La décision du Parlement Catalan était bien entendu prévisible…

Chacun campant sur ses positions, on ne voyait pas très bien comment la tendance aurait pu s’inverser, compte tenu de la prédominance des représentants favorables à l’abolition. Et même avec des requêtes différentes, les députés de Ciutadans et du PP avaient bien peu de chances d’avoir gain de cause. D'autant plus que ceux qui auraient pu être des alliés de circonstance, en particulier le PSC, ont botté en touche...

A vrai dire, demander aux députés qui ont voté l'abolition de revenir sur leur vote semblait pour le moins utopique car pour eux, ce serait quelque part se renier. Quant au moratoire, ça n'aurait été au mieux que reculer pour mieux sauter, la politique de l'autruche n'ayant jamais rien apporté de bon, dans quelque domaine que ce soit. Quant à la passe d'armes concernant les dédommagements, entre ceux qui prétendent que ça va coûter des centaines de millions d'euros et ceux qui assurent s'en tirer avec quatre fifrelins, ça se règlera certainement à coups de plaidoieries d'avocats, mais ça ne changera en rien le fond du problème.

A l’évidence, les carottes semblent pour le moins précuites, et il ne reste plus comme recours que la décision du Conseil Constitutionnel ainsi que cette fameuse ILP, d'ailleurs assez mystérieuse dans son cheminement…

Sur ce dernier point, si je suis convaincu que des aficionados donnent beaucoup de temps pour faire avancer les choses, je ne suis pas sûr qu’ils soient suffisamment entourés et encouragés pour booster le mouvement afin de recueillir le nombre suffisant de signatures. Et je ne souhaite évidemment qu’une chose... c’est de me tromper !