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Beau temps, demi-arène environ. Troisième corrida goyesque pour la clôture du cycle. Cinq toros de Jandilla et un de Vegahermosa (3 – même casa) bien présentés et donnant dans l’ensemble du jeu. L’ultime a été crédité de la vuelta posthume, certainement pour récompenser le bon comportement de la quasi totalité du lot, et le mayoral a salué en fin d’exercice. Plus en retrait le quinto, comme quoi l’adage…
 
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Antonio Ferrera (silence et deux oreilles) débuta avec un client qui proposa un tour de manège au lancier sur le premier assaut. Bien contenu, le Jandilla y retourna avant un bon second tercio puis un brindis à Diego Ramos, l’artiste invité à décorer les lieux pour les trois corridas goyesques. On y reviendra… A la muleta, la mayonnaise eut quelque mal à prendre, la faena restant marginale avant un final plus relevé. Las, deux tentatives à recibir ont été vouées à l’échec avant une conclusion par trois quarts. Les choses allaient s’arranger avec le cuarto, un superbe castaño oscuro piqué hors zone pour deux rencontres spectaculaires suivies d’un tercio de banderilles enlevé réalisé par le maestro qui reçut une belle ovation. Brindis à Juan Bautista et accueil arrodillado rapidement marqué par la supplique de l’Extremeño auprès de Rudy pour faire définitivement mourir La Mama au profit de la « Opera Flamenca », le morceau favori d’un Ferrera qui à partir de là servit un trasteo ajusté sur les deux ailes conclu par entière au deuxième essai.
 
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Miguel Ángel Perera (deux oreilles et saluts) débuta avec un toro qui prit un bon premier puyazo avant un autre plus furtif. Bon quite par chicuelinas mains basses puis brindis à l’assemblée d’une faena démarrée par le haut aux planches avant de tracer d’harmonieuses tandas, notamment à tribord. La suite sera plus encimista, sans bouger le moindre orteil, une séquence qui remua les tendidos avant entière. Le quinto, remarqué pour son gabarit et ses armures, prit ses deux piques sans style avant un bon second tercio suivi d’un brindis footballistique envers le gardien de but espagnol du PSG Sergio Rico. Faena débutée par deux cambios au centre pour un travail technique adapté aux conditions plutôt exigeantes de son adversaire. Orphéon muet puis Christophe Colomb en fin d’exercice. Demie. 
 
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Emilio de Justo (oreille et oreille) collectionne les succès au cours d’une temporada où on l’a vu encore franchir un palier l’emmenant vers le sommet. Avec le Vegahermosa qu’il mena bien lors de da réception capotera jusqu’au centre avant d’aller deux fois au cheval pour notamment un bon premier assaut, il allait se distinguer avec la flanelle. Auparavant, Morenito d’Arles avait salué pour avoir casqué deux bonnes paires dans son jardin. Un peu plus tard, Emilio allait recevoir une oreille récompensant quelques bons enchainements ambidextres conclus par une lame quasi entière. Il ferma plus tard la séance en recevant l’ultime par bons capotazos avant un brindis, pour ne fâcher personne en ce lieu, au défenseur Álvaro González. OM 1 – PSG 1 ! S’ensuivirent de superbes séries templées, Emilio s’en donnant à cœur joie et faisant chavirer le cirque en mettant la barre très haut. En envoyant du lourd, on s’acheminait lentement vers un triomphe colossal, mais le bicho tarda à tomber après entière, ce qui finit par indisposer une partie du conclave qui le lui fit savoir. Jugement de Salomon de la part du palco qui coupa la poire en deux avant un final triomphal, la terna des trois Extremeños sortant a hombros pour la meilleure conclusion possible, autant pour cette tarde que pour cette feria, tandis que le mayoral s’avançait pour saluer, afin de ne pas être en reste. Todos contentos…
 
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Le matin, la journée avait bien commencé avec le triomphe de la terna de centaures à laquelle était venu logiquement s’ajouter le mayoral de Los Espartales. Il faut dire que le lot, bien présenté, avait contribué au succès d’une course qui à l’évidence avait été entretenue, avec vuelta posthume pour les 4 et 5. Arènes garnies à moitié, grand soleil et ambiance festive.
 
df12h
 
Le jeune Duarte Fernandes (oreille et oreille) était venu prendre l’alternative des mains de son oncle, Rui Fernandes, devant le témoignage d’un Diego Ventura relooké. La cérémonie, au demeurant très sobre mais émouvante, se déroula suite au paseo , le néo centaure se lançant ensuite dans la bataille avec un grand dynamisme pour aller obtenir son premier trophée dans la catégorie. Il s’illustra notamment avec ses montures Artista puis pour une prestation honorable avant de conclure d’un rejón foudroyant. En fin de parcours, Duarte allait gagner le droit d’accompagner ses ainés lors d’une sortie a hombros triomphale, avec l’ajout du mayoral…
 
rf12h
 
 Rui Fernandes (oreille et oreille) se signala à son premier, notamment avec Mágico puis Quiebro Long à mettre en place, son aisance technique lui permit de prendre progressivement le dessus sur son opposant, rematant bien son labeur avec Jaquar pour deux courtes avant un rejón un poil tombé. Le cuarto tenta de passer dans le couloir avant que le Portugais ne l’entreprenne avec entrega sur un rythme élevé, se gagnant une grande porte après quelques séquences relevées, à l’image d’une grande paire à deux mains. 
 
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Diego Ventura (palmas puis deux oreilles et la queue) passa tout le répertoire avec sa fougue et ses ganas qui l’ont transcendé lors de ses deux combats ponctués chaque fois par une saeta tombant des gradins. Avec notamment Velasquez, Lío, Nazari, Fabuloso et Bronce, il mit en exergue ses qualités de monte et son sens du spectacle. Final en apothéose avec sa faena de rabo qui conclut la séance de la meilleure des façons pour un public en grande partie conquis… 
 
rej12h