| ARLES |
 Sortie a hombros d’Andrés Roca Rey qui a coupé quatre oreilles aux toros de La Quinta…
Arènes pleines. Temps ensoleillé avec une brise parfois gênante.
 Qui a dit qu’il n’y avait plus personne aux corridas ?
Six toros de La Quinta inégaux de présentation et de jeu, la palme allant a quatrième crédité de la vuelta posthume.
Paseo débuté avec un quart d’heure de retard, suivi d’une vibrante Marseillaise. Sébastien Castella a été invité à saluer, lui-même insistant auprès de Roca Rey pour qu’il vienne le faire à son tour.
Sébastien Castella : silence aux trois.
Andrés Roca Rey : oreille, oreille et deux oreilles.
Sobresaliente : Jérémy Banti.
 Bon début du Biterrois pour la réception au capote de son premier par véroniques puis demie. Deux rencontres appropriées aux forces de son opposant puis saluts de Mehdi Savalli pour deux bonnes paires.
 Brindis à l’assistance et après une entame allurée en se ployant, la suite alterna des séries relâchées avec d’autres moins abouties avant deux épées. Avec le troisième, Sébastien se lança dans un long trasteo, inégal d’impact malgré quelques mouvements méritoires. Entière au second envoi et deux avis. Le quinto n’a pas été le plus malléable de l’envoi et face à lui, Sébastien ne put réussir le desquite, l’ensemble restant globalement en deçà de ses possibilités. Il ne faut pas oublier que c’était pour lui une reprise en France après une assez longue interruption, après avoir subi en outre une grave blessure aux vertèbres à Castellón qui a longtemps fait penser qu’il ne serait pas rétabli. Saluons son pundonor, mais de fait, on a bien senti qu’il lui fallait encore s’efforcer de retrouver la bonne cadence, le bon sitio, pour que les beaux jours reviennent. Et ils reviendront…
 Andrés Roca Rey n’a pas laissé passer l’occasion de se payer un nouveau triomphe. On l’a senti particulièrement à l’aise lors de son début par cinq véroniques et une demie de gala face à son premier. La suite, plusieurs séries ajustées ont transmis aux gradins avant un petit creux puis un final en surplace qui porta sur l’assemblée. Entière au second coup. Il brinda sa seconde faena au respectable, débutant par échanges templés face à un adversaire de haute noblesse qui lui permit de tracer des dosantinas sans fin faisant monter la température au point que l’on a commencé à entendre une pétition d’indulto, toutefois non suivie d’effet, l’histoire se résumant en une oreille après une lame qui n’était pas sans reproche et un mouchoir bleu pour saluer le bon jeu de son adversaire.
 Le Péruvien clôtura ensuite la marche par une sortie en triomphe après s’être rendu maitre d’un bon La Quinta et avoir porté les gradins en ébullition. Une œuvre pleine de maestría et d’entrega, couronnée par une entière, deux pavillons venant sceller son triomphe.
En matinée, face à des erales de Colombeau, vuelta pour César El Quitos, oreille pour Samuel Navalón, saluts pour Martín Morilla et vuelta pour Tomás González. On y reviendra avec plus de détails…
|
