Jeudi 28 Mars 2024
BOUGUE
Lundi, 08 Mai 2023
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Photo Dussol
Samuel Navalón s’offre la 27e édition du Bolsín de Bougue (40)…
 
Novillada finale du bolsín. Cinq novillos du Camino de Santiago, bien présentés et mobiles.
 
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Andoni Verdejo, au premier, un pinchazo, une entière, vuelta ; au quatrième, un pinchazo, une entière, avis, salut.
 
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Samuel Navalón (bleu et or), au deuxième, une entière, un descabello, avis, une oreille, au cinquième, une entière, deux oreilles.
 
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Julio Mendez (rioja et azabache), au troisième, deux pinchazos, une entière, avis, silence.
 
Dans la phase finale du concours, en coupant une oreille, puis deux oreilles, Samuel Navalón, de l’école taurine d’Albacete, remporte le vingt-septième bolsín de Bougue. Il avait déjà accroché son nom aux palmarès de Villaseca, Valencia, Albacete etc. Dès le matin, lors des éliminatoires, il était apparu très posé et technique, conduisant une tauromachie sans geste inutile, appliquant toujours le premier temps «mandar ». Jamais une passe sur le voyage, toujours gestes et figures efficaces pour imposer sa domination sur ses adversaires. Une excellente vache le matin et l’après-midi, un premier novillo, également du fer du Camino de Santiago, auquel il allait servir des figures très lentes sur les deux mains. On retiendra également des naturelles très basses, à la limite de l’équilibre, pour le garçon. Une entière, un descabello, avis, une oreille.
 
Mais c’est avec le second, plus lourd, bien armé et très mobile qu’il parvenait à convaincre une deuxième fois. Il ouvrait son répertoire par quelque passes aidées par le haut, mettant particulièrement le novillo en valeur. Il poursuivait sur la droite de longues séries commencées par un cite à mi-distance. Il arrivait à une parfaite maîtrise sur la gauche, dessinant de longues séries, immobile, les pieds rivés dans le sable. Une mise à mort parfaite (une entière) apportait un point d’orgue à la faena. Deux oreilles tombaient du palco présidé par Hugo Lavigne. Une victoire incontestable rehaussée par une sortie en triomphe.
 
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Les organisateurs et le jury (Ph. Dussol)
 
Voilà de quoi séduire les organisateurs de novilladas sans picadors, participaient, entre autres au jury, Olivier Baratchart (Bayonne), André Cabannes (Vic), Christophe Andiné (Mont-de-Marsan), etc.
 
Andoni Verdejo s’était hissé dans le trio des finalistes, mais comme le matin, on n’a pas reconnu le talent habituel de ce jeune torero, probablement trop de pression pour une première participation à ce bolsín. Matin comme soir, il donna l’impression de ne pas finir ses passes. Dommage qu’il ne soit pas parvenu à nous montrer ses belles qualités.
 
N’oublions pas Julio Mendez qui manque encore de technique, surtout lors de la mise à mort, mais qui a tout de même livré, peut-être à l’instinct, quelques séries sur les deux mains, joliment exécutées, les pieds rivés à la piste.
 
De cette journée suivie par quelques centaines d’aficionados, retenons le bétail apporté par Jean-Louis et Romain Darré. « Sur les dix vaches du matin, trois ont été extraordinaires et je vais les garder… A part les deux dernières, les autres avaient aussi de belles qualités », analysait le ganadero gersois. Ajoutons que les novillos de l’après-midi étaient à la hauteur du concours.
 
(Jean-Michel Dussol- corridasi - Photos JM Dussol et Nicolas Couffignal)