PATRICE
Ureña.
C’est Murcie.
Une odeur de terre.
Celle des abricots de Cieza.
Du melon de Torre-Pacheco.
Et des tomates de Mazarrón.
Ureña.
Est un torero sans mondanité taquillera.
Qui ne fait pas dans le lisse du jasmin.
Mais dans le cuisant de la feuille d’ortie.
Ureña.
C’est la mer.
Marais salants.
De San Pedro del Pinatar.
Et barre de sable.
De Manga del Mar Menor.
Ureña.
Est un torero d’embruns et de sel.
Qui ne fait pas dans le cabotage de plaisance.
Mais dans le défi du haut-fond.
A Valencia.
Le mercredi 15 mars.
Avec le sobrero de Montalvo, le 4 tris.
« Un toro grande, bueno.
Fexible a pesar de su cuerpo.
Y sin inercia. »
Paco Ureña.
Fut.
De terre.
Et de mer.
Muletazos comme un soc de charrue.
D’un laboureur vêtu de rose.
Les jambes comme les racines d’un chêne.
Planté dans la Méditerranée.
La main comme un pêcheur ramenant des filets.
Remplis de coquillages.
Et en géométrie.
D’un quadruple sextant.
La passe de poitrine ronde.
De presque trois cent soixante degrés.
Pour ramener le Montalvo.
Presque à l’endroit d’où il était parti.
Excavateur de cailloux.
Releveur de chalut.
Artisan du fondamental
Et poète du simple.
Fut Ureña sur la main droite.
Ureña.
C’est aussi et autant.
Un coté métallique.
Solide et fragile comme le carbone.
Aiguisé comme la serpe.
Tranchant comme la lame de la faux.
Qu’un côté pêcheur de corail.
Et d’éponges.
Dans le dépouillement.
D’un toreo de nudité.
Et à Valencia.
Le mercredi 15 mars.
Jambes.
Ouvertes en tenailles d’acier.
Et main.
En appât d’hameçon.
D’abord.
Pour.
Quatre passes.
En gouvernail.
Jambes.
Réunies en fixité d’airain.
Et mains.
En cueilleur de perles
Ensuite.
Pour.
Trois naturelles
En apnée.
Chercheur de trésor.
Capitaine au long cours.
Géomètre de l’essentiel.
Pregonero de l’obligatoire.
Fut Ureña sur la main gauche.
Avant un coup d’épée en acier.
Au-delà du bastingage.
Pour une oreille.
Qui compte double.
Dans son chaleco de lumières.
Tissé.
Ce jour.
Là.
Dans une arène.
A moitié vide.
De poignées de terre, d’écume de vagues.
Et de fils d’or.
Datos
Plaza de toros de Valencia. Cuarta de la Feria de Fallas.
Alrededor de media entrada. Toros de Juan Pedro Domecq. Corrida bien presentada.
Tercero y quinto dos pinturas. Con clase el segundo. Bueno y durando el quinto y el sexto muy bueno en la muleta. Un sobrero de Montalvo (4º tris), grande y bueno.
PACO UREÑA, ovación y oreja con fuerte petición de la segunda.
ÁNGEL TÉLLEZ, ovación y vuelta al ruedo.
FRANCISCO DE MANUEL, silencio y oreja.
Francisco José Ureña Valero « Paco Ureña »
Lorca (Murcia), 26 de diciembre de 1982
Debut con picadores: el 27 de abril de 2003 en la plaza de Lorca. Con Caro Gil y Antonio López.
Debut en la Real Maestranza de Sevilla: la tarde del 12 de junio. Con Murillo Márquez y Alejandro Romero. Ganado de Conde de la Maza.
Presentación: en Las Ventas el 22 julio 2005 con novillos de Espartaco.
Alternativa: en Lorca, la tarde del 17 de septiembre de 2006. Padrino: Javier Conde. Testigo: Morante de la Puebla. Toro de Gavira.
Confirmación en Madrid el 25 de agosto de 2013 acartelado con Iván García y Javier Solís con toros de Martín Lorca.
Confirmación en La México: la tarde del 12 de febrero de 2017.
Cuadrilla 2023 :
Picadores : Juan Melgar y Juan Francisco Peña.
Banderilleros : Curro Vivas, Agustín de Espartinas y “Azuquita”.
Mozo de espadas : Carlos López.
Apoderado : Juan Diego.
Patrice Quiot