Céret : 
 
« D’azur à deux clefs d’argent passées en sautoir et reliées par une chaîne du même ; au chef d’or chargé de quatre pals de gueules. » en est le blasonnement.
 
Sur le plan historique et culturel, la commune se situe dans le Vallespir, ancienne vicomté (englobée au Moyen Âge dans la vicomté de Castelnou), rattachée à la France par le traité des Pyrénées (1659) et correspondant approximativement à la vallée du Tech, de sa source jusqu’à Céret.
 
L’étymologie rattache le nom de Céret au peuple des Kerètes, Ibères ou pré-Ibères habitant la région, à l’instar d’autres noms de la région, tels que Cerdagne, Puigcerdà ou Saint-Laurent-de-Cerdans. Le mot kérète lui-même est construit sur le radical pré-indo-européen Ker-Kar suivi du suffixe ibère -ete, le tout signifiant «habitants des montagnes». Les Romains ont latinisé ce nom.
 
Pablo Picasso et Georges Braque y passent 1911. Le poète Max Jacob avec le peintre Juan Gris viennent à Céret en 1913. Braque travaille avec Picasso entre 1911 et 1914 à l’élaboration de plusieurs œuvres cubistes suivis en mars 1919 d’André Masson et de Juan Gris en 1920. Entre 1927 et 1929, Marc Chagall s’installe au mas Lloret.
 
Les arènes actuelles ont été inaugurées en 1922, mais la tradition taurine est présente dans le village depuis au moins 1577. La première corrida avec mise à mort à Céret a lieu en 1894. Chaque année, depuis 1988, l’ADAC, Association des Aficionados Cérétans, organise dans les arènes des corridas pendant la feria. La ville est membre du l’Union des Villes Taurines Françaises. La feria a lieu le week-end le plus proche du 14 juillet.
 
On y verra : 
 
Le 06/07 : Toros de Toros de Sobral (anciennement Hdras. de Bohórquez) pour Damián Castaño, Gómez del Pilar, Juan de Castilla.
 
Le 07/07 (matin) : Novillos de Barcial pour Mario Arruza, Jesús de la Calzada, Miguel Andrades.
 
Le 07/07 (vespertina) : Toros de José Escolar Gil pour Fernando Robleño, Sergio Flores, Gómez del Pilar.
 
Tarascon :
 
« Coupé : au 1er de gueules au château donjonné de trois tourelles d’argent, ouvert du champ, ajouré et maçonné de sable, posé sur la partition, au 2e d’azur à la tarasque de six pattes d’or avalant un homme d’argent. » en est le blasonnement.
 
Située en bordure du Rhône, à la croisée des chemins entre Avignon, la Camargue et le Luberon, Tarascon est encore aujourd’hui associée aux contes et légendes remontant au début de notre ère. Selon la tradition, Marthe de Béthanie, venue de Judée, débarqua à Tarascon où sévissait alors la Tarasque, un terrible monstre amphibien. La sainte dompta courageusement et miraculeusement la bête. Depuis, de nombreux pèlerins visitent la collégiale royale Sainte-Marthe, construite en son honneur non loin du château du roi René. Ce sanctuaire, principal monument de la ville, renferme les reliques et le tombeau de sainte Marthe, dans la crypte qui fut bâtie sur l’emplacement exact de sa maison.
 
C’est le pays de Tartarin, héros du roman d’Alphonse Daudet ; ce personnage haut en couleur, chasseur de casquettes de son état, s’en va chasser le lion en Afrique où il lui arrive de nombreuses aventures. Celles-ci seront autant d’occasions de se ridiculiser. 
 
Dans les arènes Joseph Durand se tient chaque année la feria de la Jouvènço mettant en scène novillos et novilleros.
 
On y verra : 
 
Le 06/07 :   Novillos de Blohorn et Aimé Gallon et fils pour Lalo de María, Miguel Losana, Nino Julian.
 
