Celle de celui.

Au centre de l’arène.

 

Quelle.

Qu’elle soit.

 

Sentiment étrange

Qui n’est pas celui de l’isolement.

 

Lui.

Seul avec lui-même.

 

Mais entouré.

De plénitude.

 

Par l’unique effet.

De ses gestes.

 

La perspicacité.

De ses choix.

 

Et sa façon.

De faire.

 

Solitude de l’Intimité.

D’un moment.

 

Dans la sérénité.

D’un instant.

 

Qu’il est hors de question.

Qu’il partage.

 

Solitude.

Grattée jusqu’à l’os.

 

Solitude d’ascèse.

D’épure.

 

Yukio Mishima.

Et Ignace de Loyola.

 

Un tourment.

De l’absolu.

 

Une douce.

Brûlure.

 

Qu’il garde.

Pour lui.

 

Dans un égoïsme.

De bon aloi.

 

Solitude de son corps.

Plein de ses démons.

 

Et de son esprit.

Plein de ses chimères.

 

Rempli du doute.

Sur l’utilité de la chose.

 

Mais aussi de la certitude.

Qu’il ne peut en être autrement.

 

Un cache-cache qui va.

De l’un et l’autre.

 

Un questionnement.

Qui n’en est pas un.

 

Et.

En même temps.

 

Solitude de bien-être.

Dans le relâchement.

 

Solitude d’abandon.

De tout.

 

Qui met sa vie.

En suspension.

 

Pour faire d’un coup.

De menton.

 

Magnifique.

D’outrance.

 

Un bras d’honneur.

Orné de dentelle.

 

Au monde du commun.

Qui n’est pas le sien.

 

Solitude d’une faena.

Au centre de l’arène.

 

Quelle.

Qu’elle soit.

 

Moment ténu.

Et en même temps immense.

 

En vivant.

L’instant al ralenti.

 

Comme s’il était.

Volé à la vie.

 

Solitude.

Patrie des forts.

 

La vraie.

Celle du désert.

 

La belle.

Celle de l’Atlantique.

 

Et la terrible.

De la folie.

 

Une chose.

Que ne connaissent.

 

Que certains.

Bienheureux.

 

Philippides le marathonien.

En 490 avant JC.

 

Raymond et Jacques.

Dans le Puy de Dôme en 1964.

 

Florence Artaud.

Sur la route du Rhum.

 

Rimbaud.

Au Harar à cinq cents kilomètres à l’Est d’Addis-Abeba.

 

Et peut-être même.

Au-delà de tout.

Et de l’indicible.

 

Des mots.

 

Celle unique.

Que doivent ressentir au centre de l’arène.

 

Quelle.

Qu’elle soit.

 

Ceux qu’une langue.

Nomme toreros.

 

Patrice Quiot