A Istres, le samedi 14 juin, aura lieu dans les arènes du Palio la corrida de l’Art avec le « cantaor/banderillero » Paco Peña. Entrevista…
Ce sera un hommage au « cante flamenco » uni à la tauromachie, avec l’ancien banderillero Paco Peña qui aura l’honneur d’embellir les moments les plus artistiques de cette corrida. Nous l’avons rencontré…
– Comment est né ce projet ?
– J’ai rencontré en octobre dernier Bernard Marsella, chez moi, à Écija et j’ai immédiatement accepté le contexte artistique de cette corrida.
De tout temps, le flamenco a été une source d’inspiration pour les toreros.
Ce sera une première pour moi !
La tauromachie et le flamenco résument, tout simplement, ma vie.
C’est une belle initiative qui rendra hommage à mes deux passions.
– Cela doit se faire dans un certain contexte, non ?
– Il faut que le cadre s’y prête, avec un cartel composé de toreros à la sensibilité artistique dans leur concept d’interpréter la tauromachie. Il y a des toreros artistes et d’autres moins. Le cartel d’Istres est génial et me plait beaucoup. Je suis déjà entré en contact avec David Galván, Juan Ortega et Clemente pour qu’ensemble on définisse le tempo de la musique sur leurs faenas. Il y aura, bien évidements des moments d’improvisations, et cela cassera une certaine routine. A Istres, tout peut se passer !
– Combien de temps ave- vous toréé ?
– Une vingtaine d’années environ. Je suis rapidement devenu banderillero car je me suis rendu compte que je n’avais pas assez de qualités pour devenir torero.
J’ai participé à plus de 1500 corridas. Je dois tout au « toreo ». J’ai été dans les cuadrillas de Chamaco, Emilio Muñoz, Javier Conde, Julio Aparicio, Morante de la Puebla, « El Cordobés » fils, Antonio Barrera…
J’ai toréé à plusieurs reprises au Palio aussi. Je garderai des souvenirs qui resteront éternels.
– Et le Flamenco ?
– Tout jeune, j’ai commencé à chanter. Dans le fourgon, lors des voyages, avec les toreros, je chantais.
Lors de fêtes entre amis, je chantais. J’ai toujours aimé chanter et on m’a toujours encouragé à le faire.
« El Turronero », une figure emblématique du Flamenco m’a repéré et aidé jusqu’à mon premier enregistrement.
J’ai participé, depuis, à plusieurs concerts, à des émissions télé…
Mais rien ne m’excite autant que cette corrida d’Istres. Ce sera un nouveau challenge où je vais m’exprimer dans mes deux passions.
Je partagerai le cante avec une artiste comme Remedios Reyes, de Chiclana. Nous accompagneront aussi, nos deux palmeros et le virtuose sévillan, le guitariste, Julio Romero…
Vidéo de présentation de l’événement…
https://www.facebook.com/lepalio/videos/1358909758711603?locale=fr_FR