Après Julien, au tour de Mathieu de jeter l’éponge…

Relation de cause à effet avec une époque qui pousse à la sinistrose, découragement moral, peur de l’avenir, saturation, acceptation de limites atteintes ? Certainement un peu de tout ça, mais au risque de me répéter, Mathieu, tout comme Julien, a eu au moins le mérite de se retirer dignement.

Lui, issu d’une région aussi taurine que les steppes du Caucase, s’était intégré dans un milieu qui n’était pas le sien, mais qui l’était devenu à force de longs trajets, de sacrifices, d’adaptation à d’autres mentalités. Encore aux prémices de sa carrière, il a choisi librement d’y mettre un terme malgré ses capacités, pendant longtemps son envie. Comme quoi tout cela est bien fragile, surtout à cet âge, ce qui n’en fait que plus mesurer les mérites de ceux qui sont parfois décriés, mais qui sont allés au bout de l’aventure, de leurs rêves.

Ce qu’il aura appris et retenu des toros ne lui sera pas inutile, car pour bien des raisons, c’est une incomparable école de la vie et comme le garçon est intelligent, je ne me fais aucun souci pour son avenir. Qu’il va, j’en suis persuadé, appréhender avec aguante et entrega. Suerte, Torero…