Toros en Chine : Wang Zhe…

 

 

Bien qu’il n’existe pas de trace exacte, des informations font état de corridas organisées en Chine au début du XXe siècle.

 

Plus précisément à Shanghai, où à l’époque, un petit groupe d’entrepreneurs espagnols dominait une bonne partie du secteur des loisirs de la ville : L’homme d’affaires Ramos Espejos, d’Alhama de Granada, le madrilène Lafuente, propriétaire du «Grand Hôtel de Shanghai» ou le millionnaire Albert Cohen, propriétaire de presque tous les pousse-pousse de la ville.

 

Il y avait un casino espagnol, différents restaurants espagnols comme le «Sevilla», le pasodoble pouvait être entendu dans de nombreuses salles de danse et, comme l’indique le professeur de l’Université de Fudán (Shanghai), Rafael Martín Rodríguez, dans son livre « Discovering the Dragon, Histoire des relations entre l’Espagne et la Chine » (Catarata, 2020), « …à une occasion, ils ont même célébré une corrida ».

 

Une pause de presque cent années lunaires.

 

Et puis, vint Wang Zhe.

 

« Il n’a jamais mis les pieds en Espagne, ne sait pas dire “merci” ou “bonjour” en espagnol. En revanche, il est incollable en tauromachie. “Natulal” ou “velónica” : même s’il peine à prononcer les “r”, il n’ignore rien des passes taurines. Il faut dire que Wang Zhe est le plus grand commentateur taurin de Chine. La passion de ce Pékinois pour les taureaux naît dans les années 1980, lorsqu’il tombe sur une corrida aux arènes de Madrid retransmise sur la chaîne internationale de TVE, la télévision publique espagnole. “J’ai été impressionné par la lutte de pouvoir entre l’homme et l’animal, si sauvage et si belle à la fois”, se souvient-il. Depuis, Wang dévore le moindre livre, le moindre film, la moindre émission sur le monde de la tauromachie. En juin 2000, Tianjin TV décide de retransmettre des corridas espagnoles : Wang Zhe, déjà considéré comme l’un des meilleurs commentateurs sportifs, n’hésite pas un seul instant à prendre le micro. Son émission, Douniu zhi ye (La nuit des taureaux), est un succès : en 2006, elle compte quelque 1,5 million de téléspectateurs. “Les Chinois admirent la passion et la bravoure des toreros espagnols : beaucoup de jeunes rêvent d’être comme eux”, raconte le présentateur. En 2004, c’est lui qui a retransmis la première corrida organisée dans son pays ».

 

(Le courrier international)

 

Ça s’est passé le 23 octobre 2004, année du singe de bois dans le calendrier de là-bas, et ce fut à Shanghai.

 

Organisée par Tianzhisheng Consulting Co et Gabriel de la Casa devant 10 000 spectateurs qui remplissaient les trois quarts du stade d’athlétisme.

 

José Ignacio Ramos, Guillermo Albán et Iván García y combattirent des toros mexicains de « La Soledad ».

 

« Los toros eran de la divisa mexicana de Mariano González con un peso de unos 470 kilos y fueron enviados por avión desde México, ya que las autoridades chinas se negaron que procediesen de España por el mal de las vacas locas. El transporte fue una de las partes más difíciles de organizar el festejo, según explicó Gabriel de la Casa, ex matador y empresario taurino. En aquella ocasión, los toros no fueron estoqueados en el ruedo, los espadas simularon la suerte suprema clavando una banderilla blanca y los toros fueron devueltos a los corrales »…  Las entradas oscilaron entre 180 y 2.800 yvanes (de 17 a 268 euros), y el presupuesto del espectáculo fue de 1,4 millones de euros. »

 

Le même acontecimiento fut tenté ultérieurement dans d’autres villes.

 

Ainsi, en 2006, en fut-il d’un projet de corrida à Chongqing (ville du sud-ouest de la Chine, située au confluent du fleuve Yangzi Jiang et de la rivière Jialing et peuplée de 32 millions d’habitants)

 

Lunes, 1 de enero de 2007. Toros de Reyes Huerta, para Víctor Puerto, Iván Vicente, Iván García y Juan Diego.

 

Annonçaient les affiches

 

Mais :« Enrique Martín Arranz, que contó con la colaboración de Joaquín Ramos quien se mostró cauto a la hora de dar la noticia por confirmada, puesto que “los astados de Reyes Huerta aún no han viajado a China, y se han de salvar ciertos escollos con el ganado para que el evento finalmente tenga lugar. Existe el proyecto y en este momento se está procediendo a cumplir con todos los trámites burocráticos para que la corrida tenga lugar”. Ramos ya intentó dar otra corrida en tierras chinas la pasada temporada, pero las reses no pasaron los trámites necesarios y finalmente hubo de ser suspendido »

 

Deux ans plus tard, les autorités pékinoises décidèrent de la construction d’une enceinte taurine aux abords de la capitale.

 

Mais la “Plaza de Yufa” ne vit jamais le jour.

 

Les autorités avaient eu peur de la maladie de la vache folle.

 

Aujourd’hui, rien à l’horizon taurin dans le pays de Confucius.

 

A moins que Wang Zhe…

 

Sources : « La economia del toreo » ; « elmundo.es ».

 

Patrice Quiot