Après l’apagón, le relumbrón…

 

On a suivi pendant l’intersaison les moments sombres de Morante de la Puebla taraudé alors par des problèmes personnels autant que médicaux qui faisaient que l’on pouvait s’interroger sur sa capacité à se sortir d’une sorte de mal être.

Mais ce jour, on a eu la réponse. Je dois avouer, je ne sais pas vous, mais moi, le cul dans mon fauteuil, le cigarrero m’a donné la chair de poule et je n’ai aucun mal à dire que j’avais les yeux bien embués face à cette sorte de… resurrección !

Inutile selon moi de revenir sur telle ou telle phase, l’œuvre composée par celui de La Puebla a compris quelques morceaux d’anthologie qui ont soulevé la Maestranza. Au fait, en apprenant que le toro de Domingo Hernández de deux oreilles s’appelait « bodeguero », on comprend mieux pourquoi ce soir, Morante nous a enivrés !!!

Une ivresse constituée de quelques fabuleux instantanés, autant avec capote qu’avec muleta, dont on va garder longtemps le souvenir. Plus qu’une faena, une offrande… Et un hymne à l’inspiration, au talent, au bon goût et quelque part, au dépassement de soi !!!

Les deux autres, Ortega et Aguado, ont été loin d’avoir démérité mais qu’ils me pardonnent, ce dimanche, c’est bel et bien Morante qui a exacerbé les passions. Il y avait de quoi, non ?

 Photo : Maestranza

https://plazadetorosdelamaestranza.com/morante-corta-dos-orejas-en-la-corrida-de-los-sevillanos/