Entretien avec Marc Serrano, président de l’Association des Matadors de Toros Français,  à propos d’un accord de partenariat avec l’association des matadors colombiens…

 

« Il y a un an ou deux, nous avions signé un accord de collaboration avec l’association des matadors espagnols présidée par El Fundi. En tant que président de l’AMTF, l’idée était d’avoir des contacts avec les associations des autres pays afin de faciliter les échanges. D’abord par rapport aux documents en cas de problèmes, mais aussi pour échanger des expériences dans le cadre de l’évolution de la profession, au niveau social, sanitaire, de la défense, ou tout simplement de tout ce qui regroupe le statut taurin professionnel d’un pays. Dans le but d’échanger des expériences, de se donner des idées les uns les autres et avoir une synergie pour ce qui est un professionnel taurin dans le monde actuel. Donc cette idée est née de ça, dans un esprit d’entraide et aussi si demain il devait y avoir un problème plus concret, pour pouvoir agir et s’épauler de manière plus effective et surtout officielle.

Par exemple, si demain un torero français va en Colombie et y rencontre un problème, et inversement, l’idée est de pouvoir l’aider de manière officielle par le biais de ces associations.

Aujourd’hui, il n’y a pas de regroupement qui réunit toutes les associations des professionnels taurins, mais ce serait bien qu’il y ait un bureau qui fédère, c’est en ce sens que l’on a pris contact avec toutes les associations des autres pays taurins pour trouver une entente qui aille dans ce sens. Pour l’heure, l’idée était donc de trouver un accord avec les autres pays taurins et ensuite, le but serait évidemment de consolider le projet par la création d’une structure commune. Toutefois, on sait bien que certains de ces pays traversent des moments difficiles et pour le moment, ce souhait est venu de l’AMTF. Mais dans la vie, tout peut évoluer…

En France, on a la chance d’avoir des structures qui jouent un rôle de défense face aux menaces, comme l’ONCT et l’UVTF, et nous, nous ne sommes pas des fers de lance, contrairement à ces entités. On l’a bien vu cet hiver avec la démonstration de l’efficacité de leur travail. Nous sommes dans un cadre différent d’échanges par rapport à notre profession, au niveau par exemple des conventions sociales, en essayant de voir ce qui se fait ailleurs et dans le but d’évoluer ensemble. Dans l’ensemble, les pays contactés sont favorables au rapprochement. Il y a bien quelques détails à peaufiner encore, mais globalement on avance » …