"S’il n’y a pas de cogidas, ni de blessures, le public conspue le toro Ratón"…

Paroles du journaliste Paco Delgado, qui vient de publier un ouvrage sur la véritable histoire du fameux toro « Ratón ». Celui-là, je l’avais évoqué il y a quelques temps… C’est la terreur des « correbous », ces courses de rues qui attirent tant de monde par leur côté spectaculaire et qui font pas mal de dégâts, plus ou moins graves, mais tout de même avec son lot de blessures sérieuses, voire mortelles. Et dans ce domaine, Ratón fait figure d’épouvantail, avec trois morts à son actif, et de nombreux blessés graves. Ne nous voilons pas la face, c’est pour cette raison qu’il déplace les foules !

Ça peut paraitre cruel, débile, tout ce que vous voulez, mais c’est comme ça. La preuve, le jour où il ne se passe rien, il se fait conspuer… L’occasion pour rappeler que, transposée à la corrida, la tauromachie est une pratique dangereuse, faite de risques, et que les blessures y sont fréquentes. Parfois cruelles.

C’est aussi ce qui en fait sa grandeur, sa noblesse, et celles de ceux qui « s’y mettent devant ». Sans ce risque, sans ce danger, sans l’émotion que le toreo génère, que resterait-il ? Une pratique aseptisée, édulcorée, qui à la longue n’intéresserait plus personne. Prenons garde que ça n’arrive pas…