Beau temps, trois quarts environ. Six toros de Miura dont le ramage n’a pas été à la hauteur du plumage.
 
Manuel Escribano : saluts et silence.
 
Rubén Pinar : saluts aux deux.
 
Alberto Lamelas : silence aux deux.
 
A tous les niveaux, on était loin sur le Plateau de Valras de l’ambiance de la veille. Certes, on sait bien que combattre des Miura génère un climat particulier, mais lors de cette tarde de clôture, on n’a pratiquement jamais ressenti les émotions que cet élevage a le plus souvent véhiculé…
 
A ce propos, avant l’ouverture de la séance, il a été évoqué en piste la fameuse miurada de 1983 avec Christian Nimeño II, Victor Mendes et Richard Milian. Pour le 40ème anniversaire de cette course mémorable, Eduardo Miura fils était aussi présent et notons encore qu’il a été observé une minute de silence à la mémoire de Nimeño II. 
 
me14k
 
Manuel Escribano débuta avec un premier bien pris sur la première pique mais qui se dégonfla sur la suivante. Le maestro de Gerena se chargea de la pose des palos, étant applaudi notamment sur une troisième paire au quiebro « al violín ». Brindis à l’auditoire d’une faena de tanteo entrecoupée de muletazos méritant toutefois la mention, sans grandes possibilités de ligazón. Entière tombée. Avec le cuarto, qui prit un bon second puyazo en s’arranquant depuis la bouche d’arrosage, bon second tecio avec nouveau salut puis brindis à Thomas Dufau d’un labeur débuté par deux cambios au centre. La suite a été plus échevelée, avec parfois du bon, mais aussi une menace de plus en plus avérée par une tête chercheuse qui finit par déstabiliser Manolo après tout de même un bel effort. Entière après pinchazo.
 
rp14k
 
Rubén Pinar n’a pas pu récidiver sa prestation de l’été dernier. Cependant, il ne ménagea pas sa peine face à un toro qui se laissa par moments, sans apporter un grand relief aux interventions du maestro de Tobarra qui remporta un succès d’estime malgré un puntillero désastreux, la pétition qui s’ensuivit restant minoritaire. Le quinto, todo un tío, n’offrit guère d’options à un Pinar qui ne put réussir le desquite. Certes, il s’employa à en tirer le maximum, mais les réponses de l’animal ont manqué de transmission. Entière au second coup.
 
al14k
 
Alberto Lamelas reçut son premier par deux largas avant de se retrouver au sol en sortant du premier puyazo, avant un second pour l’anecdote. Devant cet adversaire aux forces manifestement limitées, Alberto se battit en valiente avant de sécher pour la conclusion. Le superbe sexto, castaño oscuro (photo du haut), provoqua un violent batacazo avant une seconde pique plus orthodoxe. Brindis aux gradins d’une faena qui tourna court plus tôt que prévu, le Miura baissant trop rapidement sa garde et finissant protestón, les aciers n’arrangeant rien lors du point final de cette course et de cette feria. 
 
Poids des toros : 650, 620, 590, 580, 640 et 615 kg.
 
Le prix au meilleur picador est allé à Francisco Puchano, pour le tercio de varas au cinquième.
 
En matinée, novillada piquée de Margé bien présentée et de comportement inégal, la plupart manquant hélas de chispa. Un tiers d’arène environ.
 
Solalito : saluts, oreille et silence.
 
Lalo de María : saluts, saluts et oreille.
 
A l’issue de la course, il a été annoncé que Solalito remportait le trophée du Tastevin d’Argent qui lui a été remis plus tard à la caseta Parejo.
 
sol14k
 
Solalito vit ses dernières semaines de novillero avant son alternative nîmoise… Bien reçu au capote, son premier prit deux bonnes piques avant un quite du sobresaliente madrilène Carlos Enrique Carmona. Au second tercio, Solal salua puis brinda sa faena à Robert Margé. Si face à un adversaire noble mais qui transmettait peu, le Nîmois rendit une copie inégale, avec le suivant, il afficha à la fois application et détermination pour en tirer l’essentiel et couper une oreille après entière au second envoi. Bon capoteo devant le quinto, tercio de piques applaudi, tout comme aux banderilles qu’il partagea avec le sobresaliente, les deux étant ovationnés. Solalito brinda ensuite au public un trasteo contrarié quelque peu par les conditions d’un opposant fade devant lequel il parvint tout de même à composer quelques séquences notables, mais la ferraille est ensuite venue rabaisser quelque peu la note.
 
lalo14k
 
Lalo débuta avec un client qui poussa sur le premier assaut avant un second pour la forme. Brindis à plusieurs membres de la famille Margé puis entame droitière allurée, l’autre rive étant moins fréquentable face à un toro qui baissa rapidement. Entière au second coup. Avec le cuarto, reçu par trois largas de rodillas, bon premier puyazo avant un autre homéopathique. Saluts de Thomas Ubeda et El Chino au second tercio puis brindis à Carlos Olsina. La suite avec plusieurs séquences agréables, l’ensemble ayant toutefois tendance à baisser, à l’image du novillo. Trois quarts de lame après pinchazo. Enfin, avec l’ultime, bien piqué en deux fois avant un quite du sobresaliente, brindis à l’assistance d’une faena au cours de laquelle Lalo proposa une gestuelle agréable, surtout à bâbord, conclue par entière, qui lui valut à son tour un trophée…