1917 : 2 A rue Cabrera Conde y otras cosas… (2)
La grève générale de 1917 en Espagne a été appelée par l’UGT (Union générale des travailleurs) et le Parti socialiste ouvrier espagnol, elle a été soutenue dans certains endroits par la CNT (Confédération nationale du travail : anarcho-syndicaliste). La grève générale s’inscrit dans le contexte historique de la crise de 1917, sous la monarchie d’Alphonse XIII d’Espagne et le gouvernement d’Eduardo Dato.
La crise espagnole de 1917 coïncide avec une situation internationale particulièrement critique la même année, possiblement l’une des plus cruciales de l’Histoire. En revanche, l’historiographie mondiale n’utilise habituellement pas le nom de crise pour cette période, le réservant à certains problèmes spécifiques liés à la Première Guerre mondiale, tels que la crise du recrutement au Canada et la crise de la construction navale aux États-Unis. Il convient de rappeler que l’Espagne est restée neutre dans la Première Guerre mondiale pendant toute la durée du conflit.
Malgré la précipitation de l’appel, au début de la grève, les activités ont été paralysées dans presque toutes les grandes zones industrielles (Biscaye et Barcelone et même dans certaines zones plus petites comme Yecla et Villena), les zones urbaines (Madrid, Valence, Saragosse, La Corogne) et les zones minières (Río Tinto, Jaén, Asturies et León), mais seulement pendant quelques jours, tout au plus une semaine. Dans les petites villes et les zones rurales, elle n’a quasiment pas eu de répercussion. Les communications ferroviaires, un secteur clé, n’ont pas été perturbées longtemps.
Le 18 août, le gouvernement a pu proclamer que l’ordre était rétabli, mais il a fallu encore plusieurs jours pour réduire le dernier bastion de la grève révolutionnaire, à savoir les bassins miniers des Asturies, où l’armée a appliqué une répression très dure au moyen de ce que l’on a appelé le Train de la mort, entre autres. Le bilan officiel de la répression fut de 71 morts, 156 blessés et 2 000 arrestations.
Cette année-là, Joselito « El Gallo » a vingt-deux ans.
« En 1917, Joselito realizó la que fue su mejor temporada. Toreó 101 tardes – otros autores las cifran en 103 – en las que compitió con su amigo y rival Juan Belmonte en un total de 67 corridas. las estadísticas de la temporada 1917 y estas suman 101 tardes.
Comenzó la temporada el 19 de marzo en Barcelona alternando con su hermano Rafael y Juan Belmonte. Se dice que la faena al quinto toro de Saltillo fue excepcional y quizá una de las mejores de su vida torera. El 29 de abril en Granada estoquea toros de Felipe Salas en solitario.
En Sevilla y en la corrida de la Prensa – antes también se celebraba en la Maestranza, además de Madrid – estoqueando toros de Murube junto a Rafael El Gallo y Juan Belmonte obtiene un triunfo memorable. Cortó cuatro orejas.
El día 30 de mayo ya en Madrid y en corrida de la Prensa, actúa al lado de Rafael El Gallo, Curro Martín Vázquez y Juan Belmonte. En Barcelona, el 3 de junio, mata seis ejemplares de Albaserrada y uno de Antonio Pérez. Como único espada lo hizo también en Granada, Sevilla y Málaga.
En este mes de junio de 1917 se presenta en Madrid dos tardes. La primera el día 5 y la segunda el día 21 – corrida del Montepío – ante ganado de Veragua y Concha y Sierra. Le acompañan en el cartel, El Gallo, y Juan Belmonte el día 5 y Gaona y Belmonte el día 21.
Sevilla le ve lidiar en solitario toros de Carmen de Federico el día 24 terminando así el mes de junio.
Así del 7 al 11 de julio torea cinco tardes en Pamplona. Igualmente, junto a Juan Belmonte, y entre los días 25 al 29 de julio, actúa en Valencia. Los toros fueron de Carmen de Federico, Concha y Sierra, Miura, Pablo Romero y Esteban Hernández, San Sebastián tres tardes.
Feria de Bilbao del 22 al 25 de agosto. Es contratado tres tardes. Son sus compañeros de terna, Belmonte, El Gallo, Gaona y “Cocherito de Bilbao”. Toros de Santa Coloma, Gamero Cívico y Pablo Romero.
No podía faltar Joselito a la feria de Linares donde torea el 28 toros de Santa Coloma al lado de Juan Belmonte y el 29 lidia ganado de Urcola con Belmonte y Saleri.
Siguen actuaciones en El Puerto de Santa María – mano a mano con su hermano Rafael -, Marchena, Valdepeñas, Huelva Cabra y Albacete.
Salamanca, feria importante : tres tardes. Con Gaona -figura del toreo mexicana -, compite en dos corridas. Belmonte, Juan Silveti y Angelete son sus otros compañeros. Ganado de Veragua, Alipio Pérez Tabernero y Miura.
Valladolid, tres tardes. Feria del Pilar: estoquea cuatro corridas de toros. Las cuatro con Juan Belmonte. Otros compañeros fueron Fortuna y Saleri.
Destacar que el diestro de Gelves llegó a torear en San Martín de Valdeiglesias el día 4 de octubre, el 19 lidia en Jaén.
Cerrando la temporada el 21 de octubre en Málaga, lidiando, en solitario, toros de Veragua, solo pudo matar cinco por haberse descordado el tercero de la tarde.
« Sources : «Joselito en 1917, cumbre del toreo» par José Maria Sanchez Martinez-Rivero.
Cette année-là, le 24 janvier 1917, meurt l’éleveur Eduardo Miura Fernández.
En France : La bataille du Chemin des Dames, aussi appelée seconde bataille de l’Aisne ou « offensive Nivelle » a commencé le 16 avril 1917 à 6h du matin par la tentative française de rupture du front allemand entre Soissons et Reims, vers Laon, sous les ordres du général Nivelle : «L’heure est venue, confiance, courage et vive la France !».
La bataille se prolonge jusqu’au 24 octobre 1917 avec des résultats stratégiques discutés et de très lourdes pertes humaines dans les deux camps. Selon les chiffres les plus récents, 187 000 soldats français auraient été blessés ou auraient trouvé la mort durant la bataille.
Toujours en France, Guillaume Apollinaire invente le mot « surréalisme » ; sont publiés Alain : «Quatre-vingt-un Chapitres sur l’esprit et les passions» ; Blaise Cendrars : «Profond aujourd’hui» ; . Max Jacob : « Le Cornet à dés », Charles Péguy : « Clio » et Paul Valéry : «La jeune parque».
Tandis qu’à Nîmes : « La guerre de 1914 et l’épidémie de grippe espagnole ont décimé la population nîmoise, qui ne compte, au recensement de 1918, plus que 70 056 habitants contre 80437 en 1911. En l’absence des hommes, la natalité est en régression et les femmes remplacent leur mari ou leurs fils dans les activités commerciales. Aux halles de Nîmes, plus de la moitié des étals sont tenus par des femmes. Dans l’industrie aussi, les ateliers du cuir et du textile emploient plus de 90% de femmes. Par ailleurs, les aliments de base augmentent considérablement, 28% de plus pour les œufs, 150% pour le beurre, 75% pour le sucre. Une douzaine d’œufs coûtait 1,10 franc en 1914, contre 7,20 francs en 1918… »
(sources : Nemausensis).
Patrice Quiot