Christian Parejo triomphe dans les intempéries…
Président : Pascal Darquier
Musique : Les Armagnacs
Cavalerie : Bonijol nombres de rencontres
Météo : Pluie vent et fraicheur
Román : silence et deux avis, silence
Christian Parejo : une oreille et deux oreilles
Solalito : salut et silence
Les organisateurs méritent des félicitations pour avoir sélectionné un lot avec une belle présentation, mettant en valeur des toros au physique irréprochable. Cependant, le comportement dans l’arène laisse à désirer. L’ensemble du lot s’est montré decasté, manquant de la vivacité et de la puissance attendues. Quelques-uns ont tout de même réussi à exprimer une certaine noblesse, offrant des moments appréciables. Malheureusement, le manque de bravoure a globalement marqué cette présentation, laissant un goût d’inachevé chez les spectateurs.
Román
Dans l’arène, le toro est sur la retenue. Il part directement au cheval, sans intervention de la cuadrilla. Une série de doblones se déroule sous les applaudissements du public. Aucune mise en suerte n’est effectuée lors des deux dernières piques. La charge se révèle franche. Le toro a tendance à se diriger vers les planches. Les premières naturelles se montrent compliquées, alors que le public réclame l’estocade plusieurs pinchazos interviennent avant le coup fatal, le bajonazo, avis.
Ce quatrième toro présente le même comportement que les précédents. Lors des deux rencontres avec le cheval, le public crie contre le picador, exprimant son mécontentement. Román entame par une série de derechazos avec application, et quelques applaudissements se font entendre en témoignage de son habileté. Les naturelles sont exécutées avec soin et profondeur, illustrant ainsi la technicité du torero mais sans alegría. Enfin, deux tentatives sont nécessaires, sans que le coup fatal soit véritablement dans l’esprit, marquant l’incertitude de l’issue dans cette épreuve.
Christian Parejo
Il accueille son premier toro avec alegría à la cape. Il reçoit une seule pique. Le matador réalise une belle série à la cape, captivant le public dès les premières passes. En plein centre, il cite de loin le toro qui charge avec détermination. Il a un bon sitio, et la série de naturelles transmet une belle émotion. La musique résonne, le président ayant judicieusement attendu avant de la lancer. Les derechazos suivants se déroulent près des planches. Mathieu Guillon intervient brillamment. Christian Parejo termine avec quatre manoletinas et conclut par une épée entière et efficace.
Le cinquième toro remate dans les planches. Christian Parejo réalise de jolies véroniques et le met correctement en suerte, recevant une seule pique. Mathieu Guillon est applaudi pour sa pose de banderilles. Le torero, appliqué dans ses faenas, fait vibrer le public avec puesto et alegría. L’émotion dans la faena de Christian Parejo est sincère, contrairement à Román, il réussit à garder le toro dans le vuelo. Enfin, l’épée est exécutée de manière parfaite.
Solalito
Solalito accueille avec élégance, à la cape, un toro réfléchi, captivant les regards dès l’entrée en piste. Cependant, aucune mise en suerte n’est observée, bien que la charge se révèle franche. Le toro, manso, semble davantage participer à des rencontres qu’à un véritable tercio de pique. La série à droite se montre compliquée, mais Solalito parvient à offrir une série de naturelles exécutées avec douceur, lesquelles transmettent une émotion palpable au public. Dans un moment de tension, le torero se fait prendre violemment, laissant l’arène dans l’angoisse. Pourtant, il revient avec détermination sous les applaudissements chaleureux des spectateurs. La mise à mort complexe, met en lumière les difficultés de fixer le toro. Solalito tente à trois reprises avant de parvenir à conclure, suscitant avis et réflexions.
Il débute ensuite avec une série à la cape agréable, captivant l’attention du public par sa maîtrise. La première charge au cheval est marquée par une bravoure certaine, et dans un moment de tension, le cheval est renversé. Sous les applaudissements nourris du public, Solalito pose avec précision les trois paires de banderilles cherchant à montrer sa détermination à couper une oreille. Face à un toro manso, il parvient à exécuter quelques séries, démontrant son art et sa détermination. La série de naturelles en plein centre est exécutée avec une émotion palpable et une profondeur remarquable, laissant le public en admiration. Dans un dernier effort, Solalito réussit à fixer le toro pour les derniers derechazos, terminant sur une note vibrante. L’épée, bien que légèrement de côté, s’avère efficace et vient couronner sa prestation sous la pluie et dans la nuit et le froid.
