PATRICE
Après Madrid, Arles, Castellón, Zamora, Manzanares, Mont de Marsan, Bayonne, Huelva, le Puerto…
Cà continue le 13 août à Béziers, sur le plateau de Valras en haut de l’avenue Emile Claparède, d’où l’on peut presque apercevoir l’Espagne ; Béziers qu’on dit fondée par les Grecs au VIIème siècle avant JC ; Béziers assiégée et massacrée en 1209 par Simon de Montfort ; Béziers et la révolte des vignerons en 1907 ; Béziers dont la devise « L’esprit de conquête » revit en août ; Béziers ce 13 août avec les toros de Torrealta, des fincas El Toñanejo”, “La Escorbaina”, “El Bercial” y “Las Pilas” de Medina Sidonia avec Emilio de Justo et Juan Leal. Une oreille à son premier.
Route de la nuit et 448 km pour rejoindre Dax en fête sur les rives de l’Adour le 14 ; Dax de l’alternative de Richard le 5 juillet 1981 avec Camino, le Cordobés et « Jacaranda » de Salvador Domecq. ; Dax et le rouge et blanc des chemises et des foulards de « L’Agur Jaunak » du dernier jour ; Dax le 14 et les La Quinta, purs Santa Coloma, de la finca “Fuente La Higuera”, sur le termino municipal de Palma del Río, avec Emilio de Justo et Adrien Salenc. Et au final, sortie a hombros avec De Justo et le ganadero, avec trois oreilles dans l’esportón !
Le 15, à 464 km et à Gijón dont le blason représente Don Pelayo, premier roi des Asturies, une épée dans la main droite et la Croix de la Victoire dans l’autre ; Gijón sur le chemin de Compostelle ; Gijón où naquit Gaspar Melchor Jovellanos, un des plus brillants esprits du XVIIIème siècle espagnol ; Gijón, dans les Asturies où sévit Franco et où Luque retrouvera les toros de Daniel Ruiz Yagüe du « Cortijo del Campo » (Alcaraz, Albacete) d’encaste Domecq, en compagnie de Morante et du Juli.
Peut-être une pause chez lui à Gerena, entre El Garrobo, Guillena, Olivares y Albaida, et Aznalcóllar ; Gerena qu’on dit avoir été créée par Géryon, le roi berger à trois têtes dont Hercule vola les bœufs ; Gerena et sa patronne la Virgen de la Encarnación.
Et le 21, à 618 km de Gerena, Cuenca, la médiévale, entre les gorges du Júcar ; Cuenca pays d’Henri d’Aragon, marquis de Villena et grand maitre de l’Ordre de Calatrava avec les toros de La Palmosilla, le Fandi et Miguel Ángel Perera.
Le 24, Belmonte, sur la carretera N-420, qui va de Cuenca a Alcázar de San Juan ; Belmonte et le château gotico-mudéjar du XVème siècle ; Belmonte et ses presque deux mille habitants qui se régalent de morteruelo de lièvre, de gachas et zarajos d’agneau ; Belmonte donc, le 24 août avec les toros de José Luis Pereda, Ginés Marin et Joaquín Galdós.
Le 31, Luque sera à Colmenar Viejo sur le río Manzanares qui célèbre ses fêtes patronales la dernière semaine d’août ; Colmenar Viejo où, sûr, il pensera au 30 août de l’année 1985 et à « Burlero », de Marcos Núñez ; Colmenar Viejo pour les toros de Zacarias Moreno qui voulut être torero avant de faire carrière dans le secteur aéronautique et de devenir ganadero dans ses fincas « El Beato » (Chincóon) et « Dehesa del Quejigal » (Guadalix de la Sierra) pour Diego Urdiales et Miguel Angel Perera.
Septembre commencera à Bayonne, le 3 ; Bayonne du quartier St Esprit sur la rive droite de l’Adour, le St Esprit de l’ordre des hospitaliers à l’origine d’un hospice sur les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle ; Bayonne du chocolat de chez Cazenave ; de l’Aviron bayonnais, de Lapébie et de Didier Deschamps ; Bayonne et les arènes de Lachepaillet où , le 14 juillet 1982, Joël Matray toréant avec Vicente Yesteras et Rafael Perrea « El Boni » reçut une cornada de caballo par un novillo d’Andrés Ramos et fut sauvé par Grenet en l’absence de Gouffrant et où, un autre quatorze juillet de 2019, Luque, seul contre six, coupa deux oreilles et la queue à un Pedraza à l’issue d’une prodigieuse corrida goyesque ; ce 3 septembre il y trouvera les toros d’El Montecillo, d’Orgaz, dans les monts de Tolède, ainsi qu’Enrique Ponce ( ?) et Emilio de Justo.
A 550 km de la Nive, Luque sera le 3 septembre à Aranjuez, sur le Tage et le Jarama ; Aranjuez résidence occasionnelle des rois d’Espagne depuis sa construction par Philippe II au XVIe siècle ; Aranjuez et ses fraises dont parle Hemingway ; Aranjuez, pays du duc de Veragua et de Cayetano Sanz ; Aranjuez et ses arènes inaugurées en 1797 et qui ont vu l’encerrona de Luque le 4 septembre 2020 ; Aranjuez qu’il retrouvera avec les Zacarias Moreno, le Fandi et Finito.
