D’aucuns me disent qu’il faut éviter le gras, le lourd, le superflu, l’indigeste de l’écriture et, dans cette logique, en supprimer les causes.
En quelque sorte faire un régime des mots.
Passer de Maïté à Yannick Alléno.
De Chateaubriand au haïku.
La question est :
Comment écrire ?
Sans adjectifs ?
Sans adverbe ?
Des verbes.
Des substantifs.
Uniquement.
Nada más.
Fini le qualificatif qui ajoute une caractéristique ?
Terminé l’adverbe qui précise les circonstances de lieu, de temps ou de manière ?
Finis les alamares du verbe ?
Finis les adornos de l’écriture ?
Terminées les façons du style ?
Exit le baroque du texte ?
Exit Morante ?
Exit le détail de la forme ?
Exit Curro ?
Exit la pharmacopée de la tournure ?
Exit José Gómez Ortega ?
Alors ?
Epure ?
Ascèse ?
Sobriété ?
For ever ?
Haïku et cailloux ?
Granit et fer ?
Estocade et descabello ?
Jean Genet et Pierre Guyotat ?
«El Viti » et Domingo Ortega ?
Langue d’acier ?
Langue de prison ?
Celle de Dostoïevski ?
Tauromachie qui coupe ?
Tauromachie qui blesse ?
Celle de Talavante ?
Nothing else ?
Que faire ?
Rien.
Si.
Peut-être me jeter d’espontaneo.
Peut-être me tirer une phrase dans la tête.
Patrice Quiot