Quand un éleveur de canaris produit aussi des toros…

Dit comme ça, on peut se poser quelques questions, et pourtant… Fernando Cuadri est un drôle de bonhomme qui hier, à l’Espace Pablo Romero de Nîmes, n’a pas eu besoin de beaucoup de temps pour captiver l’assistance. Il faut dire que ce ganadero aussi emblématique qu’un poil atypique ne parle pas pour rien dire et par le biais du jeu des questions-réponses, on a appris beaucoup sur son élevage, mais aussi sur sa personne, sur la foi qui l’anime et sa conception du toro à élever…

J’aurais évidemment besoin de beaucoup de place pour détailler ses interventions, mais en vrac, j’ai retenu que les origines de sa ganadería sont pour le moins complexes, qu’il estime à 80% la part de responsabilité et de réussite pour son mayoral, José Escobar, belle marque de confiance, qu’il a fait un parallèle saisissant entre son élevage de canaris et de toros,  qu’il s’est montré particulièrement émouvant en traitant des naissances, qu’il n’a pas caché que le fait que les figuras dédaignent ses toros ne le dérange pas, bien au contraire, arguant que si l’on remonte trente ans en arrière, les ganaderías alors favorites ont pratiquement disparu ou sont en perdition, que l’on n’est jamais sûr de rien dans le domaine de l’élevage, et qu’enfin, son principal souci à l’heure actuelle est d’ordre familial, car en temps de crise, certains héritiers commencent à se poser des questions… et à en poser !

Une soirée pleine d’enseignements de la part d’un éleveur qui finalement n’a pas de certitudes et qui a fait preuve d’une humilité exemplaire. La marque des grands…