Toro bravo y cositas de véto…
« Les bêtes étaient là, le nez tourné vers la ficelle et alignant confusément leurs croupes inégales. Des porcs assoupis enfonçaient en terre leur groin ; des veaux beuglaient ; des brebis bêlaient ; les vaches, un jarret replié, étalaient leur ventre sur le gazon, et, ruminant lentement, clignaient leurs paupières lourdes sous les moucherons qui bourdonnaient autour d’elles. »
Gustave Flaubert.
«Madame Bovary» (chapitre II, 8).
« Les cornes : Elles doivent mesurer de 37 à 53 cm de berceau pour 50 à 70 cm de longueur. Elles doivent être symétriques, partir horizontalement de la nuque puis s’incurver vers le haut et vers l’avant. Il existe plusieurs «mauvais» encornements pouvant être refusés lors d’une corrida comme par exemple les taureaux brochos, gachos ou bizcos Ces différent types sont refusés pour l’esthétique mais aussi pour l’intensité du spectacle dans la mesure où le danger semble minimisé puisque le torero est moins exposé à la pointe.
On comprend aisément que les cornes puissent facilement faire l’objet de fraudes qui concourent à diminuer le risque pour le torero. Le danger est amoindri quand leur pointe est émoussée, mais aussi et surtout quand leur taille est diminuée. En effet le taureau possède une « mémoire» concernant la longueur de ses défenses grâce à laquelle il peut ajuster ses attaques avec précision. Ainsi tout raccourcissement effectué dans un délai restreint précédant la corrida, rend l’animal imprécis dans ses assauts assurant une marge de sécurité plus importante au torero. La lutte contre ces fraudes est compliquée car il existe parallèlement à celles-ci des cornes arrangées («arregladas») tolérées quand elles sont signalées et contrôlées.
Il existe différents types d’analyse, la première et la plus simple s’appuyant sur l’examen de la corne : la pointe (acuité, fragilité, traces de sang), la taille, l’harmonie générale, présence du diamant, symétrie des deux cornes. Il convient de préciser que le diamant, partie noire et dure sur la partie terminale de la pointe, peut souvent sauter de façon naturelle dans le campo sans signaler une intervention humaine. Pour plus de fiabilité des méthodes biométriques ont été instaurées. La longueur du piton ou maciza doit représenter le 1/7ème de la longueur totale de la corne. La longueur totale de la corne est représentée par la moyenne entre la longueur de la partie concave et celle de la partie convexe. Il existe également des méthodes de laboratoires plus pointues qui permettent l’analyse au microscope des fibres cornées et qui sont réalisées à l’Escuela Nacional de Sanidad à Madrid ou par le collège de trois vétérinaires prévu par le Règlement Taurin Municipal français. Concernant l’arreglado, cette pratique est autorisée en cas d’accidents au campo mais elle doit être signalée et suivie par les services vétérinaires qui rédigeront un «certificat d’arreglo». Cette lutte est donc très complexe mais convient d’être menée efficacement pour éviter des cornes fragiles se brisant facilement au cours du combat, ou des animaux maladroits ne maîtrisant plus l’efficacité de leurs assauts.
La vision. La vision du taureau de combat est semblable à celle de la plupart des bovins, seules certaines spécificités anatomiques sont à souligner. En effet, les yeux sont placés latéralement mais de façon encore plus accentuée que chez les autres bovins. Ainsi, chaque œil possède une vision latérale de 115°, ces deux visions latérales se rejoignant à environ 1 mètre en avant de la tête de l’animal. Le taureau possède donc une vision binoculaire sous un angle limitée de 20° à 1 mètre devant lui.
Au moment du cite chaque œil possède une image séparée et aboutit donc à une vision sans relief. De nombreuses études ont été menées pour estimer la qualité de la vision du taureau et plusieurs résultats sont aujourd’hui reconnus. L’acuité visuelle des ruminants paraît faible mais le taureau semble discerner les formes. La principale anomalie rencontrée est la myopie puisqu’elle semble toucher 70% des bovins. Pour certains, il s’agit d’une myopie axiale, c’est à dire que le globe oculaire a un diamètre trop grand par rapport au cristallin et les rayons lumineux s’entrecroisent en avant de la rétine. Pour d’autres, le taureau souffre d’une myopie congénitale due à la forme même de son œil (défaut de sphéricité). Toutes ces considérations sur la myopie restent somme toute très relatives car de grandes disparités morphologiques et physiologiques existent chez les taureaux de combat et l’évaluation réelle de leur vision reste difficile. Il apparaît cependant, à travers l’observation de l’animal dans l’arène, que ce dernier possède une vision lointaine assez précise. Les autres défauts, tels l’hypermétropie et la presbytie sont moins fréquents et rendent souvent l’animal impropre au combat car la vision de près est dans les deux cas très altérée, ce qui engendre souvent un refus lors de « cite » de près.
Concernant la vision des couleurs et en particulier du rouge, il est peu probable que le taureau les distingue de façon précise, mais il semble qu’il possède une vision bichromatique lui permettant de distinguer certaines nuances. Le plus important dans le déclenchement de la charge est en fait la stimulation due au mouvement. Conséquences des particularités visuelles lors du combat : L’observation et la compréhension de la vision du taureau constitue la principale garantie de survie pour le matador. Tout l’art de ce dernier sera en fait de capter l’attention de l’animal vers les mouvements de cape afin de la détourner de son propre corps.