Albacete le 8 ; Albacete, Alba Cita , « la ville blanche » ou « la ville de l’aube », peut-être parce qu’elle est l’une des cités situées à l’est de l’Hispanie romaine ; Albacete aux portes de la Mancha ; Albacete et l’auberge de la calle Rosario; Albacete de Manolo Navarro, Pedrés, Montero, Chicuelo II, Cabañero, Abelardo Vergara, Pepe Osuna, Manolo Amador, Sebastián Cortés, Dámaso González et Manuel Caballero ; Albacete et ses arènes que Simon vient de prendre en gestion ; Albacete le 8 septembre avec les toros de Fuente Ymbro, de Gallardo, ceux des deux oreilles du 18 mai à Vista Alegre, avec Finito et Juan Leal.
Puis Dax à nouveau, le 12 septembre avec les Victoriano del Río, de Guadalix de la Sierra, et Roca Rey de Lima.
Verano torero.
Highway de categoría.
Bel été
Pour
Un Daniel Luque…
Dans
Un immense moment.
Datos
Daniel Ruffo Luque.
Né le 21 novembre 1989 à Gerena (Séville).
Débuts en public :
18 janvier 2004 à León (Mexique), avec Arturo Macías et Ismael Rodríguez.
Bétail de Real de Saltillo.
Débuts en novillada formelle :
19 mars 2005 à Cortes de la Frontera (Málaga), avec Roque Garijo et Javier Bernal.
Novillos de Soto de la Fuente.
Présentation de novillero en France :
6 août 2005 à Riscle, avec Alejandro Morilla et Mehdi Savalli.
Novillos des héritiers de Vidal García Tabernero Orive.
Présentation de novillero à Madrid :
23 juillet 2006, avec Emilio de Justo et Salvador Fuentes.
Novillos de Buenavista.
Novillo : « Greñudo », n°70, negro, 470 kg.
Alternative :
24 mai 2007 à Nîmes (Feria de Pentecôte), des mains d’El Juli et en présence de Sébastien Castella.
Toros d’El Pilar.
Toro : « Portante », n°149, negro, 470 kg.
Présentation en Espagne en qualité de matador de toros :
4 juin 2007 à Grenade, avec Eduardo Gallo et Julio Benítez « El Cordobés hijo ».
Toros de Vegahermosa.
Confirmation d’alternative à Quito :
1er décembre 2007 (Feria du Christ du Gran Poder), des mains de Juan Bautista et en présence du rejoneador João Moura II.
Toros de Mirafuente.
Toro : « Jubilado », n°825, castaño, 510 kg.
Confirmation d’alternative à Madrid :
5 juin 2008 (Feria de l’Anniversaire de Las Ventas), des mains de Javier Conde et en présence de José Tomás.
Toros de Victoriano del Río.
Toro : « Vazqueño », n°53, negro, 576 kg.
Confirmation d’alternative à Mexico :
20 décembre 2009, des mains de Guillermo Capetillo et en présence de José Luis Angelino.
Toros de Julián Hamdan.
Toro : « Sangre Nueva », n°54, negro, 554 kg.
Confirmation d’alternative à Bogotá :
13 février 2011, des mains d’El Cid et en présence de Luis Bolívar.
Toros de Juan Bernardo Caicedo.
Toro : « Magistrado ».
Classement escalafón :
2007 : 51e – 19 corridas toréées – 30 oreilles coupées – 2 queues coupées.
2008 : 22e – 38 corridas toréées – 59 oreilles coupées – 3 queues coupées.
2009 : 13e – 44 corridas toréées – 73 oreilles coupées – 11 queues coupées.
2010 : 6e – 60 corridas toréées – 84 oreilles coupées – 2 queues coupées.
2011 : 3e – 58 corridas toréées – 86 oreilles coupées – 4 queues coupées.
2012 : 11e – 38 corridas toréées – 37 oreilles coupées – 2 queues coupées.
2013 : 12e – 36 corridas toréées – 42 oreilles coupées – 2 queues coupées.
2014 : 9e – 36 corridas toréées – 62 oreilles coupées – 3 queues coupées.
2015 : 17e – 25 corridas toréées – 36 oreilles coupées.
2016 : 30e – 15 corridas toréées – 17 oreilles coupées.
2017 : 24e – 23 corridas toréées – 54 oreilles coupées – 3 queues coupées.
2018 : 28e – 19 corridas toréées – 23 oreilles coupées – 1 queue coupée.
2019 : 21e – 22 corridas toréées – 39 oreilles coupées – 3 queues coupées.
Apoderado (depuis 2019) : Carlos Zuñiga. L’empresario espagnol dirige entre autres les arènes de Zaragoza, Zamora, Gijón, Colmenar Viejo.
Patrice Quiot