Dimanche 12 Mai 2024
Alternative
Vendredi, 15 Juillet 2011

Entre laudateurs et censeurs, il ne reste plus qu’à faire le tri…

A la sortie du Plumaçon, pour ce que j’en ai entendu, les avis étaient partagés au sujet de l’alternative de Thomas. J’ai bien sûr écouté les arguments des uns et des autres, en  faisant la part des choses selon la provenance des sons de cloches…

Je vais donc vous livrer ici mon impression, en essayant de mettre de côté la sympathie que je peux éprouver pour ce jeune torero… En fait, je trouve, au soir de la cérémonie, les louanges excessives aussi déplacées que les critiques injustifiées.

Tenant compte de la charge émotive que peut représenter ce « passage obligé », Thomas ne s’en est pas si mal sorti que ça. Pour rappel, pour en avoir vu pas mal, je n’ai pas souvenir d’alternatives transcendantes avec des cargaisons d’oreilles, y compris chez des toreros qui plus tard ont accédé au rang de figuras. Il suffit pour se rafraîchir la mémoire de consulter certaines archives pour s’en convaincre et peut-être aussi de se souvenir du parcours de toreros plus tard idolâtrés par certains comme ont pu l’être par exemple César Rincón, Paco Ojeda ou encore Ortega Cano… qui ont mis pas mal d’années à galérer avant de sortir du rang !

Aujourd’hui, selon moi, Thomas Dufau a été digne, et en fait, une fois passé le cap de cette consécration, c’est maintenant que tout va commencer… Dès mardi, d’ailleurs, où il aura probablement moins de pression et où dans « son » arène, il aura une bien belle carte à jouer.

Je sais bien que nul n’est prophète en son pays, mais de grâce, les condamnations hâtives ne me semblent pas pour le moment justifiées, à moins qu’à travers le torero, elles visent d’autres personnes. Ce qui constituerait à l’évidence une cruelle erreur de casting et une injustice pour Thomas qui pour l’heure a plus besoin de soutien que de détracteurs.

Après, sa trajectoire sera ce qu’elle sera et le seul qui puisse en décider ne se trouve pas sur les gradins, pas plus que dans les salons où l’on cause, mais tout simplement en piste. Il s’agit bien entendu… du toro ! Suerte, Thomas…