Madrid, vendredi 3 octobre 2025 : Emilio…
Torrejoncillo.
Au nord Coria, au sud Portezuelo, à l’est Valdencin, à l’ouest Portaje ; Madrid à 281 km, Séville à 317, Salamanque à 174.
Loin de tout.
L’Estrémadure d’Emilio.Le pays de Francisco et Hernando Pizarro, d’Hernán Cortés, de Vasco Núñez de Balboa, le pays des conquistadores, pays avec près de quarante pour cent de sa population sous le seuil de pauvreté, une des régions les plus déshéritées d’Espagne.
Collines et roche, ciel bleu et fermes abandonnées.
Le toreo d’Emilio y puise sa source et y fonde ses racines.
Emilio.
Qui.
A trente ans n’était rien.
Malgré l’oreille novilleril de Madrid en 2005.
Et les éxitos.
De Valencia et Barcelone.
Peut-être parce qu’à l’occasion de sa confirmation de matador de toros.
Le 16 mai 2010 avec les Fraile.
Il vit su carrera malograrse escuchando tres avisos en Las Ventas.
Et pendant presque dix ans.
Resta senta’o.
Haciendo tapia.
Emilio qui du presque néant.
Renaquit des mains françaises de Ludovic.
En juillet 2016 à Orthez devant les Hoyos de la Gitana.
Et trois mois après.
A Mont de Marsan.
Énorme et violacé avec le «Vincedor» de Victorino.
Toreo de conquête.
Creusant des sillons longs et profonds.
Pour à côté des restes des Morisques d’Hirnachos y enfouir des trophées.
Les deux oreilles.
Prises à un toro de La Ventana del Puerto.
Pendant la feria d’Otoño 2018.
Les trois enlevées.
Aux Victorianos del Rio de Madrid.
Le dimanche quatre juillet 2021.
Les deux autres arrachées au même endroit.
De la tête de «Boticarillo», le Domingo Hernández.
Le quatre octobre de la même année.
El deux autres encore.
Pour la San Isidro 2023.
Avec le cinquième Garcigrande.
Quatre Puertas Grandes.
Et la cinquième.
Ce trois octobre.
Quand blessé par son premier.
Il revint.
Pour tuer le sixième Victoriano del Río dans une folie incantatoire.
Capoteo de bure et de chêne vert.
Capoteo assoiffé d’eau et sans concession.
A servir aux sangliers.
Muleteo farouche pour vaincre les grands cerfs à dix cors.
Muleteo de faim et de puchero.
Servi brûlant et sans serviette.
Estoqueo d’égorgeur de poules.
Estoqueo de damnificado.
Définitif et enseigné par les rapaces.
Ne pensant plus.
Tout en certainement y pensant.
Au toro de Pallarés.
Qui, ici même.
Un dimanche d’avril 2022 lors de son seul contre six.
Avait failli le rendre à jamais tétraplégique.
Visage pathétique.
Jambes d’airain.
Bras de fer.
Donnant tout.
Le cœur et les couilles.
P’alante.
Dans le vol.
Et le claquement.
Du bec des cigognes de Torrejoncillo.
Héroïque.
Fou de folie.
Et Immense de grandeur torera fut à Madrid Emilio de Justo ce vendredi trois octobre 2025…
Datos
Emilio Elías Serrano Justo «Emilio de Justo », Torrejoncillo (Cáceres) el 1 de febrero de 1983.
Alumno de la Escuela Taurina de Cáceres. Su presentación en público fue en Valdecín, el 18 de julio de 1998.
Debutó de luces en Cáceres, el 16 de abril de 2000.
Debutó con picadores el 20 de abril de 2002 en Cáceres, con novillos de Valdeolivas, junto a Juan de la Reina y Herrerita, saliendo por la puerta grande. Ese año toreó tres novilladas más, incluyendo su presentación en Sevilla el 30 de junio, donde dejó buena impresión.
El 16 de julio de 2004 se presenta en Las Ventas con Cariñoso, negro de 520 kilos, de Antonio Chenel. Torea con Rufinchi y Paco Ramos esa noche.
En 2005 se colocó en los primeros puestos del escalafón, cortando una oreja en Las Ventas el 26 de junio y toreando en plazas importantes como Barcelona y Valencia.
Tomó la alternativa el 17 de septiembre de 2007 en Cáceres, con Antonio Ferrera como padrino y Alejandro Talavante como testigo, lidiando el toro Capuchino de Vegahermosa.
Et puis …. Peu, presque rien : 37 corridas entre 2007 et 2017.
Mais…
El punto de inflexión llegó en 2018, con su consagración en la Feria de Otoño de Madrid cuando el 30 de octubre de 2018 cortó una oreja a cada toro de su lote, abriendo la puerta grande de Las Ventas.
Temporada 2019 : 31 corridas – 37 oreilles.
Temporada 2020 : 7 corridas – 12 oreilles (2° de l’escalafón).
Temporada 2021 : 36 corridas – 72 oreilles – 2 queues (3° de l’escalafón) ; el 4 de julio, cortó tres orejas y salió por la puerta grande de Las Ventas, con toros de Victoriano del Río.
Temporada 2022 : 16 corridas – 33 oreilles – 2 queues.
En 2022, sufrió una gravísima cornada en Madrid que puso en peligro su carrera ; un toro le partió literalmente, el cuello.
Temporada 2023 : 50 corridas – 83 oreilles – 1 queue (4° de l’escalafón).
Temporada 2024 : 40 corridas – 73 oreilles – 6 queues.
Cuadrilla 2025 :
Picadores : Juan Bernal et Germán González.
Banderilleros : Manuel Gómez, Morenito d’Arles et José Manuel Pérez Valcarce.
Mozo de espadas : Francisco López ‘Perico’.
Ayuda : Armando López ‘Azuquita’.
Apoderado : Alberto García.
Madrid, Vendredi 3 octobre 2025
22 723 spectateurs.
6 toros de Victoriano del Río/Cortés (5ème).
Emilio de Justo : 2 oreilles avec blessure ; Borja Jiménez : silence, salut après avis et salut ; Tomás Rufo : silence et silence.
Patrice Quiot