Hiver 1979 : Diodoro le sévillan jette l’éponge… (2)

Et ne satisfit personne :

 

«Estos carteles, que hacen buenos a cualquiera de los que montó durante años la anterior empresa, tienen un exceso injustificado de rejoneadores y corridas dedicadas exclusivamente a rejoneo» écrit « El País » et dans les pages du même journal Javier Manzano   analyse ainsi la temporada madrilène 1979 proposée par Canorea : «El resultado, sin embargo, abocó a la feria en el pozo de la vulgaridad, lo que se tradujó en un balance de pérdidas millonarias que acabaron por costarle la salud al gerente más famoso de Sevilla. Canorea y sus socios pecaron de un provincianismo superlativo. Los carteles de su primera y única feria nacieron repletos de toreros albaceteños contratados para agradar a los que se jugaban la pasta, al tiempo que se abrieron de par en par a los rejoneadores, poco habituales en Madrid hasta aquel año, en que se reclutó ni más ni menos que a 14 ».

 

A cette San Isidro qui ne plut pas à la presse, s’ajoutèrent les embrouilles quotidiennes avec les vétérinaires, les exigences d’un public de plus en plus de mauvaise humeur chaque après après-midi, mécontent, protestataire, menaçant de ne jamais revenir et deux corridas qui durent être annulées ; la première le 26 mai jour où Rafael de Paula, Ruiz Miguel et Manolo Cortés  firent le paseo pour lidier un encierro du Marqués de Domecq « Ruiz Miguel fue herido en el segundo, Manolo Cortés se retiró a la enfermería aquejado de unos fuertes calambres en el tercero y Rafael de Paula fue volteado por el cuarto, que le ocasionó una gravísima lesión de ligamentos, que ya arrastraría durante toda su trayectoria » et la seconde deux jours plus tard quand un lot de Victorino blessa aussi bien Ortega Cano, que « El Niño de Aranjuez»  et Paco Alcalde  « de tal modo que, como había sucedido 72 horas antes, los cabestros retiraron el toro a los corrales y el festejo fue suspendido. »

 

Canorea, un homme d’affaires reconnu de Séville, se rendit compte, peut-être trop tard, que Las Ventas n’était pas la Maestranza, que les publics étaient différents comme l’étaient les exigences et les problèmes, que le toro de Madrid n’était pas celui de Séville et qu’on ne pouvait pas diriger une arène « con la misma batuta que la otra ».

 

La San Isidro 1979 avait rapporté cent dix-sept millions de pesetas, somme insuffisante pour payer le prix exorbitant du loyer proposé lors de l’adjudication.

 

Hiver 1980 :

 

A la fin de la saison 1979, Canorea annonça publiquement que les pertes dépassaient les cent millions de pesetas, le pire étant qu’il y avait peu ou pas d’espoir de récupération pour lui permettre pouvoir continuer ; aussi en 1980, Diodoro Canorea vendit ses actions de «Taurina Hispalense » aux actionnaires du groupe « Sánchez Flor, Canell, Cantos y Martín Berrocal »…

 

 «Ser empresario de Madrid es lo más difícil que conozco y organizar San Isidro es diez veces más complicado que cualquier otra feria » a-t-il dit un jour.

 

Sources : «Todos a los toros» ; «Dominguillos» ; « El País ».

 

Datos 

 

Diodoro Canorea Arquero est né à Cabezamesada (Toledo) le 22 novembre 1922.

 

Employé à la Banco Central à Madrid, il y connut et épousa Carmen Pagés Prieto, fille d’Eduardo Pagés, empresario de Séville depuis 1934.

 

Un temps associé à son beau-père, Diodoro Canorea devint empresa de Séville en 1959.

 

Et le resta jusqu’en 1999.

 

Outre Séville, son activité l’a conduit à exploiter simultanément 23 plazas en une seule temporada.

 

Episodiquement associé à Pedro Balaña, il fut impresario de Madrid, Zaragoza, Córdoba, Ciudad Real, Toledo, Jaén, Cádiz, El Puerto de Santa María, Ibiza, Pozoblanco, Andújar et Écija.

 

Une année, à un journaliste qui lui demandait les raisons pour lesquelles il avait programmé Curro Romero quatre fois pour la Feria d’Avril, il répondit : « Parce qu’il ne m’en a pas demandé cinq ! »

 

Diodoro Canorea est mort d’une crise cardiaque à Séville le 28 janvier 2000.

 

La famille Jardón céda le terrain où furent construites les arènes de Las Ventas à la Diputación Provincial de Madrid à condition que «Nueva Plaza de Toros de Madrid»  puisse exploiter l’arène pendant cinquante ans et, une fois cette période passée, avoir droit à une nouvelle option d’exploitation.

 

La familia Jardón estuvo al frente del coso madrileño hasta finales de la década de los setenta, aunque no fue Las Ventas la única plaza de categoría que dirigió esta familia, pues también estuvieron al frente de plazas como Valencia, Castellón o El Chofre de San Sebastián, además de dirigir las ganaderías de El Jaral de la Mira o El Pizarral.

 

Patrice Quiot