Dimanche 12 Mai 2024
Ingratitude
Mardi, 12 Juillet 2011

Quand on a la conscience tranquille après une tâche bien accomplie, on a du mal à accepter certaines critiques…

C’est ce qui vient d’arriver aux chirurgiens et membres de l’équipe médicale des arènes de Rieumes, suite à la grave blessure de Conchi Rios le dimanche 3 juillet. Les Drs Giraud et Lestrade en tête, leur courroux provenant de la manière dont l’entourage de la novillera a géré le suivi de l’intervention, réalisée sur place avant son évacuation par hélicoptère vers un hôpital toulousain où elle a bénéficié de toutes les attentions que son état nécessitait.

Tout s’était passé au mieux, compte tenu de la gravité de la blessure, et comme il est normal en ces circonstances, un suivi médical est nécessaire, qui passe par une période de repos avant que le corps médical puisse donner le feu vert au patient pour quitter l’hôpital. Or, au lendemain de cette intervention, alors que la famille avait remercié les chirurgiens, l’entourage professionnel a commencé à manifester son souhait de récupérer sa protégée pour l’emmener dans un centre hospitalier de… Murcia ! Soit un trajet d’environ 1200 km…

Evidemment, ce qui était prévisible s’est produit, lorsqu’elle est enfin arrivée à Murcia, Conchi avait accusé les effets de ce voyage et son état s’était quelque peu aggravé. C’est  alors que son entourage, quelque part responsable de ces conséquences, ne trouva rien de mieux que de se répandre dans les medias en termes peu aimables et pour tout dire fallacieux envers les médecins français, allant même jusqu’à déclarer que deux ou trois trajectoires nouvelles (quelle précision !) avaient été décelées… allant de 45 à 75 cm !!! Imaginez un peu, une cornada de 75 cm, du jamais vu ! Et surtout, du grand n’importe quoi…

Depuis, Conchi Rios a été suffisamment rétablie - même avec de telles cornadas ! - pour aller toréer dimanche dernier à Las Ventas et y triompher, ce dont on la félicite, évidemment. En revanche, on ne félicitera pas ceux qui ont eu une telle attitude envers des chirurgiens taurins reconnus de tous, qui l’ont opéré sans que ne survienne aucun problème…

Quand j’étais petit, j’entendais souvent ma grand-mère dire : « Fais du bien à Bertrand, il te le rendra en caguant !!! »