Dimanche 12 Mai 2024
Deux mois
Mercredi, 06 Juillet 2011

C’est le temps qui s’est écoulé depuis qu’Esaú Fernández a triomphé à Séville pour son alternative…

Ce qui à ce jour ne lui a servi strictement à rien !!! Le monde des toros n’en est plus à une injustice près, mais tout de même, quand on en voit certains qui toréent régulièrement et qui coupent une oreille le cinquième jeudi de chaque mois, on peut se dire en effet que ce monde-là ne tourne pas très rond…

Car être Sévillan, triompher à Séville et ne pas avoir le moindre contrat en Andalousie, c’est tout de même une énigme ! Esaú Fernández l’explique par le choix de son apoderado, Antonio Corbacho, qui fait partie des indépendants. Relation de cause à effet, n’ayant rien d’autre à proposer, ni échange d’arènes ou de toreros, Esaú n’entre pas dans les ferias. Car c’est bien comme ça que ça se passe la plupart du temps, il suffit de lire les affiches pour s’en rendre compte, les mêmes toreros, les mêmes élevages, dans les mêmes arènes, sauf cas particuliers. Les autres n’ont que les miettes, les corridas que personne ne veut et tiennent le rôle peu enviable de bouche-trous !

Avant Bayonne début août, la seule arène française qui l’ait engagé à ce jour, sauf erreur de ma part, Esaú Fernández sera aujourd’hui à Pamplona pour la première corrida des sanfermines. C’est certes un honneur, mais pour s’y préparer, il a dû s’entraîner ferme au campo, faute de courses qui lui auraient permis de s’aguerrir.

Connaissant un peu le personnage, je suis certain qu’il va y aller « a por todas », comme il l’a déjà fait à Séville. Reste que Pamplona, c’est Pamplona, et qu’y triompher n’arrive pas tous les jours. Et quand on voit ce que lui a apporté Séville, on peut se demander ce que Pamplona pourrait lui donner en cas de succès. Mais bien sûr, je lui dirai « suerte » car petit à petit, sait-on jamais…