De Conrado, Manuel et Palomo à Gérard et Arthur… (2)

 

Ils ont dans leurs poches enfouis.

 

Roulés en boules de rage.

 

Des écrits de lumière.

 

Et des naturelles en lettres cunéiformes.

 

 

 

Des mots

 

Nouveaux.

 

Des gestes.

 

Inconnus.

 

 

 

Qui disent le mépris.

 

Du facile.

 

Et la grandeur.

 

De leur pauvre sort.

 

 

 

Impies

 

Ils paraissent.

 

A la vue du monde docte.

 

Et de celui des barreras.

 

 

 

Bannis.

 

Exclus.

 

Chassés.

 

Mis au ban.

 

 

 

Des soupers d’ortolans.

 

Sous la serviette.

 

Et des salones.

 

De serrano et de manzanilla.

 

 

 

Clochards aux étoiles du style.

 

Vagabonds brûlés de soleil.

 

Trimardeurs des murets de Salamanque.

 

Chemineaux de l’écriture.

 

 

 

De Rimbaud à la jambe de bois.

 

A Conrado Abad.

 

De Gérard de Nerval pendu aux barreaux d’une grille d’égout.

 

A Palomo.

 

 

 

Première.

 

De couverture.

 

Ou songe de cartel.

 

Ce qui est presque la même chose.

 

 

 

Vont ensemble.

 

Sur les routes.de l’éternité.

 

Conrado, Manuel, Palomo, Gérard et Arthur.

 

Maletillas et maudits…

 

Patrice Quiot