Samedi 14, tarde. Arènes pleines, temps chaud. Six toros de Zalduendo nobles, monopiqués et pour la plupart, manquant un peu de chispa et d’endurance, meilleur le 3.
David Galván : oreille et saluts.
Juan Ortega : oreille puis silence.
Clemente : deux oreilles et deux oreilles.
Corrida animée par Paco Peña et son groupe pour le flamenco et la musique Chicuelo II.
David Galván ouvrit la séance avec un Zalduendo bien reçu au capote, le bicho effectuant par la suite une vuelta de campana qui calma quelque peu ses ardeurs, mais pas ses bonnes manières. Face à lui, le maestro de San Fernando a réalisé plusieurs séquences empreintes de relâchement, de temple et de sentiments, une bien belle entrée à matière qui me laissa quelque peu… galvanisé !!! Entière et oreille. Avec le cuarto, on a senti David un peu moins à l’aise, d’autant plus que son opposant se mit assez rapidement à bétonner. Quelques gestes de classe tout de même, mais pour avoir conclu moyennement, le Gaditano ne put obtenir la récompense qui lui aurait ouvert la grande porte. Dommage.
Juan Ortega se signala d’emblée avec le capote avant que son ennemi, à l’évidence noble, a eu tendance à manifester quelque faiblesse au cheval. La faena a démarré en douceur au son de la Concha Flamenca pour une œuvre bien dans le corte de Juan qui à mon humble avis aurait pu faire grimper davantage la température si son adversaire avait eu encore plus de peps ! Entière et oreille. Le quinto a vu son piquero se faire rappeler à l’ordre par le respectable pour un labeur hors limites. Par la suite, le Sévillan eut du mal à s’en rendre maitre, effectuant une faena de tanteo qui n’a pas changé grand-chose au problème. Sifflets à l’arrastre et silence pour Ortega.
Clemente était très attendu après sa double performance nîmoise juste entachée par une blessure qui n’avait rien enlevé au ressenti général d’une journée bien réussie. Sauf quelques points de suture qui ne l’ont toutefois pas empêché de surmonter son challenge du Palio. Décidément très en verve, Clément n’a rien laissé apparaître et s’est engagé à fond dans la bataille, d’abord avec un bon toro, bien que ne tenant pas toute la distance. Mais par sa technique et sa classe, Clemente lui prit le dessus avec calme et autorité, dans une succession de mouvements comme autant de morceaux choisis d’un traité de tauromachie ! Estocodón provoquant l’allégresse générale. Plus tard, ce fut un peu pareil avec l’ultime qu’il dut parfois obliger, mais qui avait du fonds, Clément se montrant aussi déterminé que poderoso avant de conclure par une nouvelle estocade sin puntilla. Deux oreilles de plus dans l’esportón et grande porte qui ne souffrait d’aucune discussion. Olé, MAESTRO !!!
En matinée, un hommage été rendu à Guy Gual dont la chapelle portera désormais son nom. En présence notamment de sa famille et de membres du clergé, le maire François Bernardini, Bernard Carbuccia, directeur des arènes, et Céline Camoin, adjointe déléguée notamment aux traditions, ont évoqué la mémoire de ce grand aficionado istréen.
Reportage plus détaillé en début de semaine…