Obituario : Leonardo de Paula… (1)
« El toreo es mi vida hasta que me muera.
Es lo único que se hacer. »
(Rafael Soto Moreno « Rafael de Paula »).
Séville.
16/11/2021
Fundación Cajasol
Colloque sur le thème : «Toros, si ; toros no ?»
Au cartel : Rafael Soto Moreno «Rafael de Paula».
Modérateur : Arturo Pérez-Reverte.
Rafael de Paula.
81 ans révolus.
En fauteuil roulant.
Engoncé dans un costume sombre.
Sans cravate.
Longue chevelure blanche.
Pas rasé.
De plusieurs jours.
Et une serviette de toilette.
Sur les épaules…
Délices paulistas :
“Hubo un emperador romano llamado Nerón, que incendió Roma para echarle la culpa a los cristianos, y eso sí que fue una barbarie ; en el siglo XV, los Reyes Católicos crearon la Inquisición, la Santa Inquisición, que duró hasta principios del XIX, y en el holocausto nazi murió media humanidad. ¿ Los toros una barbarie ?, por favor…”.
« Il y avait un empereur romain appelé Néron qui a incendié Rome pour en faire porter la responsabilité aux chrétiens, et cela, c’était vraiment une barbarie ; au XVe siècle, les Rois Catholiques ont créé l’Inquisition, la Sainte Inquisition, qui a duré jusqu’au début du XIXe siècle et dans l’holocauste nazi, la moitié de l’humanité a péri. Les corridas, une barbarie ? Je vous en prie… »
“En algo me parezco a él ; tengo muchas cosas de Leonardo de Vinci. Tuvo un padre muy autoritario, de su madre no sé nada- que se empeñó en que fuera notario ; el muchacho se marchó a Florencia y a Milán para desarrollar su vocación. »
« Je lui ressemble un peu ; j’ai beaucoup de choses en commun avec Léonard de Vinci. Il avait un père très autoritaire, je ne sais rien de sa mère, qui tenait absolument à ce qu’il devienne notaire ; le garçon partit pour Florence et Milan afin de suivre sa vocation.»
« El arte está por encima del hombre. De alguna manera, mi vida se parece a la de Leonardo ».
« L’art est au-dessus de l’homme. D’une certaine manière, ma vie ressemble à celle de Léonard ».
Sur Juan Belmonte : “Juan Belmonte es mi dios profesional, pero yo toreo mejor que él ”.
« Juan Belmonte est mon dieu professionnel, mais je torée mieux que lui. »
Sur Joselito : “José podía con todos los toros y nunca estuvo a merced de ninguno por muy complicado que fuera. Ahí está el talento del más grande. Y el mérito de don Juan fue competir con él”.
« José pouvait affronter tous les toros et n’était jamais à la merci d’aucun d’entre eux, aussi compliqué soit-il. C’est là que réside le talent du plus grand. Et le mérite de Don Juan était de pouvoir rivaliser avec lui. »
A une question qui lui demandait s’il avait été conscient de son génie : « Hombre sí, cómo no ; claro que sí ».
« Bien sûr. Bien sûr que oui ».
Sur les intellectuels : « Me he sentido muy contento con la cultura y arropado por los intelectuales de quienes he recibido muy buen trato ».
« Je me suis senti très heureux avec la culture et soutenu par les intellectuels qui m’ont très bien traité ».
Au sujet de sa confirmation le 28 mai 1974, quatorze ans après son alternative de Ronda : « Hasta entonces, yo era un torero regional, como decía Matías Prats el viejo, que lo sabía todo ».
« Jusque-là, j’étais un torero régional, comme le disait Matías Prats le vieux, qui savait tout ».
Et du quite à la véronique donné ce jour-là : « El escritor Pepe Alameda tituló « Un quite que da la vuelta al mundo ».
« L’écrivain Pepe Alameda a intitulé son article «Un quite qui a fait le tour du monde ».
A suivre…
Patrice Quiot
