Samedi dernier, Laurence Turquay, épouse d’Emmanuel Turquay et présidente de la Peña Javier Cortés, avait donné rendez-vous à ses adhérents et amis dans leur mas des Cavales à Eyguières pour une journée campera qui a vu le Madrilène tienter deux vaches puis lidier un novillo charpenté, tous de la rame Pablo Mayoral.
Paraissant déjà bien affûté, Javier s’est appliqué face à un bétail exigeant et a régalé son auditoire pour s’être arrimé comme s’il était à Las Ventas !
A force de patience et de maitrise technique, il a pu dicter sa loi et révéler des qualités qui dans d’autres mains auraient été probablement plus difficiles à déceler !
Bref, un bon moment de tauromachie, avec Jean-Loup Aillet sur le cheval, mais aussi Solalito, qui a affiché une belle aisance prometteuse pour la suite, et Fabien Fernandez, qui a fait son possible dans un contexte pas toujours évident.
Enhorabuena à tous, ainsi qu’à tous les membres de la famille Turquay pour un accueil toujours aussi convivial…
Le mot de la présidente…
« La Peña Javier Cortés a été créée récemment autour d’un groupe d’amis, et aujourd’hui, c’est notre première journée au campo. Mais le torero venait chez nous depuis pas mal de temps et je peux dire à présent que c’est un ami de la famille. Il nous touche beaucoup, ça fait trois ans qu’on le suit et qu’il vient chez nous.
Il y a un échange, je pense qu’il se sent bien ici et c’est cette relation qui a fini par déboucher sur l’idée de monter une peña pour le soutenir. C’est une question de cœur, Javier ne nous laisse pas indifférent et on tient à l’entourer au mieux, dans l’arène comme dans le quotidien lorsqu’il est là. De plus, c’est un torero qu’on aime, un torero de verdad qui nous plait beaucoup, il savait déjà qu’on était derrière lui, mais maintenant, on a voulu l’officialiser. Bref, Javier est devenu quelque part le « torero de la casa » !
Dans le domaine de l’aide que l’on peut lui apporter, c’est bien sûr à la ganadería avec tentaderos et toros en privé en fiestas camperas, et par ailleurs, un soutien sur le terrain lors de ses corridas où dans la mesure du possible, on essaiera toujours de le suivre, au moins dans les ferias françaises, mais pourquoi pas aussi en Espagne, notamment à Madrid s’il est répété cette saison.
En résumé, on aimerait le faire mieux connaitre, on a l’impression d’avoir une pépite qui gagnerait à être plus connue, d’où la création de cette peña comme moyen de promotion… »
Javier Cortés
« En 2017, je n’ai toréé que trois corridas, une en France, à Saint-Martin-de-Crau, et deux en Espagne, à Tafalla puis à Las Ventas. En ce qui concerne Saint-Martin, mes deux toros, de Tardieu et Yonnet, sont sortis compliqués et malgré les difficultés, je me suis appliqué à m’en sortir honorablement, saluant à mon premier et faisant la vuelta à l’autre.
A Tafalla, avec la corrida de Couto de Fornilhos, j’ai éprouvé de bonnes sensations et obtenu le prix à la meilleure faena.
Il est évident que j’aimerais toréer davantage, mais c’est très compliqué. Ce qui me manque, c’est un grand triomphe dans une arène importante, mais si l’on s’en tient à cette temporada, ma meilleure récompense est venue de Las Ventas où j’ai été déclaré vainqueur des défis ganaderos !
Mes adversaires de Hoyo de la Gitana et Palha étaient très compliqués, mais je pense avoir exposé aux aficionados le toreo dont je rêve, ce qui m’a valu deux ovations et en prime le trophée sur les trois courses au meilleur torero avec 47% des votes du public !
Voir la vidéo de cette corrida en cliquant ICI
J’espère évidemment que ma prestation dans cette arène ne restera pas sans lendemains et que j’aurai une chance l’an prochain, de préférence évidemment pour la San Isidro ! Mon apoderado, Manolo Campuzano, a déjà parlé avec l’empresa et bien entendu, je souhaite que ce soit concluant le moment venu. Sinon, il n’a pas eu pour le moment d’autres contacts en Espagne, mais en France, j’espère aussi pouvoir entrer dans quelques ferias !
Dans le domaine du bétail, je crois être un torero capable avec tous les encastes et ça ne me pose aucun problème, j’adapte toujours mon toreo par rapport aux caractéristiques de mes adversaires.
Pour ma préparation, je vais faire beaucoup de campo avec Manolo, du toreo de salon et bien sûr, je vais aussi participer à des tentaderos et des toros a puerta cerrada.
Si j’ai pu connaitre des problèmes avec l’épée, peu à peu ça se passe mieux. J’ai toujours eu ce problème, mais je crois pouvoir dire qu’heureusement, ce n’est plus le cas…
En ce qui concerne ma venue en France, je tiens à dire qu’heureusement j’ai pu tisser des liens d’amitié avec un groupe d’aficionados et cette famille ganadera qui m’a ouvert ses portes, comme un membre de la famille de plus, et leur soutien m’est d’un grand réconfort.
La Fiesta traverse un moment compliqué, je crois que beaucoup d’éléments lui sont contraires, le système, la société, les politiciens… Je pense que nous sommes plus unis qu’avant et que l’on a besoin de l’être. C’est compliqué, il y a beaucoup d’intérêts qui ne vont pas toujours dans le même sens, mais il faut lutter pour notre bien commun, à savoir la tauromachie !
Pour conclure, je tiens à remercier tous ceux qui m’aident, pour moi la lutte continue, y compris chez vous où je me sens si bien, avec le respect et le soutien des aficionados. Ici, on sait davantage valoriser les toros et les toreros… »
Même si l’on n’est pas encore entré dans la période des vœux, on va dire un grand SUERTE à Javier, pour une temporada 2018 encore plus fournie et positive en termes de succès. Chez nous comme dans son pays natal…
GAMARDE
Bonne entrée, froid malgré la couverture. Jeu varié du bétail de Roland Durand, compliqués et mansos pour la plupart, meilleur le 3.
Manuel Escribano : saluts.
Alberto Aguilar : oreille.
Pepe Moral : oreille.
Denis Labarthe : deux oreilles.
Juan Molas : deux oreilles.
PONCE
Avec Feria TV, voir la corrida du triomphe d’Enrique Ponce à Latacunga en cliquant ICI
CTN