Eauze : 
 
« Burelé de gueules et d’or de dix pièces » en est le blasonnement ; le nom attesté sous les formes Elsa en 920, puis en gascon Euza en 1413, fut transcrit Eauze en français.
Il vient du nom du peuple aquitain des Elusates. Située sur la via Podiensis du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle, la commune est dans le Bas-Armagnac, ou Armagnac noir, un pays s’inscrivant entre les vallées de l’Auzoue, la Gélise, la Douze et du Midou.
 
C’est le pays de Flavius Rufinus (vers 335-395), préfet du prétoire d’Orient sous l’empereur Théodose et favori d’Arcadius et de Sainte Sylvie d’Aquitaine (vers 330-vers 403/408), sœur de Rufinus.
 
La feria d’Eauze se déroule généralement le premier week-end de juillet. Elle programme une corrida aux arènes Nimeño II.
 
On y verra : 
 
Le 07/07 : Toros de Pagès-Mailhan pour Dorian Canton, El Rafi, Yon Lamothe.
 
Bayonne :
 
« De gueule à la tour talutée d’or, ouverte, ajourée et maçonnée de sable, posée sur une mer au naturel, ondée d’or et de sable, accostée de deux lions d’or, affrontés, lampassés, brochant sur le fût de deux chênes au naturel englantés d’or, et surmontée d’une fleur de lys d’or, l’écu timbré d’une couronne comtale » en est le blasonnement.
 
En 1023, Bayonne est la capitale du Labourd et s’étend au XIIe siècle vers et au-delà de la Nive, alors qu’est construit le premier pont sur l’Adour. La ville, à la suite du mariage d’Aliénor d’Aquitaine avec Henri Plantagenêt, comte d’Anjou et du Maine, duc de Normandie et futur roi d’Angleterre, prend une importance militaire et surtout commerciale, grâce aux échanges maritimes avec l’Angleterre. Elle est séparée de la vicomté du Labourd en 1177 par Richard Cœur de Lion. Ce dernier confirme ou instaure un certain nombre de droits ou de libertés à la cathédrale comme aux habitants. En 1451, la ville est prise par la Couronne de France, au terme de la guerre de Cent Ans. 
 
Le toponyme Bayonne est connu sous les graphies Baiona , Baione, Sancta Maria Baionensis, civitas de Baiona,  Baione, Bayona, Bayonne.
 
C’est le pays du jambon de Bayonne et du chocolat importé par les Juifs portugais chassés par l’Inquisition, au début du XVIIe siècle ; c’est aussi celui de Edmond de Lancastre ou Edmond Plantagenêt, comte de Lancastre, né en 1245 à Londres et mort en 1296 à Bayonne, prince anglais. Second fils survivant du roi Henri III d’Angleterre et de Éléonore de Provence, il est le 1er comte de Lancastre, fondant ainsi la Maison de Lancastre, celui de Roger Lapébie, né en 1911 à Bayonne et mort en 1996 à Pessac, coureur cycliste, vainqueur de neuf étapes sur le Tour de France, entre 1932 et 1937 et de Didier Deschamps, né à Bayonne en 1968, ancien footballeur, champion du monde en 1998, puis entraîneur, actuellement le sélectionneur de l’équipe de France.
 
Si Bayonne fait remonter sa tradition taurine au texte référence, elle aurait la plus ancienne tradition taurine française : Un arrêté municipal réglementant l’encierro date de 1283. Les arènes de Lachepaillet, inaugurées en 1893, sont les plus grandes du Sud-Ouest, avec une capacité de plus de 10 000 places. Une douzaine de corridas et plusieurs novilladas y sont organisées chaque année.
 
On y verra : 
 
Le 12/07 : Toros de Juan Manuel Criado et Monte de la Ermita pour Manuel Escribano, Borja Jiménez.
 
Le 13/07 : Toros de Romão Tenorio pour Pablo Hermoso de Mendoza, Lea Vicens, Guillermo Hermoso de Mendoza.
 
A suivre…
 
Patrice Quiot