(Corridasi – Texte Nicolas Couffignal – Photos Roland Costedoat)
Matin : Clovis et un lot de la ganadería du Lartet, pleins d’émotion pour la novillada non piquée…
La temporada s’ouvre dans le Gers avec une programmation du club taurin Aignan Y Toros faisant preuve d’un courage constant dans l’organisation de cet événement du week-end pascal. Ce matin se déroule une novillada non piquée, tandis que l’après-midi accueille une corrida. Lors de la novillada non piquée, la ganadería du Lartet se distingue en venant de recevoir un prestigieux prix décerné par la commission taurine d’Orthez. Fortement remarquée en 2024 dans plusieurs arènes. Dans ce mano a mano, Pablo Hernandez, représentant l’école Adour Aficion, s’oppose à Clovis, qui cumule les succès.
Président : Florian Durou
Musique : Les Armagnacs
Public une demi arène.
Météo : vent, fraicheur et sous les nuages.
Pablo Hernandez : Une oreille et silence – avis, Prix Aignan Y Toros.
Clovis : 1 oreille et deux oreilles, vuelta sur les deux novillos, Prix de l’Acoso.
Le lot de novillos offre une présentation soignée. Dans l’ensemble, ils expriment de la noblesse et de la bravoure. Deux d’entre eux sont sur la retenue dans le premier tiers. Le dernier colorado se distingue par un trapío légèrement supérieur à celui du reste du lot avec une robe negro. On assiste à un véritable mano à mano où chacun des novilleros est allé faire un quite.
Pablo Hernandez
Le novillero au travers de véronique appliquées. Cependant, le début de la faena s’est montré un peu brusque, avant que les séries ne gagnent en ampleur, soutenues par les applaudissements enthousiastes du public. La musique des Armagnacs a résonné avant de s’arrêter sur les naturelles. Face à un novillo plus compliqué sur la gauche, le torero a su s’adapter, bien qu’il ait été désarmé. Progressivement, les séries ont gagné en profondeur. Avis, épée entière avec un engagement sous les applaudissements du public.
Pablo se montre plus déterminé sur son second novillo, mettant en valeur les qualités techniques de la cape. Le public apprécie l’envie de susciter l’émotion, qui s’exprime dès les premières séries. Le novillo, quant à lui, affiche une noblesse comparable à celle du précédent. Les naturelles s’exécutent correctement, même si Pablo se fait accrocher par le novillo à certains instants. La faena bénéficie du soutien de quelques applaudissements, reflet discret d’une reconnaissance et d’encouragement partagée par le public. Pour conclure, Pablo termine par une épée entière et un engagement manifeste,
Le novillo est applaudi a l’arrastre, silence.
Clovis Germain
Le novillo est accueilli sous les applaudissements du public, Clovis exécute avec élégance une série de véroniques, démontrant une maîtrise technique. Le novillo se montre légèrement sur la retenue, tandis que, lors du quite, Clovis se fait accrocher la cape à plusieurs reprises.
Clovis pose trois paires de banderilles avec élégance. Les premiers derechazos s’opèrent alors que le novillo vient de loin et charge avec beaucoup de force. Le novillero maîtrise ensuite la charge du novillo avec alegría, suscitant l’émotion du public qui applaudit. Les naturelles sont exécutées avec la même domination, sans pour autant insister et préfère continuer sur des derechazos, avant qu’il ne termine la faena avec une série de manoletinas. Une épée engagée, caída, mais efficace.
Clovis exécute des séries à la cape et intervient lors du quite avec une vive émotion. Il pose trois paires, applaudies par le public, et effectue un derechazo ainsi qu’une naturelle avec une domination assurée.
Accompagné par la musique des Armagnacs, Clovis exprime à travers sa faena de l’émotion pour un public qui le lui rend bien tout au long de la prestation. Il conclut finalement en posant une belle épée entière, témoignant d’un engagement total.
(Corridasi – Texte et photographie Nicolas Couffignal)