Juan Bautista (silence aux deux) ouvrit la séance avec un toro melocotón qui à aucun moment n’a manifesté une once de bonne caste. Face à une telle opposition, l’Arlésien afficha ses bonnes manières avant de conclure d’une entière tombée puis un coup de verdugo un trasteo brindé à l’assemblée. Juan tomba sur un second client assez retors et malgré ses efforts et un trasteo méritoire, surtout à tribord, il eut du mal à captiver des tendidos passablement dissipés. Entière tendida.
Javier Jiménez (silence aux deux) débuta avec un adversaire faible de 610 kg qu’il ne fallait pas obliger. Le jeune diestro d’Espartinas brinda au public puis tint compte des conditions du bicho lors de séries mesurées et ajustées, mais sans grandes vibrations, et pour cause, son labeur étant conclu par entière et deux descabellos. Le quinto se brisa une corne et a été remplacé par un sobrero du même éleveur qui ne releva pas les débats avec ses charges mièvres et sans alegría. Suite de l’aburrimiento…
Román (oreille et saluts) s’est imposé face à un adversaire compliqué bien reçu au capote puis qui lui infligea une sacrée rouste sur l’entrée a matar, heureusement sans gravité apparente, après une faena marquée par son entrega. Avec l’ultime, Román exposa encore son courage après un passage à l’infirmerie, mais le Cebada ne l’aida guère, le Valencian faisant le boulot tout seul, se distinguant sur plusieurs séquences gauchères méritoires. Entière tombée et descabello. Quoi qu’il en soit, sans totalement s’imposer, on peut considérer que Román a laissé une belle impression en terres navarraises…
Encierro
Premier encierro assez rapide (2’58) et relativement mouvementé, deux toros restant en retrait du groupe. Bilan : trois blessés par corne, dont un Américain au thorax, avec toutefois des nouvelles rassurantes. Un de ses compatriotes s’est fait aussi blesser dans Santo Domingo alors qu’un Espagnol a été touché à la cuisse droite dans Estafeta, pronostic grave.
Par ailleurs, un Irlandais a été hospitalisé pour un traumatisme crânien.
Voir la vidéo de ce premier encierro en cliquant ICI
(Photo encierro : sanfermin.es)
SÉVILLE
Pour sa présentation à Séville lors de la non piquée nocturne du jeudi 6, l’espoir biterrois Carlos Olsina a salué.
Par ailleurs, Manuel Diosleguarde et Francisco De Manuel ont coupé une oreille, saluts pour El Rubio et Juan Pedro Llaguno, et silence pour José Manuel Vera.
Voir la vidéo en cliquant ICI
TERUEL
Devant une demi-arène et face à des toros de Julio de la Puerta donnant un jeu inégal, Paco Ureña a fait une vuelta à son premier. Pour le reste, avec Padilla et Varea, cinq silences.
A l’issue du paseo, une minute de silence a été observée à la mémoire de Víctor Barrio et Iván Fandiño.
REYES
Chaque torero a sa propre histoire et derrière sa passion et son ambition d’arriver au sommet, se tisse une trajectoire faite de rencontres, parfois de hasards qui peuvent bien faire les choses et qui peuvent contribuer à entretenir l’espoir…
Ainsi, ce qui arrive actuellement à Cristóbal Reyes n’est pas banal, puisque ce jeune Andalou vit actuellement une aventure favorisée en particulier par le soutien d’un aficionado français ! Une rencontre qui dans la perspective de son passage en piquée est synonyme de belle opportunité pour ce jeune aspirant jerezano, les choses ayant en effet évolué à partir de sa rencontre avec Christian Lamoulie, grand aficionado et bon photographe s’il en est. Depuis, relation de cause à effet, c’est surtout chez nous que semble se dessiner son futur, d’autant plus qu’il a pu bénéficier en prime du soutien de l’Ayuda, une association d’aficionados venant en aide à tout taurin porteur d’un projet sérieux. A Boujan, j’ai eu l’occasion de rencontrer Cristóbal et de faire le point avec lui sur sa préparation et les échéances qui l’attendent…
« Je suis né à Jerez de la Frontera et actuellement, je suis toujours élève de l’école taurine « La Gallosina » du Puerto de Santa María dirigée par le maestro José Luis Galloso. Toutefois, ma courte carrière a été marquée par l’indépendance dans la mesure où la plupart des novilladas que j’ai toréées l’ont été en dehors de l’école. Néanmoins, il est vrai que l’école taurine est un bon soutien pour les jeunes aspirants dans le domaine de la formation et aussi pour toréer lors de concours organisés dans les provinces.
L’an dernier, j’ai toréé seize novilladas non piquées et quatre classes pratiques, et cette année, j’ai débuté lors de la non piquée d’Utrera, télévisée par Canal Sur, mais mon principal challenge va être Riscle car du résultat de cette novillada va dépendre beaucoup de choses…
Concernant ma préparation, l’époque des tentaderos est terminée, mais j’ai la chance que dans ma province, en Andalousie, il y ait beaucoup de ganaderías que les élèves de l’école peuvent fréquenter. Sinon, je m’entraine comme tout torero, physiquement et aussi avec pas mal de toreo de salon, sans compter que cet hiver, j’ai pu participer à de nombreux tentaderos et capeas, y compris dans la zone de Salamanque.
Dans mon toreo, je recherche avant tout l’entrega pour pouvoir transmettre au public, à commencer par mon envie d’être torero ! La seule chose que je puisse faire actuellement, c’est de définir mon style, plutôt classique.
Mes modèles ? Chez les lidiadors, Antonio Ferrera, sur le plan artistique Morante de la Puebla, et pour notamment le courage, José Tomás ! Dans chaque créneau, ce sont les meilleurs !
Le monde des toros m’a permis de rencontrer des personnes intéressantes, comme ça a été le cas avec Christian Lamoulie, qui m’aide beaucoup, et grâce à lui, avec aussi le soutien de l’Ayuda, les organisateurs m’ont programmé dans des novilladas non piquées. Chez vous, l’aficion est sérieuse, dure parfois, mais elle sait reconnaitre et valoriser les efforts accomplis par les toreros. C’est en cela que je désirais m’imposer ici. D’ailleurs, pour la temporada actuelle, mon but est de créer une attente chez les aficionados, par mon entrega et ma façon de toréer.
Quant aux arènes, je suis très heureux de pouvoir effectuer mes débuts en piquée à Riscle où j’affronterai les novillos d’Albaserrada ! A une époque, je n’aurais pas pu penser que mes débuts en piquée se réalisent en France, aussi, je suis un peu comme sur un nuage ! Fabrice Torrito m’a invité à tienter et j’ai donc pu me familiariser avec cet encaste. Les gens disent qu’il s’agit de novilladas dures, mais le plus dur, c’est en fait de ne pas toréer !!! »
Une réflexion que j’entends souvent, surtout depuis que le nombre de novilladas a singulièrement diminué. Quels que soient leur origine et leur potentiel, il est clair que les nombreux aspirants ne tombent pas à la meilleure époque ! Tous ont cependant l’ambition de sortir de l’ornière et à ce sujet, ce sera à Cristóbal de saisir sa chance à Riscle… Suerte, Cristóbal !!!
ANDALUCÍA
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