Curiosité taurine : « El Toro », un flipper taurin conçu à Chicago…
En promenant dans un cabinet de curiosités, quelle ne fut pas notre surprise de découvrir un magnifique flipper taurin. Fabriqué chez « Williams Électronic Manufactoring » à Chicago en 1963, il porte le nom de « El Toro ».
Dans un numéro de juin 2008 de la revue « Toros », l’aficionado parisien Patrick Aubert relatait l’histoire des flippers taurin. Voilà en substance ce qu’il écrivait : « Ces appareils familiers de nos bistrots ont connu sa période de gloire, grâce aux grands fabricants de Chicago que furent Bally, Gottlieb ou Williams, des années 1950 aux années 1970, puis décliné du fait de la concurrence des jeux vidéo ».
La tauromachie ne pouvait pas échapper à ce jeu, même si le thème resta marginal. Ce sont près de 2000 exemplaires qui furent designer autour de la fiesta brava, alors que la production moyenne d’appareils se situait à 15.000 exemplaires et même jusqu’à 60.000 pour les flippers vedettes.
Collection Patrick Guérin
L’article de Toros précise que le premier modèle répertorié datait de 1938 et s’appelait « El Toro ». En 1967, un appareil de la marque Gottlieb est baptisé « El Viti ». La société française Rally, mais aussi l’Américaine Williams, représentèrent beaucoup de pièces dans les années 60, qui reprenaient, sur des couleurs vives, des scènes tauromachiques telles que les serpentinas, gaoneras, passes de bandera, ainsi que quelques femmes avec des éventails (manolas) ou des toros furieux aux naseaux fumants.
La plupart de ces pièces ont malheureusement disparu des chaînes de production.
Flipper découvert à Vauvert
Un spécialiste « aficionado » en fait la collection du côté du marché aux puces de Saint Ouen (Vintage Gallery – patrickguerin@vintagegallery.fr ou 0609175250)
Ce bijou retrouvé dans un village proche de Nîmes représente sans nul doute un objet de collection. Avis aux amateurs. Le prix de 2900 euros semble raisonnable pour une pièce très rare et contentera un aficionado collectionneur ayant de la place chez lui…
Jean-Charles Roux