PATRICE
Je lui trouvais.
Un air d’Henri IV.
Un visage.
Digne du Louvre.
Le mat.
De la peau.
Le lumineux.
Du Sud.
L’argent.
De la chevelure.
Et.
De la barbe.
L’argent héraldique.
De la distinction.
Des yeux.
Tendres.
Et espiègles.
D’intelligence.
Pour lire.
Les belles pages.
Et séduire.
En riant.
Une voix.
A la tessiture.
De soie.
Et de thym.
Pour raconter.
Son pays.
Et enchanter.
Ses amis.
En rigolant.
Avec eux.
Des mains fines.
Comme l’horizon.
Bien au-delà.
Du phare de l’Espiguette.
Pour feuilleter.
Les livres.
Et applaudir.
Ceux de l’arène.
Un croisé.
De la littérature.
Un Pierre l’Ermite.
Du livre.
Un passeur.
De l’écriture.
Un tauromache.
Au sang bleu.
Une façon.
De faire.
Une manière.
D’être.
Une insolence
A l’ordinaire.
Une élégance.
Naturelle.
Une fraîcheur.
De sentiments.
Qui lui auraient.
Valu aux Tuileries.
Le.
« Vous plaisez, Monsieur » du Roi de France.
Une allure.
De Bourbon.
Adoubé.
Par Sánchez Mejías.
Un prince.
Qui magnifiquement savait.
Traiter.
Sa cour.
Dans son palais de six mille bouquins.
De la rue Régale.
Henri Teissier.
Est mort.
Il avait.
Quatre-vingt-treize ans.
Et, à Nîmes, il fut.
Libraire.
Patrice Quiot
NDLR : Les obsèques auront lieu le mardi 20 décembre à 10h en l’église Saint-Baudile de Nîmes (Carmes).