursuivront dans les prochaines semaines. Vous souhaitez y assister en groupe ou individuellement et vivre un moment privilégié ? N’hésitez pas à consulter notre site web www.valverde-concha.com et à nous contacter par email à l’adresse suivante : couturierfontetes@orange.fr …
(Communiqué)
JEREZ
Cartels officiels de la Feria del Caballo de Jerez 2017…
SERRANO
Les deux prochaines corridas au Mexique pour Marc Serrano…
Samedi 13 mai à Tenabo et le lendemain, à Seybaplaya. Suerte !
MICHELITO
Avec Thomas Cerqueira…
Michelito voit des dates ajoutées peu à peu : le 16 avril à San Cristobal de las Casas, le 30 à Cozumel, le 1er mai à Aguascalientes, le 6 et le 7 à Pich Campeche, le 27 à Alès puis le 4 de juin à Vic-Fezensac…
105
Ce vendredi 14 avril à l’hôtel Le Cheval Blanc de Nîmes, Richard Milian (Le Conquérant) est l’invité du « Vomitoire 105 ».
Après une carrière de lutte, de courage hors norme, c’est un modèle que nous accueillons, en matière de transmission de savoir et de passion aux jeunes générations.
Son école ADOUR AFICION est une chance pour beaucoup de pouvoir rentrer et apprendre dans un univers exigeant, sous la « baguette » d’un homme d’expertise et de cœur.
Avant de parler de naturelle, de pecho, de véronique, et desplante, les valeurs premières enseignées sont le travail, perfection, rigueur, discipline, honnêteté et humilité.
…Un magnifique document précèdera l’intervention de Richard, dans lequel vous noterez entre autres une belle leçon de tauromachie face aux Miura !…
Cette soirée est ouverte à tous, et sera suivie d’un apéro UCTPR et d’un buffet servi à discrétion.
Participation aux frais: 10€ pour les membres, 15€ pour les invités.
(Communiqué)
GRANA Y ORO
Avec pour invité Joserra Lozano, directeur de la communication à Las Ventas, l’émission propose des sujets sur la finale du Bolsín de Ledesma, le gala taurin de Castilla y León à Valladolid, ainsi que les courses de Guadalajara, Madrid et San Sebastián de los Reyes, et Monterrey et Texcoco pour le Mexique.
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