«Deep seek,» la corrida et Chateaubriand…

 

Si on demande au logiciel d’intelligence artificielle «Deep seek» : «Fais-moi un texte sur la corrida dans le style de Chateaubriand», voici ce qu’il répond :

 

« Dans les plaines ardentes de l’Andalousie, où le soleil, ce grand toréador céleste, lance ses flèches d’or sur l’arène poussiéreuse, se déroule un drame aussi ancien que les collines qui l’entourent. La corrida, ce ballet sanglant où l’homme et la bête se mesurent dans une danse mortelle, est bien plus qu’un simple spectacle ; c’est une liturgie païenne, une cérémonie où la vie et la mort s’entrelacent dans un éternel embrassement. Le matin même, l’air était encore frais, portant avec lui les parfums des orangers et des oliviers. Les villageois, vêtus de leurs habits du dimanche, convergeaient vers les arènes, leurs visages illuminés par une attente fervente. Les femmes, parées de mantilles noires, ressemblaient à des figures sorties d’un tableau de Goya, tandis que les hommes, fiers et droits, arboraient leurs vestes brodées et leurs chapeaux à larges bords. Dans l’ombre des corridors, les toreros se préparaient, enveloppés dans leurs capes de soie. Parmi eux, Don Rafael, jeune et fier, ajustait son habit de lumières, chaque paillette d’or reflétant la lueur tremblante des bougies. Son cœur battait au rythme des tambours lointains, et dans ses yeux brûlait une flamme que seule la perspective de la gloire pouvait allumer. Il savait que ce jour serait celui de son triomphe ou de sa chute, car dans l’arène, il n’y a point de place pour les demi-mesures.

 

Le temps venu, les portes s’ouvrirent avec un grincement sinistre, et Don Rafael entra dans l’arène, saluant la foule d’un geste noble. Le silence tomba, lourd et palpable, comme si le monde retenait son souffle. Puis, avec un rugissement qui sembla ébranler les cieux, le taureau surgit, furieux et magnifique, ses cornes acérées comme des lames, son pelage noir luisant sous le soleil.

 

Le combat commença, une symphonie de mouvements où chaque pas, chaque geste, était réglé comme une danse macabre. Don Rafael, agile et gracieux, esquiva les charges brutales du taureau, sa cape rouge flottant comme un drapeau dans le vent. La foule, enivrée par le spectacle, applaudissait à chaque passe, chaque volte-face, chaque démonstration de courage et de grâce. Mais la corrida est un art cruel, et la beauté qu’elle engendre est éphémère. Le moment vint où Don Rafael, saisissant son épée, se prépara à porter le coup fatal. Le taureau, épuisé mais toujours fier, fixa son adversaire de ses yeux sombres, comme s’il acceptait son destin. D’un mouvement précis et rapide, l’épée traversa l’air, et le taureau s’effondra, son souffle puissant s’éteignant dans un dernier soupir. La foule explosa en acclamations, lançant des fleurs et des chapeaux dans l’arène. Don Rafael, couvert de gloire, salua une dernière fois, mais dans ses yeux, une ombre passait, comme un souvenir fugace de la mort qu’il venait de donner. Car dans cette arène, sous ce ciel implacable, la victoire est toujours teintée de mélancolie, et la gloire, aussi éclatante soit-elle, ne peut effacer le prix du sang versé.

Ainsi se déroule la corrida, ce drame éternel où l’homme, dans sa quête de grandeur, se confronte à la bête sauvage, et où, dans un éclair de beauté et de violence, il touche du doigt l’essence même de la vie et de la mort.»

Sources : By courtesy of Joël Jacobi.

Datos

Deep Seek. Cette start-up chinoise d’intelligence artificielle basée à Hangzhou se distingue non seulement par ses performances techniques, mais aussi par une approche différente et disruptive qui pourrait redéfinir l’écosystème global de l’IA.

 

Deep Seek s’impose d’abord par sa capacité à réaliser des avancées majeures avec des moyens modestes. Contrairement à ses homologues occidentaux, qui mobilisent des budgets énormes pour entraîner leurs modèles, Deep Seek a développé son système phare, DeepSeek-V3, avec un budget de calcul inférieur à 6 millions de dollars. Ce modèle repose sur des puces Nvidia H800, technologiquement avancées mais abordables, disponibles en Chine malgré les restrictions américaines. L’efficacité de cette approche révèle un potentiel inexploré dans le domaine de l’optimisation des ressources pour la recherche et le développement en IA.

 

L’un des aspects les plus intrigants de Deep Seek est son efficience énergétique. Avec l’explosion des modèles d’IA, la consommation d’énergie est devenue une préoccupation majeure. Les grands modèles linguistiques consomment souvent des quantités colossales d’électricité pour leur entraînement et leur utilisation. Deep Seek semble avoir trouvé des moyens de minimiser cet impact, une prouesse qui pourrait répondre à la pression croissante pour des solutions plus durables.

 

L’innovation ne se limite pas aux performances ou à l’accessibilité. Deep Seek suscite un vif intérêt pour son travail sur l’intelligence artificielle générale (AGI). L’AGI, souvent perçue comme le « saint Graal » de l’IA, ambitionne de créer des systèmes capables de réaliser une multitude de tâches complexes avec un niveau de compréhension semblable à celui d’un humain.

 

Liang Wenfeng, fondateur de Deep Seek, a structuré un groupe de recherche indépendant pour explorer cette voie. Bien que peu d’informations soient disponibles sur leurs progrès actuels, cet engagement renforce l’idée que la Chine pourrait jouer un rôle pivot dans les prochaines décennies…

 

Patrice Quiot