Triomphe pour Castella et Clemente, chacun trois oreilles, et salut du mayoral d’El Parralejo. Tristán Barroso, à présent matador de toros, convaincant jusqu’à des conclusions plus délicates…
Temps incertain, toutefois sans pluie, vent assez fort par lmoments, environ 3/5 d’arène. Six toros d’El Parralejo, correctement présentés, donnant dans l’ensemble un bon jeu, l’ultime plus compliqué.
Sébastien Castella : deux oreilles et oreille.
Clemente : oreille avec pétition puis deux oreilles.
Tristán Barroso : saluts aux deux.
Après deux reports à Dax puis Saragosse, l’alternative de Tristán Barroso a pu avoir finalement lieu aux bords du Rhône face au toro « Ginete », N°41, negro, 510kg. Une cérémonie bien sympathique entre compatriotes pour une corrida somme toute entretenue à laquelle il n’aura finalement manqué qu’une plus grande réussite avec la ferraille en ce qui concerne le toricantano pour que la fête soit encore plus belle…
En effet, Tristán avait plutôt bien commencé au capote et plus tard avec une cérémonie émouvante – suivi d’un brindis à la famille – du moins pour tous ceux qui comme moi l’avaient suivi depuis tout petit dans sa première époque, celle de ses premiers pas aux côtés de Richard Milian. Un temps déjà bien révolu, hélas. Malgré les rafales, Tristán a proposé à la muleta des séquences plutôt bien léchées qui faisaient espérer une issue favorable, mais après une demie, quelques coups de verdugo ont fini par faire capoter l’affaire.
On pensait alors qu’il allait tout faire au dernier pour réussir le desquite, mais la partie s’annonça vite délicate face à un adversaire qui était tout sauf complaisant. Au passage, il envoya valdinguer spectaculairement le piquero, Tristán étalant alors ses ganas en des mouvements énergiques avec quelques complications pour lui prendre totalement le dessus. Entière au cinquième essai le privant d’oreille, mais Barroso a tout de même montré qu’il avait du potentiel et de la gnaque, c’est finalement là, peut-être, l’essentiel…
Sébastien Castella s’est montré très décidé tout au long de la course. Visiblement à l’aise dans ses zapatillas, le Biterrois a donné sa pleine mesure lors de ses deux passages, concluant son premier récital par un espadazo d’école. Il brinda son second trasteo à l’auditoire, une œuvre ponctuée de gestes faisant ressortir son aisance, son temple et son dominio. Bref, en Maestro ! Entière puis descabello.
Clemente était aussi très attendu après une très bonne saison 2024 qui l’avait vu prendre du galon. Et ce jour, il s’est attaché à exécuter deux faenas ajustées, la première face à un castaño qui effectua deux bonnes poussées au cheval. Brindis à l’assemblée d’une faena certes compliquée par le vent, mais qui ne l’a pas empêché d’étaler sa classe et son entrega. Face au quinto, Clemente fit front en s’appuyant sur son courage et sa volonté, deux vertus auxquelles il rajouta une bonne dose d’esthétisme, couronnant ainsi une prestation encourageante avant sa prochaine confirmation à Las Ventas…
En matinée, devant environ un quart d’arène et face à six novillos d’élevages distincts, Jalabert, Cuillé, Raphael Chaubet, Gallon, San Sebastián et Pages-Mailhan…
Les plus en vue le San Sebastian – qui s’est invité dans un burladero ! – et le Pagès-Mailhan et chez les novilleros Bastos et Victor…
Javier Zulueta : silence aux deux.
Tomás Bastos : vuelta et oreille.
Victor : oreille et saluts.
https://feria.tv/video/4485/arles-oreille-pour-tomas-bastos-et-victor/