Divergences |
Mardi, 14 Juin 2011 | |||
Ne dit-on pas que les artistes sont des éternels incompris…
Etres à part, dans leur monde, beaucoup ont de tous temps suscité la polémique, les discussions passionnées, les franches incompréhensions, voire engueulades, mais ils ont en commun le fait de ne laisser personne indifférent.
C’est le cas de Morante, qui dans la même corrida peut passer par des états différents, mais qui sur quelques séquences peut emballer la machine. On l’a bien vu hier avec le cinquième Cuvillo, dans un trasteo dégageant tout ce que le maestro de la Puebla del Río « lleva dentro », sa sensibilité, son empaque, la finesse de ses gestes et son sens du rythme, du temple, tellement juste, synchrone, y compris sur ce fameux concerto excellemment interprété par les musiciens de Chicuelo II.
Pour certains, la tauromachie, ce n’est pas ça, mais ça peut aussi être ça, surtout lorsque c’est interprété par des virtuoses.
Pour ma part, je suis très heureux qu’il y ait actuellement un torero comme Morante dans le circuit, différent, atypique, surprenant, profond, qui rompt avec un certain conformisme. Morantista para siempre…
|