Samedi 11 Mai 2024
Palio
Dimanche, 19 Juin 2011

Mais qu’est-ce qui fait le succès des corridas d’Istres ?

Voilà bien le genre de questions qu’on me pose de temps en temps, surtout en ce moment, à laquelle on pourrait donner plusieurs raisons, à commencer par une lapalissade : parce que les gens viennent !!!

Retournons la question autrement, pourquoi les gens viennent-ils ? Réponse : parce qu’ils savent qu’ils vont trouver ce qu’ils cherchent ! Mais que cherchent-ils ? Du spectacle, des vedettes, une affiche…

Il faut considérer que le public d’Istres est un peu spécial, ce n’est pas forcément, ou en minorité, celui qu’on a l’habitude de trouver dans la plupart de nos arènes. Grâce à un partenariat actif, efficace, voire pléthorique, la plupart des gens sont invités - mais les places ont été payées -  par des entreprises et vont à Istres voir leur corrida de l’année. Enlevez El Juli, Morante, Manzanares et compagnie… et vous pourrez admirer la blancheur du ciment du Palio !!!

Trois pleins, dont deux no hay billetes, en trois jours, un carton plein qui doit bien avoir quelques braisons… Pour l’empresa, c’est tout bénéfice, et la formule a maintenant fait ses preuves. Seul hic pour elle, elle est désormais condamnée au succès, au haut de gamme, car lorsque l’on habitue les gens à manger le meilleur foie gras, ils ne se contentent plus du vulgaire pâté industriel…

Bien sûr, certains aficionados peuvent trouver l’affiche peu en adéquation avec leurs préférences, et nous retombons sur le problème de la diversité et des choix. Istres est Istres, comme Céret est Céret ou St-Martin, St-Martin… Libre après à chacun d’aller, ou pas, où bon lui semble. A Istres, l’an dernier, la corrida qui a le moins bien marché est celle à connotation plus torista. Constatation qui a poussé Bernard Marsella à faire un choix carrément porté sur les toreros, les toros étant, c’est vrai, en rapport aux exigences des figuras qui ne vont pas débouler dans une arène de troisième catégorie pour combattre des bisons !!! Une évidence que tout le monde a en tête avant de prendre son billet !

Reste que toute personne qui entre aux arènes, qu’elle ait ou non son Bac+5 en tauromachie, est forcément favorable à notre passion. Celle venant de gens qui ont tout mon respect, contrairement à ceux qui passent leur temps à accrocher sur les pare-brises des inepties dans le genre de celles que je viens de recevoir, fautes d’orthographe en prime, envoyées par une habituée de torofiesta…

N’allez pas aux corridas…

 
"Aller voir un anima! innocent et affolé se faire torturer au milieu des cris d'une fouie en délire ?.. 1! n'y a pas de quoi être fier. Même si vous vous contentez de jeter un coup d'oeil pendant quelques minutes» le maî est fait : vous avez contribué à financer cette industrie de malheur, quand il faudrait chercher à t'abolir.

Plusieurs jours avant la corrida, on épuise le taureau en lui faisant avaler des laxatifs et en le chargeant de lourds sacs de sable. On lui iime les cornes jusqu'à la pulpe et on le drogue. Dans l'arène, on lui enfonce de longues piques dans ie cou et dans le dos pour qu'il ne puisse plus redresser la tête. Affaibli par la perte de sang et désorienté à force de tourner en rond, le taureau est ensuite tourmenté avec des banderilles pour prolonger le spectacle. Quand je matador entre en scène, le taureau est à bout de forces.

Quant aux chevaux utilisés dans l'arène, on ieur coupe les cordes vocales pour que ie public n'entende pas leurs cris. Ils portent de longs manteaux pour qu'on ne les vole pas se vider de leurs entrailles quand Ils sont encornés et éverstrés.

Aidez ces animaux. IsS'allez pas aux; corridas et faites- . le savoir."

Bon, d'accord, on voit bien que ce n'est pas un agrégé de grammaire ou de littérature qui a pondu ce truc, mais je voulais quand même le diffuser pour que chacun puisse constater le niveau d'arguments employés. Remarquez, si ceux-là parlent comme ils écrivent...