Invités dimanche dernier par la Coordination des Clubs Taurins de Nîmes et du Gard à venir tienter des vaches de Yonnet, Alberto Lamelas et Javier Cortés ont passé la semaine à Nîmes, à l’invitation de l’un de leurs amis, Jean-Michel Sola. Les deux compañeros en ont profité, malgré un fort mistral, pour notamment tienter en Camargue et ce dimanche, ils participeront à la fiesta campera du Club Taurin Campuzano chez Pagés-Mailhan. Rencontrés ce jeudi, les deux diestros madrilènes sont revenus sur leur dernière temporada et m’ont confié leurs espoirs à l’orée de celle qui pointe son nez…
Par ordre d’ancienneté, priorité à Alberto, mais vous retrouverez lundi soir sur le site l’entrevista avec Javier. Et pour faire bonne mesure, dans le courant de la semaine prochaine, une autre vous attend, celle qui sera réalisée avec Manolo Vanegas…
J’ai posé les mêmes questions aux deux compères et pour commencer, évidemment, je leur ai demandé ce qu’il leur restait en mémoire de leur temporada 2017. La parole est à Alberto…
– 2017 a représenté pour moi une temporada au cours de laquelle j’ai eu la chance de fouler le sable d’arènes importante, comme Madrid, Vic, Mont de Marsan, Azpeitia… Ces participations, avec quelques autres, ont représenté le côté positif de ma saison, l’aspect plus négatif venant des oreilles potentiellement acquises perdues à cause des aciers, comme à Mont de Marsan avec la corrida d’Adolfo Martín, Vic avec celle de Dolores Aguirre et Azpeitia avec les Cuadri. En définitive, ça a été une temporada aigre-douce pour la raison que je viens d’indiquer…
– Elle a donc été en deçà de tes espérances, non ?
– C’est exact, car j’en attendais plus, notamment quelques succès importants. J’ai toréé huit corridas, avec des bons moments, certes, mais sans le succès retentissant qui aurait marqué ma saison.
– Quels sont tes points forts ?
– Ça dépend avant tout des conditions des toros ! En ce moment, je me sens le mieux avec la muleta, y compris avec un toro difficile. D’un autre côté, c’est évidemment l’épée que je dois beaucoup travailler afin de ne plus perdre les récompenses que mes faenas peuvent mériter. Mais un torero, c’est en constante évolution, on doit toujours améliorer quelque chose, que ce soit dans les tentaderos ou par l’entrainement de salon. On apprend toujours et on doit toujours chercher à s’améliorer !
– Qui va t’apodérer cette saison ?
– Mes apoderados seront Robert Pilès et Tomás Campuzano.
– Es-tu déçu de ne pas avoir été engagé pour la San Isidro ?
– Ce sont des choses qui arrivent chez les toreros ! Les choses sont ce qu’elles sont et si je n’ai pas pu entrer dans les cartels, c’est parce que ça n’a pas été possible… On espère tous toréer à Las Ventas pour San Isidro, je n’y serai pas, mais ce n’est pas pour autant que je ne toréerai pas à Las Ventas car il y a d’autres corridas, et en définitive, toutes ont leur importance. Chaque chose a sa raison, et si je ne suis pas entré, c’est parce que je n’avais pas assez de force ou d’intérêt pour qu’ils me mettent sur l’affiche. Donc, je pense qu’il ne faut pas chercher ailleurs le coupable, je n’en ai peut-être pas fait assez pour qu’ils m’engagent et c’est ce à quoi je vais m’attacher maintenant.
– Y a-t-il un élevage ou un encaste qui te plait particulièrement ?
– Je pense que lorsqu’un toro embiste, peu importe la ganadería ou l’encaste ! De tous les élevages peuvent sortir des toros qui embistent. Avec le type de corridas qui me sont offertes, c’est vrai qu’il y a moins de chances d’en rencontrer, mais ça arrive aussi, et quand c’est possible, c’est ce qui crée l’émotion.
