Beau temps avec vent assez fort, environ 300 personnes. A l’issue du paseo, une minute de silence a été observée à la mémoire des personnalités taurines décédées cette année, en particulier le journaliste Paul Coulomb, son fils Raphael recevant un brindis de la part des deux novilleros. Cet hommage a été suivi de La Marseillaise.
 
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Quatre erales, deux de Durand (1 et 4) et deux de La Paluna (2 et 3), le 3 ayant été crédité de la vuelta posthume, mais tous ont eu un comportement intéressant. Il convient de rappeler qu’à l’origine, quatre erales de La Paluna avaient été prévus, mais l’un d’entre eux ayant perdu la vie au campo, l’organisation a préféré équilibrer le sorteo en faisant entrer deux pupilles de Roland Durand (et donc en sortant un autre de La Paluna)…
 
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Marcos Linares (oreille et oreille) a souvent fait admirer une torería déjà bien léchée, dans un corte classique, alliant entrega, temple, application et justesse, tant au capote qu’à la muleta. Une sortie positive, assurément, bien en phase avec la réputation qu’il traine déjà pour avoir remporté plusieurs compétitions importantes dans sa catégorie, alors qu’il n’a pas encore dix-sept ans. Impression confortée par sa deuxième prestation devant un exemplaire de la Paluna qui sera crédité de la vuelta.
 
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Après avoir encore coupé une oreille après avoir fait admirer un bagage prometteur, qui à mon avis aurait pu être deux, le Linarense a invité l’éleveur à l’accompagner dans sa vuelta, un geste qui avait valeur de symbole pour résumer le bon niveau de cette course comme de sa performance.
 
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Antonio Plazas (saluts et silence) n’en est visiblement pas au même niveau d’avancement, ce qui n’enlève rien à ses mérites, notamment d’avoir voulu exprimer ses ganas lors de sa première faena face à un pupille de la famille Fare, dès l’entame par deux cambios au centre qui en disaient long sur sa vaillance et son envie. Si l’ensemble est resté un brin décousu et marginal, on aura pu tout de même noter plusieurs gestes méritoires, malgré quelques difficultés à transmettre. Avec l’ultime, reçu par capotazos décidés rematés par une larga de rodillas, l’Arlésien aura le plus souvent du mal à enchainer, devant égrener les muletazos un par un. Quelques passages valeureux, même si l’ensemble aurait mérité un rythme plus soutenu. Le novillero a l’air volontaire et pour progresser, il n’y a que le travail. Si Boileau vivait encore, sûr qu’il lui conseillerait de se hâter lentement, de ne pas perdre courage, et de vingt fois sur le métier remettre son ouvrage
 
Concernant les récompenses, le Ve Trophée Sébastien Castella est allé logiquement à Marcos Linares qui a reçu en outre un capote. Pour sa part, l’Arlésien se verra remettre une muleta.  Quant au bétail, le prix à la meilleure ganadería est allée à La Paluna et celui au meilleur novillo à celui de Durand sorti en dernière position…