Ronda…
Romains.
Et Carthaginois.
Tariq ibn Ziyad.
Et Rodrigue, le wisigoth.
Abou Nour.
Et la taïfa des Banou Ifren.
Le río Guadelevín, El Tajo.
Et le Puente Nuevo.
Ronda.
Et le royaume nasride de Grenade.
Le Palacio de Mondragón.
Et la Plaza Duquesa de Parcent.
Isabelle Ire de Castille.
Et Ferdinand II d’Aragon.
L’exil des juifs.
Et des musulmans.
Le décret royal du vingt-deux septembre 1572.
Et l’autorisation de leur activité aux seules Maestranzas de Séville et d’ici.
Le Puente de San Miguel.
Et le Puente Moro.
La Plaza Abul Beka.
Et La Casa del Gigante.
Le 15 août 1752.
Et Francisco Romero, le charpentier, qui demande l’autorisation de tuer le toro a recibir.
Son petit-fils Pedro «El Infalible» avec Pepe Hillo le sévillan.
Et la première corrida de style moderne le dix-neuf mai 1785.
José Ulloa Navarro «Tragabuches».
Et « Los siete niños de Ecija ».
José María “El Tempranillo”
Et Juan José Mingolla “Pasos Largos”, le dernier bandit de la sierra.
Rainer Maria Rilke.
Et James Joyce.
Alonso Vázquez, le peintre maniériste à l’arrondi.
Et Cristóbal Palmero Tobalo, le cante payo de la soleá en quatre vers.
Los Jardines de Cuenca.
Et le Balcón del Coño.
Alexandre Dumas.
Et Orson Welles.
Hemingway.
Et Blas Infante.
Cayetano Ordóñez y Aguilera «El Niño de la Palma».
Et Antonio Ordóñez Araujo.
Antonio, Miguelín, Teruel.
Et les douze oreilles et trois queues des Carlos Nuñez en octobre 1967.
Ronda, les toreros les cheveux en résille.
Et les mollets en bas blancs.
Ronda, la corrida goyesque.
Et le baroque costumé d’une Commedia dell Arte andalouse.
Au cartel de laquelle.
Rêve de figurer le becerrista au capote rapiécé de Torremocha.
Datos
Ronda est une commune espagnole de la province de Málaga, dans la Communauté autonome d’Andalousie
Au IIe siècle av. J.-C., les Romains envahissent la péninsule Ibérique et en chassent les Carthaginois. À partir de cette époque, la ville de Ronda fut fortifiée et le château de Laurel construit.
À partir de 711, date de la victoire de Tariq ibn Ziyad sur les Wisigoths, la ville se trouve sous domination musulmane, d’abord dans l’émirat de Cordoue du califat omeyyade (capitale : Damas), puis dans le califat de Cordoue (923-1031). Après l’effondrement du califat, le territoire d’Al-Andalus se divise en royaumes indépendants, les taïfas.
Le chef berbère Abou Nour, officier de l’armée califale, crée le royaume de Ronda (Taïfa) des Banou Ifren à Ronda. Il construit plusieurs édifices importants et renforce les murailles de la ville.
Au XIIIe siècle, poursuivant la Reconquista commencée au IXe siècle dans les Asturies, les Castillans conquièrent les grandes villes d’Andalousie, notamment Séville et Cordoue, mais laissent subsister au sud du Guadalquivir un dernier État musulman, le royaume de Grenade, sur lequel règnent les Nasrides, dans lequel est inclus Ronda. Cet État dure jusqu’à la fin du XVe siècle.
En 1482, les Rois catholiques, Isabelle de Castille et Ferdinand II d’Aragon, s’engagent dans une guerre qui va aboutir à la disparition du royaume de Grenade (3 janvier 1492). Ronda est reprise le 22 mai1485. Pour récompenser les chevaliers participant à cette victoire, les terres du royaume conquis sont distribuées.
À partir du milieu du XVIIIe siècle, de nouveaux quartiers sont construits. Ainsi le Pont Neuf et les arènes, emblèmes de la ville, datent de cette époque.
C’est au XIXe siècle que se construisit l’image romantique d’une région dominée par les bandits et les toreros, véhiculée entre autres par Alexandre Dumas dans « De Paris à Cadix ».
Les arènes de Ronda sont parmi les plus anciennes arènes en activité d’Espagne. Elles ont été construites en 1785, œuvre attribuée à Martín de Aldehuela, le même architecte du grandiose nouveau pont sur le Tage de Ronda.
École d’équitation devenue royale par un décret du 22 septembre 1572, les premières corridas qui y furent organisées eurent lieu le 1er mai 1785 avec Pedro Romero de Ronda et Pepe Hillo ; on y tua trente toros.
Auparavant Francisco Romero organisait dans la maestranza divers spectacles taurins parmi lesquels des novilladas et des corridas. Manuel Ballón «El Africano» y fut très brillant. C’est à lui que Francisco Romero aurait emprunté, en se l’attribuant, l’invention de la muleta et de l’épée, un art dans lequel excellait Ballón.
A la fin de la guerre d’Espagne, entre février et septembre 1939, les Arènes de Ronda sont utilisées comme camp de concentration.
La première corrida goyesque y fut célébrée le 16 septembre 1954 pour commémorer la naissance de Pedro Romero ; au cartel : Antonio Bienvenida, Cayetano Ordóñez “Niño de la Palma” et César Girón. La terna lidió toros de seis divisas distintas, ya que la corrida estaba planteada como concurso de ganaderías.
Los animales pertenecieron a las vacadas de Miura, Concha y Sierra, Felipe Bartolomé, Pablo Romero, Buendía y F. Figueroa.
Patrice Quiot