– Je vois que la France compte beaucoup pour toi…
– Oui, ça fait quelques années que la France m’a donné l’opportunité de toréer, notamment avec des corridas dures, mais ça m’a permis d’être toujours vivant, tauromachiquement parlant. C’est pour ça que j’éprouve beaucoup de respect et de reconnaissance envers ce pays et j’en profite pour remercier tous ceux qui m’ont fait confiance, empresas, commissions taurines, clubs taurins et aficionados…
– En 2018, je suppose donc que l’on va continuer à te voir toréer chez nous…
– Oui, bien sûr. A part Vic qui sera publié lorsque ces lignes sortiront, je dois entrer normalement dans d’autres cartels en France, mais tu comprendras que je laisse aux organisateurs la primeur de les annoncer… Disons que globalement, j’ai toréé davantage dans des plazas du Sud-Ouest, mais il est évident que j’aimerais en connaitre d’autres quelle que soit la zone !
– Comment prépares-tu ta saison ?
– Je partage mon temps entre l’entrainement physique, le toreo de salon et bien entendu, le campo à chaque fois qu’un ganadero m’invite. Le meilleur entrainement, c’est de toréer, c’est pourquoi le campo est très important et j’ai la chance d’être assez souvent sollicité, quel que soit le type de toros.
– Quel est en définitive ton objectif pour 2018 ?
– Mon but sera de continuer sur une ligne ascendante, d’améliorer ce qui doit l’être et surtout, d’obtenir le triomphe dont j’ai tant besoin qui me permettrait de franchir un cap supplémentaire…
On retrouvera donc avec plaisir Alberto dans plusieurs de nos arènes, ce sera toujours l’occasion de lui dire « suerte » afin qu’il trouve cet important triomphe auquel il pense tant et qu’il a bien sûr, j’en suis persuadé, les capacités d’obtenir….
VIC
Cartels officiels de la feria 2018…
Samedi 19 mai à 11h : quatre novillos d’El Retamar pour Miguel Ángel Pacheco et El Adoureño.
A 18h : desafío ganadero avec trois Valdellán et trois Los Maños pour Manuel Escribano, Sergio Flores et Manolo Vanegas.
Dimanche 20 mai à 11h : corrida concours Santa Coloma : La Quinta, Juan Luis Fraile y Martín, Pilar Buendía Pallarés, Vinhas, Ana Romero et Los Maños pour Domingo López Chaves, Pepe Moral et Tomás Campos.
A 18h : six Raso de Portillo pour Octavio Chacón, Antonio Nazaré et Alberto Lamelas.
Lundi 21 mai à 11h : Tienta qualificative pour la novillada non piquée de la St Matthieu.
A 17h : six Pedraza de Yeltes pour Curro Díaz, Daniel Luque et Emilio de Justo.
OLSINA
C’est par une date importante que Carlos Olsina lance sa temporada en France.
Le dimanche 15 avril à Vergèze, le prometteur novillero biterrois affrontera le bétail de six ganaderías différentes avec Kike et Maxime Solera comme partenaires de cartel.
Ce rendez-vous est attendu avec impatience par tous ceux qui suivent avec intérêt cette première année en piquée du jeune torero.
Charles devrait pouvoir exprimer tous ses progrès liés à son intense travail de préparation hivernale, particulièrement sur le plan artistique.
Parallèlement, son apoderado « Lolo de Camas » l’ayant poussé à étoffer son bagage technique, la palette de son toreo s’est considérablement élargie et a notablement gagné en profondeur.
Nous avons pu constater à chacune de ses sorties ces dernières semaines, qu’Olsina affirmait une maturité, une présence en piste et une détermination de très bon augure.
Nul doute que si la prestation de Vergèze est d’importance, cela renforcera encore la confiance affichée par le novillero. D’autres dates, tant en France qu’en Espagne, doivent se confirmer et ne manqueront pas de se profiler.
A ce jour, nous aurons l’occasion de le revoir le samedi 30 juin à Boujan sur le bétail de Hoyo de la Gitana.
Avant toute chose, il sera à l’affiche du festival de Béziers le 8 Avril où il aura à cœur de bien figurer et surtout de peaufiner sa préparation avant la sortie de Vergèze du 15 avril…
(Communiqué)
PLAISANCE
En raison des fortes précipitations de cette nuit rendant la piste impraticable la tienta de Plaimont est annulée.
Le casse-croute vigneron est maintenu à 10h.
(Communiqué)