L’ouïe : le pavillon de l’oreille, volumineux et très mobile chez le taureau, est la manifestation par ses mouvements de l’attention auditive du taureau au cours du combat. Il est donc évident que l’ouïe du taureau est bonne et sans doute, comme beaucoup d’animaux, au moins égale à celle de l’homme.
L’odorat : Ce sens joue un rôle primordial dans la communication (détection des chaleurs, adoption du jeune à la naissance…) entre les bovins notamment par l’intermédiaire des phéromones, substances chimiques spécifiques sécrétées par l’animal. Là encore l’évaluation exacte reste difficile, mais ce sens est assurément très développé chez le taureau.
Le toucher : Les sensibilités tactiles et douloureuses sont présentes chez le taureau comme chez tous les animaux. Leur importance est liée au nombre de récepteurs présents, certaines zones étant donc plus sensibles (intérieur des naseaux, bases des cornes).
Autres : De nombreuses études ont tenté d’expliquer l’origine du caractère agressif du taureau en étudiant son système sexuel endocrine. Il a été constaté que les testicules présentent un grand développement du tissu séminal qui, au cours de sa croissance, engendrera des caractères sexuels secondaires (développement de la musculature et des cornes) et des caractères sexuels tertiaires (agressivité et combativité). Le taureau se caractérise donc surtout par son hyper sexualisme tertiaire. L’agressivité semble aussi liée à la production de plusieurs hormones (sérotonine, noradrénaline, dopamine) servant de médiateurs de l’organisme. Les productions de sérotonine semblent plus importantes chez les taureaux braves alors que les études sur la noradrénaline et la dopamine sont contradictoires. Le rôle essentiel de ces neurotransmetteurs reste donc à approfondir.»
Extrait de : « Le taureau de combat : Origine des races, élevage et sélection des caractères anatomiques et comportementaux.»
Thèse pour obtenir le grade de docteur vétérinaire diplôme d’état.
Présentée et soutenue publiquement en 2001 devant l’Université Paul-Sabatier de Toulouse par Bertrand PUCHEU.
Datos
El veterinario en la plaza de toros
La presencia del veterinario en una plaza de toros se justifica desde dos perspectivas distintas: la de comprobar las condiciones sanitarias de las reses y la relacionada con su aptitud para la lidia desde el punto de vista zootécnico en función del encaste y la categoría de la plaza.
Su trabajo comienza en el campo, donde el ganadero cría los toros de lidia durante años, apartado del mundanal ruido, en un entorno que en nuestra Comunidad representa una riqueza ambiental insustituible, la dehesa. En este periodo se desarrolla una participación del veterinario tanto desde el punto de vista oficial en el control de las enfermedades infecciosas, como desde el punto de vista «particular» del ganadero que busca un desarrollo genético concreto y la conformación de un animal adecuado a su destino.
La presencia del veterinario en una plaza de toros se justifica desde dos perspectivas distintas: la de comprobar las condiciones sanitarias de las reses y la relacionada con su aptitud para la lidia desde el punto de vista zootécnico en función del encaste y la categoría de la plaza.
En cuanto al aspecto sanitario, la labor del veterinario se centra, en primer lugar, en la comprobación de toda la documentación que acompaña a los animales, y especialmente la Guía de Origen y Sanidad emitida por un veterinario oficial acreditando el buen estado sanitario de la ganadería de origen. Esta documentación se comprueba nada mas llegar a la plaza, cuando se produce el desembarco del ganado.
Una vez las reses se encuentran en los corrales de la plaza se lleva a cabo su examen a fin de detectar posibles alteraciones de la salud que imposibiliten su lidia, tales como enfermedades infectocontagiosas, problemas de visión, heridas, cojeras, etc. Si se detecta alguna anomalía de este tipo el animal habrá de ser retirado de la lidia y, según el caso, devuelto al campo.
Para ello, los reconocimientos van dirigidos a valorar lo que denominamos “trapío”, entendido como el conjunto de rasgos externos, actitudes y reacciones del toro que se pueden apreciar visualmente en los corrales de la plaza. Esto se realiza primero con al menos 24 horas de antelación y en segundo lugar la misma mañana del festejo, quedando de esta forma aprobados los que finalmente se lidian en el festejo.
Así mismo, los veterinarios de servicio han de aprobar los caballos de picar, comprobando que cumplen con el peso reglamentario y que tienen la doma y la movilidad necesarias para la función que tienen encomendada.
Por último, y cuestión no menor por ello, un veterinario asesora en el palco al presidente del espectáculo en todo lo referente al comportamiento de los toros y especialmente a la hora de decidir su devolución por inaptitud para la lidia.
Una vez se haya concluido la lidia en el ruedo, el aspecto sanitario de la actuación veterinaria adquiere una importancia crucial pues es el momento en el que se determina si la carne puede ser consumida o no. El reconocimiento post-mortem de la carne de los animales lidiados permite dictaminar su visto bueno para el consumo.
Sources : Colegio Oficial de Veterinarios de Granada
Patrice Quiot