Vincent…

 

 

Palombes. 

 

Et toros.

 

 Gris, bleu.

 

Et noir.

 

 

Tanger construite sur l’emplacement.

 

Où fut enterré Antée.

 

  

Le Titan vaincu par Hercule.

 

Pour la naissance.

 

  

«Los Boliches» pour le souvenir.

 

Málaga, pour la première fois et l’Espagne à jamais.

 

  

Landes de l’enfance.

 

Forêt et mer.

 

  

Pins et sable.

 

Pissos et rugby.

 

  

Bordeaux.

 

Briscadieu, Cosme Saens, Jean Claude Biec, Dédé Prat.

 

  

Yves Harté, «Le Colbert ».

 

Et la peña « Media Verónica» du papa du «Yiyo».

 

  

Muleta de jeunesse en espadrilles.

 

Et vagabondage taurin en zapatillas.

 

 

Le fusil du cœur en bandoulière.

 

«El Girondin» pour tout ça au début des seventies.

 

 

Et «Zocato» pour la main gauche.

 

Au mitan des eighties.

 

  

Ecriture en faroles.

 

Reseñas a porta gayola.

 

  

Contes en bouquets de fleurs.

 

Et le triomphe d’«Arequipa».

 

  

Embusqué des mots.

 

A l’affût du sens.

 

  

Allant au vent du toreo.

 

En allongeant le trait.

 

 

Billebaude au hasard de la tournure.

 

Cendrée du verbe.

 

  

Langage à contre-pied.

 

Jamais bredouille.

 

  

Un lexique d’aventure.

 

Une forme en remates.

 

 

Une orthodoxie du sentiment.

 

Un style tout simplement.

 

 

Précis de connaissances.

 

Ample de souvenirs patinés comme des antiquailles.

 

 

Juste d’analyse

 

Vrai.

 

 

Qui boulègue le convenu.

 

Qui bouscule l’officiel.

 

 

Taquin de gourmandise.

 

Qui ravit les papilles.

 

 

Un Kerouac de Lit et Mixe.

 

Un Audiard du campo.

 

 

Un Blondin des callejones.

 

Un Sénèque de l’Adour et du mundillo.

 

 

Quand les jours pluvieux où le béribéri du toreo vous prend, quand on dessine avec le peignoir de bain une demi-véronique, une trinchera en sortant de table ou un remate éternel en claquant la portière, on songe qu’un jour d’été, un maestro vous les montrera

 

 

Olé.

 

Tú !

 

 

Vincent.

 

Qui va.

 

 

Qui baroule.

 

En un roucoulement de joie de vivre.

 

 

«Zocato».

 

Qui parle et écrit.

 

  

Et, en chantant, se plaisait à affirmer.

 

Qu’il voulait importer du noir de Bigorre au Mexique.

 

  

Vincent Bourg «Zocato».

 

Un encanto.

 

 

A consommer.

 

Sans modération.

 


 

Datos

 

Vincent Bourg «Zocato».

 

Né le : 26/09/1953

 

Depuis 1986, Vincent Bourg signe sous le nom de Zocato ses chroniques taurines à Sud Ouest, Canal +, et France 3.

 

Après avoir pratiqué la tauromachie dans les années 70 comme novillero (onze courses) puis comme banderillero, Zocato est devenu journaliste professionnel.

 

Talonneur dans une équipe de rugby, chasseur dans ses terres landaises, conteur intarissable, lumineux conférencier, journaliste d’un brio et d’un lyrisme rares, écrivain au style inimitable, Vincent Bourg « Zocato ».

 

Patrice Quiot