Fortes…
Pieds ancrés au sol.
Jambe contraire devant.
Comme une vague la ceinture.
Torse d’imperator.
Epaules comme la houle sur la plage de La Caleta.
Bras d’un Praxitèle alangui.
Poignet d’airain.
Main droite de soie de Chine, main gauche de voile latine.
Doigts au mitan du palo pour sculpter un chef-d’œuvre.
Fait.
D’épines de rose.
Et de fleurs de jasmin.
De cicatrices.
De broches d’acier.
Et d’escarres d’un torero resté trop longtemps sentao.
Une force tellurique.
Violente.
Et douce.
Orage.
Et.
Rosée.
Napalm.
Et.
Muguet.
Ossip Zadkine.
Auguste Rodin.
Camille Claudel au centre du ruedo venteño.
La muleta.
Abandonnée.
De plaisir.
Comme une esclave.
Jetée.
Aux Barbaresques.
Un attouchement
En brûlure au fer rouge.
Pour satisfaire une faim.
Aucune rodomontade.
Pas de clinquant.
Aucun effet de manches.
Le délicat.
L’élégance.
Le luxe du simple.
Donnés à voir
Par un revenant.
Couturé de grâce.
Une écriture.
En pleins.
Et en déliés.
Toreo puro, toreó abandonado.
Toreo caro con naturalidad, armonía y temple en cada pase.
Allumant dans la cathédrale les cierges de la vérité.
La respiration d’un raffinement.
Dans.
Le souffle d’un abandon.
Un chant de gorge.
Un poème épique.
Une fatwa aux faenas de l’ordinaire.
Et Las Ventas.
Qui rugit.
A l’unisson des areneros qui applaudissent.
« Una vuelta al ruedo de Puerta Grande ».
Ecrivit dans son blog.
Julio César Rincón Ramírez, le Colombien.
Saúl Jiménez Fortes.
A Madrid.
Le mercredi 21 mai 2025.
Datos
Plaza de toros de Las Ventas (Madrid).
21/05/2025.
Undécimo festejo de la Feria de San Isidro.
Más de tres cuartos de entrada.
Toros de Araúz de Robles, muy desiguales de presentación y de hechuras. Corrida grande en cuerpo, alzada y caja. Mansa como nota general del envío. Destacó, por mayor casta que bravura, el cuarto. Con interés el quinto, que tuvo opciones gracias a la disposición de Fortes. Con el embroque justo, aunque sobre las manos y medias arrancadas el segundo.
MORENITO DE ARANDA, silencio tras aviso y ovación tras aviso.
FORTES, ovación y vuelta al ruedo tras aviso.
ADRIÁN DE TORRES, silencio tras aviso y silencio.
Saúl Jimenez Fortes.
Né le 1er janvier 1990 à Málaga.
Débuts en novillada piquée : 8 mars 2009 à Benalmadena, novillos de Dolores Rufino aux côtés d’Ismael Cuevas en mano a mano.
Présentation à Madrid : 21 mars 2010, novillos de Virgen María aux côtés de Fernando Tendero et Sergio Blanco.
Alternative : 24 août 2011 à Bilbao, toro « Administrador » de Jandilla, parrain El Juli, témoin Alejandro Talavante.
Confirmation à Madrid : 16 mai 2013, toro “Odioso» de Juan Pedro Domecq, parrain Morante de la Puebla, témoin José Maria Manzanares.
Confirmation à Nîmes : le 25 mai 2012, toros de Garcigrande, parrain El Juli, témoin Sébastien Castella.
(Photos : Plaza1)
Patrice Quiot