Pipas et pralines…
Plomo y plata, la couleur.
Lisses aux doigts.
Matité minérale.
Les premières.
Tabaco, la couleur
Rêches aux doigts
Brillant d’éclisse.
Les secondes.
Végétales
D’écorce dure.
Et de graine tendre.
Les premières.
Végétales.
D’arachides ou d’amandes.
Et de sucre de dragée.
Les secondes.
Une par une.
Du sachet brillant de quincaille.
A la bouche.
Les premières.
Deux, trois ou quatre.
Du sachet fripé de transparence.
A la paume de la main.
Les secondes.
Occasionnellement.
Offertes.
Ou partagées.
Les premières.
Invariablement.
Proposées.
Ou distribuées.
Les secondes.
De pitón a pitón en rousiguage léporidé.
Des lèvres.
Aux incisives.
Les premières.
De muletazos amples en mastication lourde.
Des molaires.
Aux molaires.
Les secondes.
Fin de vie.
En crachats.
Al suelo.
Les premières.
Fin de vie.
En déglutition.
D’enfance.
Les secondes.
Une rustique becquée d’oiseau.
Les premières.
Une croque gourmande de fin de carême.
Les secondes.
Pour des bérets.
De mains calleuses.
Et de rides de tendidos altos.
Les premières.
Pour des Ray-Ban.
De capelines ou de Smalto.
Et d’émerveillements en bouche ouverte de barreras.
Les secondes.
Du campo des lynx sous les étoiles.
Aux confiseries du néon des boulevards.
De San José del Valle.
A Dax.
Des tournesols.
De Vincent à l’oreille absente.
Aux amandes blanches.
Que disait Yourcenar.
De Marcel Langlade.
A Charles-Louis de Polignac.
De Paco Senda.
A Luis Miguel Dominguín.
Une gourmandise.
Distincte.
Une cohabitation.
Unique.
Pipas.
Et pralines.
Amiguetes.
Des plazas nuestras.
Pipas.
Et pralines.
Golosinas.
De los toros.
Patrice Quiot